ENiM 9, 2016, p. 65-77.
Le gymnase était à l’époque hellénistique un véritable symbole de la culture grecque et représentait le mode de vie hellène par excellence. Or, un souverain lagide fonda à Athènes – cité de culture entre toutes et qui disposait déjà notamment des gymnases du Lycée et de l’Académie – un nouvel édifice à une date qui reste indéterminée et dont la localisation n’est pas aisée. Cet article propose de retracer le contexte politique de la cité athénienne au IIIe siècle afin de tenter d’identifier quel fut le Ptolémée bienfaiteur de la cité.
The gymnasium was in the Hellenistic period a symbol of Greek culture and represented the Hellenic way of life. Interestingly, a Ptolemaic sovereign founded in Athens – the most cultural famous city and which already had gymnasiums like The Lyceum and the Academy – a new building at a date still unknown and whose location is not easy. This article aims to retrace the political context of the Athenian city in the third century in an attempt to identify who was the Ptolemy’s benefactor of the city.
Consulter cet article (32545) - Télécharger cet article au format pdf (20773)
ENiM 10, 2017, p. 7-23.
Les Chardanes faisaient partie des Peuples de la mer qui attaquèrent l’Égypte pendant la période ramesside. Les pillards chardanes étaient des ennemis de l’Égypte au début du règne de Ramsès II, qui proclama sa victoire sur eux. Après leur défaite, beaucoup d’entre eux furent capturés et intégrés dans l’armée égyptienne, devenant l’une des meilleures troupes d’auxiliaires étrangers. Ils furent employés par les Égyptiens pendant toute la période ramesside. Ils servirent comme unités d’infanterie ou comme gardes du corps du roi. Les célèbres reliefs décrivant la bataille de Qadech et la bataille de Dapour au temps de Ramsès II, la guerre libyenne de Mérenptah, ou les guerres libyennes et du nord de Ramsès III, mentionnent la présence significative des unités chardanes dans l’armée égyptienne. Cet article examine et discute le rôle des guerriers chardanes dans l’armée égyptienne pendant la période ramesside.
The Sherden were a part of Sea Peoples who attacked Egypt during the Ramesside period. The Sherden raiders were enemies of Egypt at the beginning of the reign of Ramesses II, who proclaimed its victory on them. After their defeat, many of them were captured and integrated into the Egyptian army, becoming one of the best troops of foreign auxiliaries. They were used by Egyptians during all the Ramesside period. They served as units of infantry or as bodyguards of the king. The famous reliefs describing the battle of Qadech and the battle of Dapour in the time of Ramesses II, the Libyan war of Merenptah, and the Libyan and northern wars of Ramesses III, refer to the significant presence of the Sherden units in the Egyptian army. This paper surveys and discusses the military role of Sherden warriors in the Egyptian army during the Ramesside period.
Consulter cet article (45842) - Télécharger cet article au format pdf (20471)
ENiM 11, 2018, p. 33-40.
Le Vice-roi de Koush (Fils royal de Koush) était un haut fonctionnaire de l’administration impériale égyptienne durant le Nouvel Empire. Les sources textuelles et archéologiques de la période ramesside indiquent que certains vice-rois ramessides ont joué un rôle militaire important durant les règnes de Séthy Ier, Ramsès II et Mérenptah, en maintenant l’autorité politique, économique et militaire de l’Empire ramesside dans ses territoires méridionaux. Ils participèrent aux grandes campagnes militaires ramessides contre la Nubie sous le commandement de leurs rois guerriers afin d’anéantir les révoltes nubiennes dans les régions d’Irem ou de Ouaouat. Ils menèrent également d’autres campagnes par eux-mêmes dans le même but ainsi qu’à des fins politiques ou économiques. Cet article examine et discute ce point afin de mettre en lumière un nouvel aspect de l’impérialisme égyptien en Nubie ramesside.
The Viceroy of Kush (King’s son of Kush) was a high official in the structure of the Egyptian imperial administration during the New Kingdom. The textual and archaeological evidence of the Ramesside Period indicate that some Ramesside viceroys had played a significant military role during the reigns of Sety I, Ramesses II and Merenptah, to support the political, economic and military authority of the Ramesside Empire in its southern territories. They had participated in the major Ramesside military campaigns against Nubia under the command of their warrior kings that aimed to crush any Nubian revolts in the regions of Irem or Wawat. They had also led other campaigns by themselves for the same purpose and for any other political or economic purposes. This paper surveys and discusses this point, in order to shed some light on a new aspect of the Egyptian imperialism in Ramesside Nubia.
Consulter cet article (29480) - Télécharger cet article au format pdf (18950)
ENiM 13, 2020, p. 133-149.
Mérenptah (1213-1203 av. n. è.) fit preuve d’une intense activité militaire au Canaan et en Nubie, qui eut une importante influence sur l’histoire de ces régions au Nouvel Empire en Égypte et à l’Âge du Bronze final au Proche-Orient. Les guerres asiatiques et nubiennes de ce souverain ont permis de réaffirmer l’influence de l’Égypte au Levant et en Nubie, effaçant les traces des importantes rébellions ayant eu lieu dans ces territoires de l’empire égyptien. Cet article analyse les perspectives historiques de ces guerres afin de mettre en lumière de nouveaux aspects de la politique militaire conduite par l’empire ramesside.
The Egyptian military activity in Canaan and Nubia was very significant during the reign of Merenptah (1213–1203 BC) and was an important part of the historical developments during the New Kingdom of Egypt as well as in the contemporary Late Bronze Age of the Ancient Near East. The Canaanite and Nubian wars of Merenptah reestablished Egypt’s influence in the Levant and Nubia after the massive rebellions that occurred in the territories of the Egyptian empire. This paper surveys and discusses some significant historical notes and perspectives on the Canaanite and Nubian wars of Merenptah, in order to shed some light on new military and political aspects of the Ramesside Empire.
Consulter cet article (30653) - Télécharger cet article au format pdf (16357)
ENiM 13, 2020, p. 275-283.
La voûte dite « nubienne » : une structure architecturale que l’on retrouve dès les premières dynasties égyptiennes. En Nubie ce type de construction est essentiellement réalisé en briques crues et il semble que les représentants du Groupe C (2400-1450 avant notre ère) en Basse-Nubie se soient familiarisés avec la maçonnerie en briques crues au début du Moyen Empire. En parallèle en Haute Nubie, la nécropole de Kerma (2450-1500 avant notre ère) comporte de nombreuses constructions voûtées en briques crues. Alors qu’en Égypte l’architecture voûtée en briques crues se développe en contexte funéraire, en Nubie elle est utilisée dans le domaine funéraire, cultuel mais aussi civil. Cet article retrace l’apparition et le développement de la voûte nubienne sur le territoire nubien dans le domaine funéraire.
The so-called “Nubian vault”: an architectural structure that can be found since the firth Egyptian dynasties. In Nubia this type of construction is mainly made in mud bricks and it seems that population of the C-Groupe (2400-1450 BC) in Lower Nubia became familiar with mud brick architecture at the beginning of the Middle Kingdom. In the same time, in Upper Nubia, the Kerma necropolis (2450-1500 BC) have numerus vaulted building in mud bricks. While in Egypt vaulted mud brick architecture developed in funerary context, in Nubia et was used together in funerary, cult and civilian. This paper traces the appearance and development of the Nubian vault in Nubia in the funeral context.
Consulter cet article (27999) - Télécharger cet article au format pdf (15293)
ENiM 14, 2021, p. 75-89.
« C’est une multitude de navires-kftjw qu’il a faits pour moi… ». Sur l’égyptianité du bateau de type crétois. Au sein du vocabulaire égyptien relatif au monde égéen, le bateau kftjw (i.e. « de type crétois » = BTC) est mentionné à trois reprises dans la documentation, sous les règnes de Thoutmosis III et celui de son fils et successeur, Amenhotep II. Néanmoins, leur signification est aujourd’hui toujours l’objet de débats. D’après les travaux antérieurs des égyptologues et égéanistes, elle pourrait désigner soit la destination du voyage, soit l’origine de la construction et/ou un port d’attache. La relecture de la documentation textuelle permet de démontrer que ces navires sont construits à l’égyptienne, en Égypte, par et pour des Égyptiens.
“It’s a multitude of Kftjw-ships that he made for me…”. On the Egyptianity of the Cretan type boat. Within the Egyptian vocabulary related to the Aegean world, the kftjw boat (i.e. “Cretan type” = CTB) is mentioned three times in the documentation during the reigns of Thutmose III and that of his son and successor, Amenhotep II. Nevertheless, its meaning remains controversial. Earlier Egyptologists and Aegeanists scholars interpreted the term either as an indication of the ship’s destination, the origin of its construction or its home port. A reassessment of the textual documentation, however, demonstrates that these ships were built in Egypt, in the Egyptian way, by and for Egyptians.
Consulter cet article (30435) - Télécharger cet article au format pdf (15223)
ENiM 17, 2008, p. 1-44.
Cette enquête à nouveaux frais aborde, sous un éclairage anthropozoologique, le paradoxe relatif au comportement polarisé des Égyptiens vis-à-vis des crocodiles sauvages et des crocodiles apprivoisés. Ces différences d’attitudes ne reposent pas sur une opposition entre les deux espèces indistinctement réparties dans toute l’étendue de la basse vallée du Nil – Crocodylus niloticus LAURENTI, 1768 et Crocodylus suchus HEKKALA et al., 2011 –, même si une pression de la première espèce s’est exercée sur la seconde, laquelle représente l’essentiel des momies de crocodiles. Le portrait de la situation que dressent différents auteurs (Hérodote, Diodore de Sicile, Strabon, Élien, Philon d’Alexandrie), sans tenir compte des deux espèces attestées, est corroboré non seulement par l’étude de la documentation archéologique égyptienne, mais aussi par deux approches anthropologiques dans deux contrées différentes dont les habitants partagent des territoires avec Crocodylus niloticus LAURENTI, 1768. En Afrique de l’ouest, en particulier au Mali, chez les Dogons, qui opposent crocodiles inoffensifs ou sacrés et dangereux ou « ordinaires » avec des conséquences sur le quotidien des habitants ; à Madagascar, où les situations régionales, fortement contrastées, font apparaître un culte aux ancêtres, des aspects judiciaires (ordalies), des vengeances divines. La comparaison de la situation égyptienne avec celles de l’ouest africain et de Madagascar permet de mieux cerner les différences de comportements des riverains de la vallée du Nil selon que leurs crocodiles y sont honnis et massacrés (Tentyris = Dendara, Apollinopolis = Edfou, Éléphantine) ou sacrés et vénérés (Ma’abda = Samoun, Ombos = Kôm Ombo, Antaeoplis-Qaou el-Qébir, Chénosbokion, Coptos, Crocodilopolis-Soumenou = Gebelein, lac Moéris, Arsinoé-Crocodilopolis), mettant en relief des croyances et des interdits régionaux.
This fresh investigation takes an anthropozoological look at the paradox of Egyptians' polarized behavior towards wild and tame crocodiles. These differences in attitude are not based on an opposition between the two species indiscriminately distributed throughout the lower Nile valley—Crocodylus niloticus LAURENTI, 1768 and Crocodylus suchus HEKKALA et al., 2011–even though the former exerted pressure on the latter, which accounted for the bulk of crocodile mummies. The picture painted by various authors (Herodotus, Diodorus Siculus, Strabo, Elian, Philo of Alexandria), regardless of the two attested species, is corroborated not only by the study of Egyptian archaeological documentation, but also by two anthropological approaches in two different regions whose inhabitants share territories with Crocodylus niloticus LAURENTI, 1768. In West Africa, particularly in Mali, among the Dogons, who contrast harmless or sacred crocodiles with dangerous or “ordinary” crocodiles, with consequences for the daily lives of the inhabitants; in Madagascar, where regional situations are highly contrasted, revealing ancestor worship, judicial aspects (ordalies) and divine vengeance. A comparison of the Egyptian situation with those of West Africa and Madagascar provides a clearer picture of the differences in the behavior of people living along the Nile Valley, depending on whether their crocodiles are reviled and massacred (Tentyris = Dendara, Apollinopolis = Edfou, Elephantine) or sacred and venerated (Ma‘abda = Samun, Ombos = Kom Ombo, Antaeoplis-Qaou el-Qebir, Chenosbokion, Coptos, Crocodilopolis-Sumenu = Gebelein, Moeris lake, Arsinoe-Crocodilopolis), highlighting regional beliefs and bans.
Consulter cet article (14432) - Télécharger cet article au format pdf (5379)
18 article(s) - 29 octobre 2024.
Anne-Sophie von BOMHARD Décans égyptiens, CENiM 23, Montpellier, 2020 — (2020)
Jean-Claude Grenier L'Osiris ANTINOOS, CENiM 1, Montpellier, 2008 — (26 décembre 2008)
3433573 visites - 1183 visite(s) aujourd’hui - 204 connecté(s)
© ENiM - Une revue d’égyptologie sur internet
Équipe Égypte Nilotique et Méditerranéenne - UMR 5140 - « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes » (Cnrs) - Université Paul Valéry - Montpellier III