ENiM 6, 2013, p. 177-203.
Les enquêtes menées sur l’ADN des momies royales publiées en 2010 ont fourni des matériaux pour un nouvel arbre généalogique de la famille royales de la fin de la XVIIIe dynastie. Après avoir discuté de la fiabilité de ces études, un examen approfondi des résultats conduit à la conclusion que certains liens de parenté révélés par l’ADN ont échappé à l’équipe de généticiens. Le plus significatif de ceux-ci consiste dans le fait que Youya partage avec son gendre Amenhotep III environ 1/3 de son patrimoine génétique. Il est proposé, en conséquence, que Youya ait été un oncle d’Amenhotep III, ce qui signifie que Tiyi était une cousine germaine de son mari. En extrapolant pour la génération suivante, on suggère qu’Amenhotep IV – Akhenaton a également épousée sa propre cousine, Nefertiti, dont les parents étaient liées à la fois à Youya et Amenhotep III. Ceci expliquerait pourquoi l’ADN d’Amenhotep IV – Akhenaton (momie de KV 55) et celui de Nefertiti, identifiée, à la Young Lady de la tombe d’Amenhotep II (KV35YL) aient pu sembler ceux d’un frère et d’une sœur. En accord avec les témoignages écrits de nouveau examinés en détail, Toutankhamon est considéré comme le septième et dernier enfant d’Amenhotep IV – Akhenaton et Nefertiti et, de son côté, la momie KV21A est donnée comme vraisemblablement celle de Moutemouiya. Un nouvel arbre généalogique, fondé sur ces données ADN et épigraphiques est proposé en conclusion.
The investigations carried on the DNA of the royal mummies published in february 2010 have provided material for a new genealogical tree for the royal family of the late XVIIInth dynasty. After discussing the reliability of this study, a close examination of these results leads to the conclusion that some genetical links excaped to the team of geneticians. The most significant being the fact that Yuya shares with his son-in-law Amenhotep III about 1/3 of genetical inheritance. It is consequently proposed that Yuya was an uncle of Amenhotep III, Mutemwiya being his sister. This means that queen Tiyi was in fact an actual cousin of Amenhotep III. Extrapolating to the next generation it is also suggested that Amenhotep IV – Akhenaten equally married his own cousin, Nefertiti, whose parents were related to both Amenhotep III and Yuya. This would explain why the DNA of Amenhotep IV – Akhenaten (mummy KV 55) and that of Nefertiti, identified to mummy KV 35 YL, were looking like that of siblings. It is also suggested that Tutankhamun was the seventh child of Amenhotep IV – Akhenaten and Nefertiti in accordance with some reappraised epigraphic evidences, and that Mutemwiya is no other than the mummy KV21A. A new genealogical tree based on DNA and epigraphic data is given in conclusion.
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ENiM 9, 2016, p. 1-4.
Cet article propose une nouvelle lecture de l’épithète d’Ourethékaou, déesse liée au couronnement, sur un pendentif en or du Toutânkhamon conservé au musée égyptien du Caire (JE 61952), trouvé dans le petit naos doré de Toutânkhamon. L’article tente d’établir la preuve, en comparant avec d’autres attestations de l’épithète, que l’épithète royale « le bien-aimé de Ourethékaou, dame de ciel » devrait plutôt être lu « le bien-aimé d’Ourethékaou, dame du palais ».
This article presents a new reading for the epithet of Werethekau, the goddess of coronation, on the golden pendant of Tutankhamun at Cairo Museum (JE 61952). The epithet of Werethekau was found on a pendant within the small golden shrine of Tutankhamun. This paper will investigate the evidence whether one of the epithet of the king “beloved of Werethekau, lady of heaven” should instead be read as “beloved of Werethekau, lady of the palace” through comparison with other known examples of the epithet.
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ENiM 14, 2021, p. 273-284.
Il est généralement admis que le fauteuil doré léontocéphale de la tombe de Toutânkhamon a été fabriqué pour ce roi, au début de son règne. Cependant, certains auteurs, qui ont étudié la scène atonienne sur le dossier, pensent que le siège a appartenu à un précédent roi amarnien. Dans cette étude, nous proposons deux nouvelles analyses afin d’identifier le propriétaire originel : le contexte typologique et l’iconographie globale. Ces deux approches nous permettent également de reconsidérer la forme originelle du siège. Nous démontrons ainsi que le fauteuil léontocéphale de Toutânkhamon a appartenu à un précédent roi, probablement Akhenaton, et qu’il s’agissait d’une simple chaise léonine, typique de la période amarnienne.
It is often admitted that the lion-headed golden armchair from the tomb of Tutankhamun was made for this king, at the beginning of his reign. However, some authors, who studied the Atenist scene on the backrest, think the seat belonged to a previous Amarna king. In this study, we propose two more analyses in order to identify the original owner of the armchair: the typological context and the global iconography. These two approaches allow us to reconsider the original shape of the seat, too. We show that Tutankhamun’s lion-headed armchair belonged to a previous king, most probably Akhenaten, and that it was a simple lion-legged chair, typical of the Amarna period.
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ENiM 15, 2022, p. 217-232.
L’ensemble des lits dorés découverts dans la tombe de Toutânkhamon est examiné afin de réinterpréter leur rôle et leur identification. Cette étude combine l’iconographie de la seconde chapelle dorée de Toutânkhamon et de sa chambre funéraire, les scènes des livres du monde souterrain et l’observation détaillée des lits eux-mêmes dans les laboratoires de restauration du Grand Musée égyptien. Cela a permis d’identifier la signification et la relation entre toutes ces scènes et les lits, ainsi que leur emplacement respectif dans la tombe elle-même. Les lits participent au voyage de l’âme du défunt dans l’ascension céleste. L'ensemble comprend trois lits représentant chacun une lionne identifiée comme une représentation de l’étoile Orion (sAH), une vache comme l’étoile Sothis (Spdt), et un hippopotame femelle hybride identifié comme une constellation du ciel boréal. Ils sont associés respectivement à la renaissance d’Osiris et de Rê dans les mythes égyptiens, à partir du stade de l’union du kA et du bA, du bA séparé, et du Ax.
The set of gilded couches discovered in the tomb of Tutankhamun is examined to interpret their role and identification anew. This study combines the iconography of the Second gilded shrine of Tutankhamun and his burial chamber, scenes from the books of the netherworld dating throughout Egyptian history, and detailed observation of the couches themselves in the restoration laboratories of the Grand Egyptian Museum. This resulted in identifying the meaning and relationship among all these scenes and the couches, as well as their respective placement in the tomb itself. The couches participate in this narrative by representing the journey of the deceased’s soul in the heavenly ascension. The set comprises three couches representing a lioness identified as a representation of the star Orion (sAH), a cow as the star Sothis (Spdt), and a hybrid female hippopotamus identified as a constellation in the northern sky. They are associated with the rebirth of Osiris and Ra in the Egyptian myths, from the stage of the union of the kA and the bA, the bA separated, and the Ax, respectively.
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18 article(s) - 29 octobre 2024.
Anne-Sophie von BOMHARD Décans égyptiens, CENiM 23, Montpellier, 2020 — (2020)
Jean-Claude Grenier L'Osiris ANTINOOS, CENiM 1, Montpellier, 2008 — (26 décembre 2008)