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1-6
Cet article est l’occasion de souligner qu’une combinaison de vignettes du Livre des Morts peut éclairer le contenu modifié d’une formule « canonique ». Ainsi, la substitution de wnn, « être, exister » par wn, « ouvrir », dans la formule 103 du LdM, relève de la proximité thématique des formules 91/92 et 103, reliées de façon iconique dans le P. Louvre E 17400.
This contribution is the reason for stressing that a combination of Book of the Dead vignettes can throw a light on the modified contents of a “canonical” spell. Thus, the substitution of wnn, “be, exist” by wn, “open”, in BD spell 103, belongs to the vicinity of the topics of spells 91/92 and 103, joined together in an iconic way in P. Louvre E 17400.
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7-14
Une enquête menée sur les Enfants d'Horus (Hâpy, Douamoutef, Imséti et Qébehsénouf ) dans les Textes des Pyramides permet de mettre en relief leur véritable identité théologique, leurs fonctions essentielles, ainsi que les correspondants que les Égyptiens leur avaient attribués dans le ciel nocturne, au sein des constellations que nous nommons Orion et la Grande Ourse.
A synthetic study of the Sons of Horus (Hâpy, Duamutef, Imseti and Qebehsenuf) in the Pyramid Texts is proposed, showing their genuine theological nature, their main functions, and the celestial correspondants the Egyptian gave them in the night sky, inside the constellations we call Orion and Great Bear (Ursa Major).
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15-28
Les mentions du terme neheh sont analysées dans quelques textes du Moyen Empire. Ce terme y désigne le « temps », en tant que flux étroitement lié à l’éternité et l’immuabilité djet, ainsi qu’à la pratique de la Maât.
The mentions of neheh are analyzed in some texts of the Middle Empire. This term appoints the « time », as stream strictly connected to the eternity and the stability djet, as well as to the practice of Maat.
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1-8
L’ostracon DeM 1046 présente une formule magique au texte surprenant. De fait, le médecin-magicien ne s’adresse pas seulement au venin mais également aux conduits du corps du patient ; ce qui témoigne d’une attention aux effets secondaires possibles du traitement appliqué au patient. Ce phénomène semble se retrouver dans d’autres textes, comme en témoignent notamment les deux parallèles des P. Turin 1993 et P. Chester-Beatty XI.
O. DeM 1046 presents two well known parallels: P. Turin 1993 and P. Chester-Beatty XI. From a synopsis presentation and the exhaustive study of this text, we can observe an interesting phenomenon: at the same time, the magician is asking the venom to go out of the patient’s body and the body’s vessels not to catch some disease due to the passage of venom. It looks like a representation of the concept of “side effects”.
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9-23
L’analyse de quelques passages du Rituel de l’Embaumement (P. Boulaq III) permet de reconstituer le cycle du ba dans un contexte spécifique de momification et de comprendre la logique des traditions sur lesquelles il se fonde, résultant de l’observation minutieuse de la nature.
The analysis of some passages of the Embalming Ritual (P. Boulaq III) allows to reconstitute the cycle of the ba in a specific context of mummification and to understand the logic of the traditions on which it is based, resulting from the meticulous observation of the nature.
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25-52
Les notions de « couleurs » dans l’Égypte ancienne doivent être appréhendées non pas isolément mais selon une approche structurale, à l’intérieur de systèmes complémentaires ou antinomiques. L’analyse du vaste corpus des Textes des Pyramides permet ainsi de mettre en évidence la spécificité et les implications idéologiques du rouge (décher), qui s’oppose aux trois autres couleurs « fondamentales » que constituent le noir (kem), le blanc (hedj) et le vert (ouadj).
Concepts of “colors” in the Egyptian language cannot be studied separately; they have to be delt with inside structural systems, either complementary or antinomic. Through the analysis of the large corpus of the Pyramid Texts, this paper tries to highlight the specificity and the ideological background of the red colour (decher), as opposed to three other “fundamental” colors: black (kem), white (hedj) and green (ouadj).
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53-58
Cette brève note lexicographique concerne le terme ghr.t, attesté par quelques exemples provenant des temples gréco-romains de la région thébaine et par le P. Carlsberg I, qui conduit à une traduction plus précise : « voûte céleste septentrionale ».
The subject of this short lexicographical note concerns the word ghr.t, attested in few examples from the graeco-roman temples of the Theban area and in the P. Carlsberg I, which leads to the most accurate translation “Northerly sky vault”.
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59-65
À l’Abbaye de Grottaferrata (Italie) sont visibles des fragments de reliefs égyptisants et la partie inférieure d’une statue de Séthi I. Celle-ci fut apportée à l’époque romaine et provient du temple de Rê à Héliopolis. La publication récente d’un catalogue des sculptures de l’Abbaye a été l’occasion de réfléchir sur le lieu d'origine et sur la signification de cette statue dans le milieu romain. L’existence d’une villa très importante dans les environs du château de Borghetto, où la statue a été trouvée, permet de proposer l'hypothèse qu’elle y était placée. Il est possible d’attribuer cette villa à L. Funisulanus Vettonianus, important personnage du temps de Domitien, qui était apparenté à Funisulana Vettulla, femme de C. Tettius Africanus, préfet d’Égypte sous Domitien.
Three fragments of Egyptianizing reliefs and the bottom part of a statue of Sethi I are preserved in the Abbey of Grottaferrata (Italy). A catalog has recently been published highlighting new data about how the statue from Heliopolis ended up in a Roman context. In the neighbourhood of Borghetto Castle, where the statue was found, there was an important villa, probably belonging to L. Funisulanus Vettonianus, a relative of Funisulana Vettulla, the wife of C. Tettius Africanus, Prefect of Egypt.
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67-90
Complément à l’inventaire des cultes d’Amon à Memphis datant du Nouvel Empire. Celui-ci comprend cinq formes supplémentaires, une liste des formes d’Amon «indéterminées» et un supplément aux formes d’Amon déjà connues. Cette note est suivie d'une liste des monuments d'origine memphite victimes de martelages à l’époque amarnienne.
Complement to the inventory of worships of Amun in Memphis during the New Kingdom. This includes five additional forms, a list of “undetermined” Amun and a supplement to the Amun who are already known. This note is follow by a list of the monuments of Memphis which are the victim of erasure during the Amarna period.
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91-101
Les historiens antiques et à leur suite, un grand nombre d'historiens modernes, ont sévèrement critiqué le quatrième souverain de l'Égypte hellénistique, Ptolémée Philopator, et au delà de la figure historique, leur jugement s'est naturellement focalisé sur le bilan de son règne. Cet état de fait tient en grande partie à la tradition transmise par Polybe et reprise par ses successeurs. Cependant, une remise en question de cette vision trop négative est perceptible depuis une quarantaine d´années grâce à une relecture des sources et à une analyse nouvelle des faits (dont certains inconnus des historiens de la première moitié du XXe siècle). Cet article propose de faire un point sur cette question.
The ancient historians and at their turn, a large number of modern historians have severely criticized the forth sovereign of Hellenistic Egypt, Ptolemy IV Philopator and beyond the historic figure, they based their judgment on the facts of his reign. This situation is, in large part, the result of the tradition transmitted by Polybius and taken over by his successors. Nevertheless, this very negative perspective has been looked at differently during the last forty years due to reviewing the sources and reanalyzing the facts (some of which were unknown to the historians of the first half of the 20th century). This article aims to make a point in this matter.
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103-108
Un nouvel examen de blocs de granite découverts à Tell Farâoun/Nebesheh par Petrie permet de préciser l’attribution du petit temple de l’ancienne ville d’Imet. Leur identification à deux montants de porte confirme la première impression que pouvait laisser la configuration des lieux, à savoir que le petit temple d’Imet ne serait pas la demeure de la déesse principale, Ouadjet dame d’Imet, mais celle de Min. L’époque à laquelle remonte ce temple, parfaitement daté par un dépôt de fondation du roi Amasis (XXVIe dyn.), correspond à celle où le dieu Min d’Imet apparaît dans la documentation.
The reconsideration of granite fragments unearthed by Petrie at Tell Farʿun / Nebesheh allows us to clarify the attribution of the small temple of the ancient town of Imet. Their identification to two door-jambs confirms the first impression that could give the field, namely that the small temple is not the place of worship of Wadjet of Imet, the main deity, but the one of Min. The date of the construction of this temple, given by a foundation deposit of Amasis (26th dyn.), coincides with the date of the apparition of Min of Imet in the documentation.
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109-128
L’analyse du cercueil de Pȝ-n(y)-jw (XXXe dyn. – dĂ©but de l’époque ptolĂ©maĂŻque ; MusĂ©e d’histoire naturelle de Santiago du Chili – MNHN 11.160) permet de mettre en lumière l’emploi d’une boiserie en trompe-l’œil originale et son rapport avec diffĂ©rents motifs religieux, notamment deux figures d’Anubis anthropomorphe adoptant la posture ksw.
The analysis of the Pȝ-n(y)-jw’s coffin (Dynasty 30 – Ptolemaic Period; Museo Nacional de Historia Natural, Santiago of Chile – MNHN 11.160) allows to throw a light on the use of an original woodwork in trompe l’oeil and his relationship with various religious motives, specially two anthropomorphic Anubis in the ksw posture.
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129-154
La stèle Madrid 1999/99/4 est republiée, accompagnée d’un commentaire philologique et historique. Il s’agit en fait d’une stèle de donation, la plus ancienne actuellement connue et datant d’un roi de la fin de la XIIIe dynastie nommé Séhéqa-en-Rê Séankhi-Ptah. Une bibliographie mise à jour de toutes les stèles de donation connues est donnée en appendice à l’article.
The stela Madrid 1999/99/4 is published anew with a philological and historical commentary. It appears to be the oldest donation stela known yet, dated to the first year of a king named Seheqa-en-Re Seankhi-Ptah, probably of the end of the XIIIth Dynasty. An updated bibliography of all known donation stelae is appended to the article.
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155-163
Publication d’un petit bronze inédit (Égypte, époque ptolémaïque ?) montrant Ammôn coiffé de la couronne d’Amon et tenant un sceptre ouas. En appendice, la publication d’une tête en marbre d’Ammôn (Égypte, IIe s. ap. J.-.C.).
Publication of a small unpublished bronze (Egypt, Ptolemaic Period?) of Ammôn wearing Amon’s crown and holding the was-scepter. In Appendix, the publication of a marble head of Ammôn (Egypt, second century AD.).
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1-21
L’épithète jwʿw nḥḥ, l’ « hĂ©ritier du temps », renvoie essentiellement Ă Osiris ou Ă la divinitĂ© solaire dans certains de ses aspects. Il s’agit d’une divinitĂ© qui se rĂ©gĂ©nère pĂ©riodiquement en dĂ©butant rĂ©gulièrement un nouveau cycle temporel neheh annuel ou diurne.
The attribute jwʿw nḥḥ, the « Heir of time », refers essentially to Osiris or to the solar divinity under some of its aspects. It is a divinity who regenerates periodically herself beginning regularly a new temporal cycle neheh annual or diurnal.
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23-42
Publication d’une brique magique occidentale anonyme conservée au musée de Birmingham (1969 W 478). Après examen, il apparaît que la brique n’était pas anonyme dès sa conception mais que le nom du bénéficiaire a été perdu. En dépit de la perte de la séquence nominative, l’étude typologique et textuelle de la brique permet de conclure que cet objet appartenait à un roi. La datation demeure incertaine.
Publication of an anonymous western magical brick kept in Birmingham Museum (1969 W 478). A close examination shows that the object was not originally anonymous and that the name of the owner was lost. Despite of the lack of the owner’s identity, the typological study of the brick and of its text allows to state that this object belonged to a royal funerary equipment. The datation remains uncertain.
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43-51
Quelques remarques concernant le fragment d’Athénée de Naucratis, Deipnosophistae XV, 677, en particulier la plante Chelidonium. Chelidonium corniculatum (L.) qui, en raison de la coloration sombre de ses feuilles, annonce la mort d’Antinoos.
Some reflections about Athenaeus’fragments in Deipnosophistae XV, 677, and specially the plant called Chelidonium. Chelidonium corniculatum (L.) fortells Antinoos’ death due to the fact that the leaves coloration is glaucous.
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53-66
Deux formules magiques tirées d’un texte médical du début du Nouvel Empire mentionnent un dieu surnommé par les Égyptiens « celui de l’étranger », apparemment lié à une fédération de tribus appartenant au groupe des Shosou. Ce dieu était adoré dans une contrée étrangère appelée Ouân, que l’on peut situer en Édom. Dieu unique particulièrement violent, il était identifié dans la phraséologie magique égyptienne au dieu Bébon, forme séthienne du dieu Thot.
Two magic formulas taken from a medical text dating from the beginning of the New Kingdom refer to a god whom the Egyptians called “He from the foreign countries” apparently a divinity linked to a federation of tribes belonging to the Shosou group. This god was worshipped in a foreign land called Ouân, somewhere in the region of Edom. This god unique and particularly violent was identified in magic Egyptian phraseology as the god Bebon, the sethian form of the god Thot.
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67-75
Analyse de deux orthographes non reconnues auparavant du nom Khepri. Le premier exemple est généralement écrit « gorge et œil », la lecture repose pratiquement entièrement sur le contexte. Le second est le trigramme bien connu « lotus-lion-bélier», qui pourrait designer Khepri comme le pendant logique d’Atoum, le dieu représenté dans l’autre trigramme.
Discussion of two previously unrecognized orthographies of the name Khepri. The first example is written generally as “throat and eye,” and the reading is established almost entirely from context. The second is the well-known trigram “lotus-lion-ram,” which could designate Khepri as the logical pendant of Atum, the god represented in the other trigram.
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77-107
L’invention de la figure osirienne et de sa théologie, probablement au début de la Ve dynastie, fut un événement considérable dans l’histoire égyptienne, dont l’impact dépassa même le cadre strict de l’État pharaonique. On tente de montrer ici que les Textes des Pyramides, dans un grand nombre de formules, permettent de préciser les modalités institutionnelles et les motivations politiques de l’instauration et de la diffusion de la doctrine osirienne.
The invention of the Osirian figure and his theology, probably at the beginning of the 5th Dynasty, has been a considerable event in Egyptian history, whose impact exceeded largely Pharaonic State borders. The aim of this paper is to show to what extent, through a large number of Spells, the Pyramid Texts make it possible to specify the institutional ways and the political motivations of the introduction and the diffusion of the Osirian dogma.
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109-136
Les vases à figuration de Bès sont, à ce jour, notablement attestés dans les contextes stratigraphiques de Tell el-Herr (situé dans la partie septentrionale de la péninsule sinaïtique), qu’ils soient de nature domestique, militaire ou cultuelle. Leur pérennité sur plusieurs décennies d’occupation du site permet dorénavant une classification fine des vaisselles spécifiques de la période qui nous intéresse ici : la période qui s’échelonne du milieu du Ve siècle au premier quart du IVe siècle av. n.è. Parmi les formes identifiées, certaines d’entre elles se démarquent, outre par leur décor, par leur profil atypique. Cette contribution met en avant quatre vases dont la rareté des témoignages tant en Égypte que dans les territoires limitrophes, tout comme le degré de raffinement avec lequel ces vases furent confectionnés, incitent à supposer que leur genèse participe peut-être d’un répertoire autre que celui de la céramique. Certaines caractéristiques autorisent des connexions avec le répertoire de la vaisselle d’apparat en métal, en pierre, ou en terre cuite.
The Bes figure vases have been, to this day, significantly attested in the stratigraphic contexts of Tell el-Herr (located in the northern part of the Sinaitic peninsula), whether of domestic, military or cultural nature. Their durability over several decades of occupancy of the site hence enables fine-tuned classification of the crockery specific to the period of interest here: the period ranging from the middle of the Vth century to the first quarter of the IVth century BC. Among the new shapes identified, some of them, in addition to their decoration, standing out by their atypical profile. This contribution highlights four vases whose the rarity of the testimonies in Egypt as well as in the boundary territories, just like the degree of refinement with which these vases were manufactured, lead to assume that their genesis may point to another repertoire as that of ceramic. Some characteristics suggest connections with the repertoire of metal, stone or earthen ceremonial crockery.
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137-165
Description de la partie centrale de la Nécropole des vaches sacrées Hésat d’Atfih, ancienne capitale de la 22e province de Haute-Égypte, l’une des Aphroditopolis de l’époque grecque. La MEFA a dégagé la zone anciennement fouillée par Ahmed Moussa pour le compte du CSA, composée de deux sarcophages de vaches, datés de la fin de l’époque dynastique ou du début de la période ptolémaïque. Les structures abritant les sarcophages utilisent des bocs provenant d’un édifice plus ancien, appartenant probablement à Osorkon l’Ancien (XXIe dynastie).
Description of the central part of the necropolis of the sacred cows Hesat at Atfih, the ancient capital of the 22nd province of Upper Egypt, one of the Aphroditopolis of the Greek period. The MEFA has cleared the area previously excavated by Ahmed Moussa for the SCA, composed of two sarcophagi of cows, dating from the late-dynastic or early Ptolemaic period. The structures in which are incorporated the sarcophagi have been built with reused blocks from an older building, probably belonging to Osorkon the Elder (XXI Dynasty).
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167-176
À la suite des brillants travaux de S. Sauneron et J. Yoyotte sur l’icherou, cet article revient sur certains aspects. Des textes du temple d’Hathor à Dendera mettent en lumière le rôle rituel de « faire un icherou », dans le cadre de l’apaisement de la Déesse Lointaine et du retour de la crue. Un émissaire de Sekhmet, appelé le « Faiseur-d’icherou », pourrait remplir la même fonction : apaiser la déesse et lui offrir un lieu propice à la naissance de sa progéniture. L’origine naturelle de l’icherou est liée à la crue, comme le rapportent les récits mythologiques sur le creusement du lac de Mout à Karnak. Le lac fait référence aux mares d’eau apparaissant à la lisière du désert, avant le gonflement du fleuve. Ce phénomène correspond à la fonction mythologique de l’icherou dans l’apaisement et le retour de la Déesse Lointaine, avant l’arrivée de la crue.
Following the seminal work of S. Sauneron and J. Yoyotte about the isheru, this article focuses on some aspects. Some texts from the Hathor’s temple of Dendera describe the ritual function of “making an isheru”, within the pacifying of the Far-Away Goddess and the return of the flood. One of the demons of Sekhmet, called the “Maker-of-isheru”, could play the same role in both pacifying the goddess and giving her a favourable place to give birth to her offspring. The natural origin of isheru is linked to the flood, as it is reported in the mythological texts about the digging of the Mout’s lake at Karnak. The lake refers to ponds appearing in the edge of the desert, before the river starts to swell. This phenomenon corresponds to the mythological role of isheru in the pacifying and the return of the Far-Away Goddess, before the arrival of the flood.
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177-187
La stèle Turin N 50049, dédiée à Amenhotep Ier divinisé, comporte, outre un petit hymne qui lui est adressé, un dicton dont la traduction présente de nombreuses difficultés. L’ensemble du texte est examiné en détail, traduit et commenté, afin de replacer le dicton dans son contexte.
Stela N 50049 of the Turin Museum, dedicated to Amenophis I deified contains, besides a little hymn addressed to him, a saying whose translation presents many difficulties. The whole text is examined in detail, translated and commented, in order to set it back in context.
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189-192
Une étiquette en ivoire reliée à une jarre provenant de la tombe du roi Scorpion, à Abydos, et datant de Nagada III, est le support d’une gravure représentant un animal énigmatique. Cet animal a déjà été désigné comme étant un oryctérope, Orycteropus afer, car il possède indubitablement des caractères anatomiques appartenant à cette espèce. Toutefois, il présente également des caractères anatomiques de fennec, Fennecus zerda. Cette dernière possibilité d’interprétation en ferait alors la seule représentation connue à ce jour de fennec en Égypte pour les époques prédynastique et pharaonique.
An ivory label of a pottery coming from the king Scorpion’ tomb, to Abydos, and dating from Naqada III, carry a carving of an enigmatic animal. This animal was already point out like a Aardvak, Orycteropus afer, because it have beyond any doubt anatomical characteristics of this specie. However, it present equally anatomical characteristics of Fennec, Fennecus zerda. This last possibility of interpretation do of it the only representation of the Fennec known until now in Egypt during Predynastic and Pharaonic epochs.
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193-213
Étude de la stèle de Pahérypedjet conservée au Musée du Caire et de quelques titres qui y sont mentionnés.
Study of the stele of Pahérypedjet of the Museum of Cairo and of some titles which are mentioned in the stele.
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1-37
Le conte des Deux Frères a toujours posé problème à ses commentateurs. On sait, depuis la publication du P. Jumilhac par J. Vandier, qu’il faut le mettre en relation avec les XVIIe et XVIIIe nomes de Haute-Égypte. Une analyse tenant compte plus systématiquement des dieux, des rites et des interdits mentionnés dans le P. Jumilhac permet de mieux cerner sa signification.
The tale of Two Brothers always raised problem to his commentators. We know, since the publication of P. Jumilhac by J. Vandier, that it is necessary to put it in connection with the XVIIth and XVIIIth nomes of Upper Egypt. An analysis taking into account more systematically gods, rites and prohibitions mentioned in P. Jumilhac allows to understand better its meaning.
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39-49
Cet article a pour but de donner une interprétation nouvelle des tablettes Rogers et Mac Cullum, sur la base d’une analyse proprement juridique. Il offre par conséquent un point de vue différent sur le rôle des chaouabtis/ouchebtis dans les croyances funéraires.
This paper aims to give a new interpretation of the Rogers and McCullum tablets on the basis of a Specifically legal analysis. Consequently it offers a different point of view of the role of shabtis/ushabtis in funerary beliefs.
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51-79
Cet article traite des structures spécifiques relatives aux croyances se rapportant au crocodile du Nil (Crocodylus niloticus Laurenti 1768), une espèce commune à tout le bassin versant du Nil et qui incarne le châtiment divin. Après avoir dressé un arrière-plan hiéroglyphique, lexical, anthropologique et religieux relatif au crocodile, l’auteur souligne, à travers une sélection de sources hiéroglyphiques, grecques et latines, l’existence de plusieurs paradoxes. Le saurien est considéré de deux façons antagonistes : 1°) comme un animal qui cause soit une mort divinisante, soit une mort dénonçant la culpabilité de la victime ; 2°) comme un animal qui incarne des forces divines négatives et dont l’éradication est nécessaire, car il est à l’origine de multiples accidents. Des comparaisons avec l’univers des représentations malgaches et dogons au sujet de ce saurien suggèrent l’existence de structures parallèles de condamnations par le destin personnifiées par Crocodylus niloticus.
This paper addresses the specific structures relating to beliefs connected with the Nile crocodile (Crocodylus niloticus Laurenti 1768), a common species in the catchment basin of the Nile and which embodies divine punishment. After outlining a hieroglyphical, lexicological, anthropological and religious background relating to the crocodile, the author emphasizes, by means of a selection of hieroglyphic, Greek and Latin sources, the existence of several paradoxes. The saurian is considered according to two opposing ways : 1) as an animal which causes either a deifying death or a death expressing the guilt of the victim ; 2) as an animal embodying negative deities whose eradication is necessary since many accidents are caused by the saurian. Comparisons with the Madagascan and Dogon behaviours concerning this saurian suggest the existence of parallel death sentence structures based on fate and personified by Crocodylus niloticus.
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81-90
Cet article est consacré au remploi d’un jambage de porte en calcaire dur au nom de Sésostris Ier ayant servi de support pour graver la deuxième stèle de Kamosis découverte en 1954 à Karnak. Un réexamen de la stèle au Musée de Louqsor et une plaque de verre des archives du Cfeetk (CSA/USR 3172 du Cnrs) datée de 1956 qui montre la stèle dans un meilleur état de conservation ont permis de lever une partie des difficultés de lecture signalées et de proposer une nouvelle identification des divinités représentées sur le jambage. Le dieu Amon et une déesse (que les restes du nom invitent à identifier à Mout ou Nekhbet) allaitant Sésostris Ier sont représentés sur le premier registre et la déesse Bastet conférant la vie au roi est présente sur le deuxième registre. Un examen des différents éléments à même de préciser la localisation d’origine de ce jambage et les événements ayant conduit à son remploi par Kamosis viennent conclure cette étude.
This article focuses on a hard limestone door jamb in the name of Senusret I reused for the second stela of Kamose uncovered in 1954 at Karnak. A new examination of the stela in the Luxor Museum and a glass photographs in the archives of CFEETK (SCA/USR 3172 Cnrs) dating from 1956 which shows the stela in a better state of preservation have eliminated some of the reported difficulties and allows us to propose a new identification of the deities represented on the door jamb. The god Amun and a goddess (who can be identify to Mut or Nekhbet) suckling Senusret I are represented on the first register and the goddess Bastet giving life to the king on the second register. A review of the elements able to specify the original location of the door jamb and the sequence of events that led to its reuse by Kamose concludes this study.
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91-102
Depuis plus de 7000 ans, le baudrier croisé est un élément distinctif de la culture libyco-berbère. Symbole de suprématie sociale et guerrière, il est encore aujourd’hui fièrement arboré par les Touaregs. Alors, confronté à un baudrier similaire porté par Pharaon et ses sujets, la question se pose de savoir s’il s’agit du même vêtement et, le cas échéant, quelle est sa raison d’être en Égypte ancienne ?
Since more seven thousand years, crossed baldric is a distinctive element of the libyco-berbere culture. Symbol of social and warlike pre-eminence, it is yet proudly worn by the Touaregs. So, confronted to a similar baldric worn by Pharaoh and his subjects, the question is asked to know if we talk about the same garment and if necessary, which the reason of its use in Ancient Egypt is?
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103-106
Étude d’une table d’offrandes en calcaire, exposée au Musée de l’agriculture égyptienne ancienne à Dokki, enregistrée sous le no 1354. Elle provient probablement de Deir el-Médineh et appartient au serviteur de la place de vérité Houy qui a vécu pendant la période Ramesside.
Study of a limestone offering-table, exposed in the Museum of old Egyptian agriculture in Dokki, recorded under No 1354. It comes probably from Deir el-MĂ©dineh and belongs to the servant of the place of truth Houy which lived during the Ramesside period.
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107-136
Le Naos des Décades, dédié au dieu Chou, est un monument unique par sa collection de textes originaux et par la décoration extérieure de ses parois, consacrant une case a chacune des décades de l’année égyptienne. Chaque case montre cinq vignettes accompagnant un petit commentaire qui a été qualifié d’« astrologique », et qui diffère à chaque décade. Ces notices font intervenir un « grand dieu », dont l’action vise à détruire les populations ennemies, elles semblent de nature plus mythologique qu’astrologique, et leur ensemble pourrait constituer l’un de ces « Livres de Chou » que le dieu confie à Sekhmet, faisant le décompte de ceux que la déesse et sa troupe de décans doivent éliminer. La place du monument dans l’astrologie égyptienne est discutée : alors que le commentaire concerne des populations entières, les vignettes et leurs légendes intéressent le destin individuel et semblent relier le résultat du jugement divin et donc l’avenir du ka à la position des astres dans le ciel. À cet égard, le monument pourrait refléter, ou être le précurseur des systèmes astrologiques prédisant le devenir d’après la position variable des planètes, du soleil et des décans selon les heures.
The Naos of the Decades is dedicated to the god Shu. It is a monument unique as to its collection of original texts and the decoration of its outside walls which contains a frame for each of the decades of the Egyptian year. Each of these frames displays five vignettes which accompany a short comment which was qualified as “astrological”, and is different for each decade. These notes call a “great god” for action to destroy enemy populations, and they seem more of a mythological than an astrological nature. The collection of these texts could constitute one of the “Books of Shu” which that god entrusted to Sekhmet, establishing a list of those that the goddess and her troop of decans is to eliminate. The position of the monument in Egyptian astrology is arguable: while the comment concerns entire populations, the vignettes and their legends deal with individual destiny and seem to link result of divine judgement and thus the future of the ka to the position of the stars in the sky. In this context, the monument could reflect or precede the astrological systems that foretell the future from the changing position of the planets, the sun and the decans according to the hours.
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137-158
Le dieu Seth, comme l’illustrent bien les Textes des Pyramides, est une figure polysémique. Cette spécificité tient essentiellement à ce qu’au Seth « ancien », le dieu de Noubet (Ombos, Nagada), protagoniste avec l’Horus de Nékhen (Hiéraconpolis) du mythe fondateur de la constitution de l’État pharaonique, s’est superposé un nouveau Seth héliopolitain, l’agresseur d’Osiris. Les théologiens-théoriciens du pouvoir ont délibérément joué sur cette homonymie afin de stigmatiser toute forme de contestation politique.
As it seems to be clear from the Pyramid Texts, the god Seth is a fundamentally polysemic character. This comes from the fact that a “new” Seth, the murderer of Osiris according to the Heliopolitan theology, has been superposed to the older Seth, the god of Nubet (Ombos, Nagada), the protagonist of the historiographic myth together with Horus of Nekhen (Hieraconpolis). This article try to show how this double character of Seth has been intentionally used against whoever would contest the pharaonic power.
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159-196
Le présent article se propose d’identifier la valeur emblématique des terres cuites de chiens maltais fabriqués en Égypte. Une origine iconographique propre au monde gréco-romain a été confirmée (dès le VIe-Ve siècle av. J.-C.). Ensuite, il s’est agit de se demander comment ces objets de consommation courante ont pu être « lisibles » dans l’Égypte grecque et romaine. La docilité et la trophè infantile initialement évoquées par le chien maltais sont réinvesties dans le jeu des rapports sociaux présidés par la notion de « parentalisation ». À cela s’ajoute la valeur d’approvisionnement alimentaire au cœur des mécanismes communautaires. Le réinvestissement est tel, que sous l’Empire, le chien maltais plus souvent individualisé qu’associé à l’enfant-dieu Karpocrate / Harpocrate, passe de qualificatif (statut de la prime enfance) à entité pleinement autonome. En ce sens, la terre cuite de chien maltais pourra intégrer les foyers (ktésios), les greniers à blé (anatropheus), les fortins (trophè militaire)…
The purpose of this article is identifying the symbolic value of the Maltese dogs terracottas made in Egypt. An iconographic origin was confirmed for the Greco-Roman world (from VIth-Vth cent. B.C.). Then, it is of wondering how these objects of regular consumption were able to be “readable” in Greek and Roman Egypt. The docility and the infantile trophe initially evoked by the Maltese dog are reinvested in the social relationships, chaired by the notion of “parentalisation”. In it is added the value of food supply, a main part of the community mechanisms. Under the Empire, the Maltese dog, more often individualized than associated with the child-god Karpocrates / Harpocrates, became a complete autonomous entity rather the qualifier it was initially (status of the infancy). This way, the terracotta of Maltese dog can join homes (ktesios), granaries (anatropheus), forts (military trophe)…
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197-232
Le deuxième épisode du conte des Deux Frères a lieu en Phénicie. Cette région est présentée comme une sorte de monde funéraire dans lequel Bata meurt et retourne à la vie. La structure est la même que pour le premier épisode.
The second episode of the Tale of Two Brothers takes place in Phoenicia. This region is presented as a sort of funerary world in which Bata dies and returns to the life. The structure is the same than in the first episode.
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233-272
Le cercueil de Jt-nfr-Jmn, connu grâce aux publications de J.-Fr. A. Perrot, est conservé au Musée d’Aquitaine à Bordeaux (Mesuret-8590). Sa décoration est semblable au cercueil de Tayouheret et, secondairement, à celui de Masaharta, découverts tous les deux dans la première cachette de Deir el-Bahari. L’organisation horizontale du décor intérieur et les frises sur les bords extérieur et intérieur de la cuve rappellent les cercueils de Soutymès, Séramon et Masaharta. Ces détails apparaissent spécifiquement sur les cercueils du début de la XXIe dynastie dont le cercueil de Jt-nfr-Jmn est un remarquable exemplaire. Une inhumation vers 1070-1060 av. J.-C. est proposée.
The Jt-nfr-Jmn’s coffin, known from the J.-Fr. A. Perrot’s publications, is conserved at The Aquitaine Museum in Bordeaux (Mesuret-8590). Its decoration is similar to the Taywheret’s coffin and secondarily to the Masaharta’s one, found both in the first cache of Deir el Bahri. The horizontal organization of interior decor and the friezes on the outside and inside edges of the case recall the coffins of Sutymes, Seramon and Masaharta. These details appear specifically on the coffins of the early 21st dynasty of which the Jt-nfr-Jmn’s coffin is a remarkable specimen. A burial about 1070-1060 BC is proposed.
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273-290
Rappel historique, analyse et essai d'identification des diverses fouilles entreprises à Atfih au début du XXe siècle. Quelques informations relatives à l'histoire et l'organisation du site sont mises en exergue.
Historical reminder, analysis and attempt of identification of the various excavations undertaken to Atfih at the beginning of the XXth century. A few informations relating to the history and the organization of the site are highlighted.
Sommaire
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1-6
Publication d’une statuette fragmentaire d’Amenmes, fils de Paouia (fin de la XIXe dynastie et début de la XXe), conservée à l’Oriental Museum, Université de Durham. Cet objet complète le dossier de ce personnage déjà bien connu.
Publication of a fragmentary statuette of Amenmes, son of Ouia (end of the XIXth dynasty and beginning of the XXth), kept in the Oriental Museum, University of Durham. Amenmes is already known by the other documents.
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7-18
Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, plusieurs cités de Grèce décidèrent d’adopter le nom d’une souveraine égyptienne d’origine macédonienne. Deux souveraines furent concernées : Arsinoé II Philadelphe et Arsinoé III Philopator. L’acte de changer de nom – la métonomasie – n’était pas un acte anodin pour ces cités ancestrales ; les facteurs qui y préludèrent et les conséquences qui en résultèrent sont étudiés dans cet article.
Several cities of Greece decided to renew their denominations with the name of a macedonian queen in the third century BC. Two rulers were concerned: Arsinoe II Philadelphos and Arsinoe III Philopator. The act of changing its name was not insignificant for these ancestral cities. This article deals with the reasons and the consequences of this phenomenon.
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19-30
Le but de l’article est à la fois de présenter une synthèse générale du contenu du papyrus du Brooklyn Museum n° 35.1446 et de préciser le statut des quelque 95 personnes qui figurent sur la liste du verso. Il s’avère que celles-ci sont toutes d’origine syro-palestinienne et que leur venue en Égypte s’inscrit dans le cadre d’une politique d’immigration soutenue par les rois des XIIe-XIIIe dynasties.
The aim of this paper is to present a general summary of the contents of P. Brooklyn Museum n° 35.1446 and to clarify the status of some ninety-five people who appear in the list on the verso. It turns out that all of them are Asiatics and that their entry into Egypt was part of an immigrapion policy upheld by the Kings of the XIIth-XIIIth Dynasties.
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31-37
Analyse d’une épithète obscure provenant du temple d’Esna. Deux nouvelles attestations permettent la traduction suivante : « la voûte céleste n’est qu’une partie de lui / d’elle » (gb.t ?y ?.t jm=f / jm=s). Des expressions semblables se rapportant aux membres divins sont également analysée.
Analysis of an obscure epithet found at Esna temple. Two newly published attestations establish the following translation: “the celestial firmament is but a part of him / her (gb.t ?y ?.t jm=f / jm=s).” Similar expressions involving divine limbs are discussed.
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39-60
Les temples gréco-romains de Thébaïde, d’Edfou et de Dendara, font occasionnellement état de graphies Khaset-DP / Khaset-TP pour évoquer la Haute et la Basse-Égypte. L’étude des sources montre que l’on a affaire à un toponyme unique, se référant, dans les deux cas, à Dep de Bouto (Tep en démotique) ; appliqué au Sud, il procède d’une transposition de géographie sacrée du Nord sur le Sud, explicitement établie par le contexte général des documents. Excursus : présentation synoptique de listes géographiques énumérant des déesses Hathor.
The Greek-roman temples of the region of Thebes, Edfu and Dendara occasionally attest some written forms Khaset-DP / Khaset-TP, evoking Upper and Lower-Egypt. The study of the sources shows that we deal with a unique toponym, referring in both cases to Dep of Buto (Tep in demotic) ; concerning the South, it proceeds from a transposition of a sacred geography from North to South, which is clearly demonstrated by the general context of the documents. Excursus: synopsis of geographical lists showing Hathor goddesses.
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61-71
Publication de deux éléments d’une porte de grenier au nom du roi Sénakht-en-Rê Ahmès récemment découverts près du temple de Ptah à Karnak. Les éléments mis au jour permettent de préciser l’identité de ce roi de la XVIIe dynastie dont seul le nom de couronnement était connu par des listes royales posthumes et de lever définitivement les incertitudes concernant son nom de naissance : Ahmès. Les désignations Sénakht-en-Rê Taâ Ier et Sénakht-en-Rê Siamon doivent donc aujourd’hui être abandonnées. La proposition d’identification de la tombe de ce roi dans le rapport de la commission d’enquête ramesside du Papyrus Abbott doit également être écartée. Il n’y a qu’un seul roi dont le nom de naissance est Taâ : Séqen-en-Rê. Le nom de fils de Rê de Sénakhat-en-Rê conduit à rattacher ce roi à la famille royale ahmoside de la fin de la XVIIe dynastie et du début de la XVIIIe dynastie dont il est à ce jour le plus ancien représentant connu. Enfin, les documents qui ne portent que le nom de fils de Rê « Ahmès » peuvent désormais être attribués soit à Sénakht-en-Rê Ahmès, soit à Neb-Pehety-Rê Ahmosis.
Publication of two elements of a granary door bearing the name of king Senakhtenre Ahmose recently discovered near the temple of Ptah at Karnak. The inscriptions allow this king of the seventeenth dynasty, previously only known through the coronation name in later king-lists, to be identified more precisely. They also finally resolve uncertainties about his birth name: Ahmose. The designations of Senakhtenre Tao I or Senakhtenre Siamun for this king must be abandoned. Suggestions for identifying the king’s tomb in the Ramesside report of investigations in the Theban necropolis recorded in Papyrus Abbott must also be rejected. Only one king bears the birth name Tao: Seqenenre. That Ahmose is the son of Re name of Senakhtenre leads to the conclusion that this king must be a member of the Ahmoside royal family of the late seventeenth and early eighteenth dynasties, of which he is to date the oldest known representative. Finally, documents that bear only the son of Re name “Ahmose” can now be attributed to either Senakhtenre Ahmose or Nebpehtyre Ahmose.
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73-102
Depuis les temps anciens jusqu’aux périodes tardives, les Anciens Égyptiens, pour décrire le ciel, distinguaient le « ciel du sud » et le « ciel du nord », aussi bien dans les textes que dans l’iconographie. Les représentations de la voûte céleste qui apparaissent sur des plafonds ou des couvercles de sarcophages permettent d’identifier les astres principaux du ciel dit « méridional » comme étant ceux qui se déplacent sur l’écliptique avec, essentiellement, les étoiles-décans qui balisent le parcours quotidien et annuel du soleil. Le ciel « septentrional », quant à lui, est le domaine des constellations boréales, visibles toute l’année et, pour cette raison, dénommées par les Égyptiens « Celles qui ne connaissent pas la destruction ». L’opposition « spatiale » s’accompagne d’une opposition « mythologique » : les constellations du ciel du nord sont liées à l’idée d’immortalité car on ne les voyait jamais disparaître dans la Douat. À l’inverse, les ensembles stellaires situés plus au sud, dont les prototypes sont Sirius et Orion, qui sont absents du ciel un certain temps au cours de l’année, sont comparés aux vivants : ils « vivent » lorsqu’ils brillent au firmament, et « meurent » lors de leur invisibilité, qui est ressentie comme un séjour dans la Douat. Ces observations expliquent de nombreuses allusions retrouvées dans les Textes de Pyramides.
From very early times down to the late periods, the Ancient Egyptians describing the firmament distinguished the “southern sky” and the “northern sky” in their texts as well as in their iconography. Representations of the sky that appear on ceilings or coffin lids permit to identify the main stars in the sky called “southern” as those that move along the ecliptic comprising, in essence, the decanal stars that mark the daily and annual course of the sun. The northern sky, on the other hand, is the domain of the boreal constellations that are visible throughout the year, which is why the Egyptians called them “Those who do not know destruction”.The “spatial” opposition is accompanied by a “mythological” one: the constellations of the northern sky are tied to the notion of immortality because they can never be seen to vanish into the Duat. Inversely, the constellations situated further to the south, with Sirius and Orion as prototypes, which are absent from the sky during a certain lapse of time in the year, are compared to the living: they “live” while they sparkle in the night firmament and “die” during their invisibility, which is perceived as a passage in the Duat. These observations explain a great variety of mythological allusions issuing from the Pyramid Texts.
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103-113
Analyse lexicographique du terme tȝḥw.t dans l’expression kȝ.t tȝḥw.t mentionnĂ©e dans le conte des deux frères.
Lexicographical analysis of the word tȝḥw.t in the expression kȝ.t tȝḥw.t mentioned in the Tale of Two Brothers.
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115-117
L’encyclopédie byzantine de Suidas (Souda), du Xe siècle, nous offre, sous la forme « Nephersôphris », la seule attestation connue du prænomen d’Akhénaton dans les sources grecques. Cette mention de l’hérétique en plein Moyen-Âge, prenant l’aspect d’un court proverbe évoquant sa légende noire, prouve que le souvenir du pharaon d’Amarna avait bel et bien survécu, de manière obscure, à travers plus de deux mille ans d’histoire.
The Suda, a 10th century Byzantine encyclopedia, provides us with the only mention of Akhenaten’s praenomen in Greek sources (Nephersophris = Neferkheperura). This evocation of the heretical king, in the shape of a proverb focusing on the unlucky power of his name, proves that Akhenaten’s dark memory had survived by some unknown ways, over more than 2000 years.
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119-131
Forme superlative de l’impur dans le lexique de l’Égypte ancienne, Dw constitue à ce titre une expression majeure du mal. Il n’est alors guère surprenant qu’un véritable arsenal soit disposé sur les points stratégiques du temple égyptien, incarnation des notions de pureté et de sacré, afin de maintenir cette menace hors du temenos.
Superlative form of the impure in the lexicon of ancient Egypt, Dw constitutes as such a major expression of the evil. It is then hardly surprising that a real arsenal is arranged on the strategic points of the Egyptian Temple, embodiment of the notions of purity and sacredness, to maintain this threat outside the temenos.
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133-149
Publication de deux fragments de reliefs provenant de la nécropole de Memphis du Nouvel Empire. Les inscriptions de ces blocs mentionnent un prêtre du temple de Ptah (du terrain-baH) datant de la fin de la XVIIIe dynastie, Ipy, son frère anonyme et un autre fonctionnaire anonyme du « temple de Ramsès II uni-à -la-maât-de-Ptah dans le domaine d’Hathor », peut-être le gouverneur de Memphis Amenhotep-Houy (époque de Ramsès II).
Publication of two decorated blocks from the New Kingdom necropolis of Memphis. These blocks mention in their inscriptions a priest of the Ptah temple (of the baH-land) from the late XVIIIth Dynasty, Ipy, his anonymous brother and another anonymous official of the “temple of Ramesses II united-with-the-maat-of-Ptah in the Estate of Hathor”, maybe the Governor of Memphis Amenhotep-Huy (temp. Ramesses II).
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151-165
Deux sources mettent en évidence la proclamation d’une amnistie pénale en l’an 21 du règne de Ptolémée Épiphane et éclairent d’un jour nouveau la politique de pacification développée par ce souverain : il s’agit d’un passage du décret sacerdotal daté de l’an 23 de Ptolémée Épiphane (stèle Caire RT 2/3/25/7, l. 19 20 ; stèle Caire JE 44901, l. 11 12) et d’ordonnances royales contenues sur un papyrus grec (C. Ord. Ptol. n° 34 = P. Kroll + P. Palau Rib. inv. 172a et b) que nous proposons également de dater de l’an 21 d’Épiphane.
Two documents show the proclamation of a penal amnesty in the 21th year of the reign of Ptolemy Epiphanes and bring to light the pacification’s policy developed by this sovereign: there are an extract of the sacerdotal decree of the 23th year of Ptolemy Epiphanes (stele Kairo RT 2/3/25/7, l. 19 20 ; stele Kairo JE 44901) and royal ordinances on a greek papyrus (C. Ord. Ptol. n° 34 = P. Kroll + P. Palau Rib. inv. 172a et b) which we suggest to date from the 21th year of Ptolemy Epiphanes.
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167-194
Les recherches sur le site immergé de Thônis-Héracleion, dans la zone occidentale du Delta du Nil, ont permis de mettre au jour une série de céramiques fines appartenant à une production égyptienne. Ces vases à liquide, issus de secteurs caractérisés par des occupations qui concernent la période achéménide et les dynasties indigènes, présentent des caractéristiques typologiques qui ne les rattachent pas au Corpus égyptien. En revanche, la comparaison avec certaines céramiques néo-assyriennes permet de suggérer des concordances typologiques. Cet article signale des rapprochements avec du matériel de Saqqâra et de Tell el-Herr (partie septentrionale de la péninsule sinaïtique). En annexe est présenté un vase Bès en métal qui par son profil se rapproche des vases en céramique de l’article, mais qui par son décor est assez singulier. Par ailleurs, mention est faite d’un type d’amphore de table peinte importée régulièrement associée aux contextes des céramiques calcaires présentées.
Fieldwork at the underwater settlements of Thônis-Herakleion, in the West Nile Delta, have uncovered Egyptian and imported pottery, notably a specific Egyptian fine ware consisting mainly of drinking vessels. These ceramics, from two contexts dated to the Achaemenid period and the native Dynasties, present typological characteristics which do not belong to the standard Egyptian ceramic corpus. This study suggests one axis of research relating to this corpus; comparison with the Neo-Assyrian ceramic repertoire allows some similarities to be observed. Some connections with ceramics from Saqqâra and Tell el-Herr (in the northern part of the Sinai Peninsula) are also taken into account. Further, a metal Bes vase is discussed owing to its shape and its «hybrid» decoration, alongside a type of imported painted table amphora regularly associated with the context of the ceramic-types treated
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195-213
Alors que le terme « out » désigne couramment l’embaumeur, certains indices trouvés sur les parois des tombes de l’Ancien Empire tendent à montrer que la charge du out est plus vaste qu’il n’y paraît. En effet, l’étude des scènes de procession funéraire et de présentation des offrandes, ainsi que de la titulature des propriétaires des tombes suggère que la fonction du out dépasse le cadre de la momification pour englober tout le processus de ritualisation du défunt.
While the term wt often refers to the embalmer, some indications on the walls of Old Kingdom tombs suggest that the duty of a wt is actually much wider. Study of the scenes of the funeral procession and presentation of offerings, as well as the tomb owners’ titles, shows that the wt’s duty extends beyond mummification and encompasses the entire process of the deceased’s ritualization.
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215-255
La légende de la découverte de la tête tranchée d’Osiris à Nedjit par Anubis et de l’ouverture de sa bouche afin de lui faire divulguer les endroits où il faut chercher les membres dispersés du dieu est racontée dans le papyrus Jumilhac en cinq versions plus ou moins circonstanciées. Une nouvelle compréhension de ces passages permet d’y reconnaître l’étiologie de la fabrication de statuettes osiriennes en argile lors des festivités du mois de Khoiak et éclaire les pratiques locales de Hardaï, non mentionnées dans le long texte du « Rituel de Khoiak » à Dendara.
Papyrus Jumilhac contains five more or less extensive versions of a myth according to which Anubis discovered the severed head of Osiris at Nedjit; the subsequent performance of an opening of the mouth enabled the head to reveal the places where the missing body parts are to be found. A corrected reading of essential phrases allows us to recognize the myth as an aetiology explaining the fabrication of Osirian clay figures during the festival of Khoiak. Furthermore, this new understanding sheds light on the local practices at Hardai which are not described in the famous Khoiak text at Dendera.
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257-283
Cet article propose de nouveaux éléments de réflexion concernant le substantif jnb, ainsi qu’une discussion sur l’origine de l’idéogramme qui lui est associé. Les chercheurs ne s’accordent pas encore tous sur sa signification, et sa présence dans un texte est souvent interprétée comme la volonté d’évoquer une fortification ou un mur d’enceinte. L’analyse d’une sélection de documents permet d’affiner la compréhension de ce terme architectural.
This article proposes new interpretations of the noun jnb, as well as a discussion of the origin of the ideogram which is associated with it. Scholars still do not agree on the meaning of the term, and its presence in a text is often understood as referring to a fortification or an outer wall. An analysis of a selection of documents allows the meaning of this architectural term to be refined.
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286-314
Étude de la tablette en calcite MMA 55.144.1, portant sur chacune de ses faces neuf lignes d’un texte religieux écrit en caractères hiéroglyphiques. Elle est au nom d’un certain Hor-p(a)-âa fils de Djehouty-her, qui occupait comme son père d’éminentes fonctions dans le clergé de Thot à Hermopolis, probablement à l’époque ptolémaïque. L’un comme l’autre sont inconnus par ailleurs dans la documentation locale. L’originalité de l’inscription, qui intègre quelques extraits du Livre de parcourir l’éternité, réside dans la manière dont est traitée la relation entre le défunt et Osiris, en associant étroitement le titulaire de la tablette aux rites de renaissance du dieu au mois de Khoiak.
Study of the calcite tablet MMA 55.144.1, bearing on each side nine lines of a religious text written in hieroglyphs. It belongs to a Hor-p(a)-âa son of Djehouty-her, who both held important duties in the clergy of Thot at Hermopolis, probably in the Ptolemaic period. Both are otherwise unknown in the local documentation. The original feature of the inscription, in which are inserted some excerpts from the Book of traversing Eternity, lies in the way the relationship between the deceased and Osiris is treated, by associating closely the tablet’s owner to the revival rites of the god during the month of Khoiak.
Sommaire
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1-26
À l’instar du théonyme « Seth », le théonyme « Horus » est éminemment polysémique. Fondé sur l’analyse de plus de 900 attestations dans les Textes des Pyramides, cet article tente de classifier les différents référents théologiques, depuis le modèle archaïque, à portée historiographique, d’Horus de Hiéraconpolis jusqu’à l’élaboration de la figure d’Horus l’enfant héritier de son père Osiris. Au-delà du discours religieux, comme toujours, se laissent deviner les évolutions d’une pensée politique et les lourdes implications idéologiques de la diffusion du dogme osirien.
Just as « Seth » appears to be, the god name « Horus » is an highly polysemic character. Through the analysis of over 900 occurrences in the Pyramid Texts, this paper attempts to classify the various theological referents, from the archaic model of Horus of Hieraconpolis – built for historiographical purpose – to the development of the character of Horus the child, heir of his father Osiris. Beyond the religious discourse, as usual, one can guess the trends of a political thought and the heavy ideological implications of the spread of the Osirian dogma.
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27-32
Publication d’une statuette privée découverte en 1991 lors des fouilles du Conseil Suprême des Antiquités à Atfih et conservée actuellement dans le magasin archéologique du site. Des détails stylistiques et épigraphiques de cette statuette fragmentaire assise permettent de la dater du début du Nouvel Empire. Les textes conservent une formule d’offrandes adressée à Hathor maîtresse d’Atfih – première occurrence sur un monument découvert in situ – au profit de son dédicant Hor, dont la lecture des deux titres est malheureusement lacunaire et incertaine.
Publication of a private statuette discovered in 1991 during the excavations of the Supreme Council of Antiquities in Atfih currently kept in the archaeological store of the site. Stylistic and epigraphical details of this fragmentary seated statuette suggest a date at the beginning of the New Kingdom. The texts include an offering formula addressed to Hathor mistress of Atfih – the first occurrence on a monument found in situ – for the benefit of its owner Hor, whose two titles are unfortunately lacunar and uncertain.
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33-78
Du lointain Orient, les Égyptiens ont importé une plante et sa graine qui étaient réputées avoir des vertus anaphrodisiaques et qui leur paraissaient, de ce fait, avoir des propriétés anti-séthiennes. Vouées pour cette raison à Osiris, elles furent employées pour assurer la protection de la momie contre le dieu Seth mais aussi pour protéger le médecin qui affrontait les démons des maladies ligués par ce dieu et mis au service du redoutable dieu Khonsou.
The Egyptians imported, from the Far East, a plant together with its seed that is known for its anaphrodisiac powers, and thus seemed to have anti-Sethian properties. Being dedicated, for that reason, to Osiris, they were used to ensure the protection of the mummy from the god Seth as well as protecting the physician who was dealing with the demons of the diseases associated with that god and placed at the service of the dreadful god Khonsu.
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79-91
Analyse d’un thème littéraire – le ciel de Sinouhé –, thématisé à plusieurs endroits du conte de Sinouhé.
Analysis of a literary theme – the sky of Sinuhe –, thematized in several places of the tale of Sinuhe.
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93-122
La présente communication traite d’un petit groupe de sept cippes d’Horus d’époque libyenne, dont certains proviennent sûrement de Thèbes. À l’avant de la stèle, sur la plinthe, sous l’habituelle représentation d’Horus en relief empoignant les animaux dangereux et piétinant les crocodiles, s’étend une scène en deux dimensions. Elle évoque le dieu-adolescent Ched-le-Sauveur montant un char lancé dans le désert, mené par un Bès-aurige, et dont l’attelage – deux griffons monstrueux – culbute des crocodiles agressifs tandis que Ched décoche des flèches sur un ensemble de bêtes nuisibles, notamment un nombre variable de serpents longs (Élapidés et Colubridés) ou courts (Vipéridés). À ces serpents correspond un éventail de noms magiques différents, quatorze au total. L’examen permet de conclure que ces appellations se rapporteraient, plutôt qu’à des noms de serpents, à une diversité de dangers spécifiques causés par les serpents que l’on souhaiterait conjurer en s’adressant au dieu. Il s’y ajoute une série de remarques au sujet de la stèle du Musée Pouchkine I.1a.4492 (1899), qui, en dépit de l’absence de scènes similaires à celles du groupe précédent, pourrait éclairer d’un jour nouveau certaines croyances thébaines se rapportant aux serpents.
This paper deals with a small group of seven “Cippi of Horus” (dating from the « Libyan » epoch), some of which surely come from Thebes. In front of the cippus, on the plinth and under the usual in relief representation of Horus seizing dangerous animals and trampling on crocodiles, is reproduced a scene in two dimensions. It evokes the adolescent god Shed-the-Saviour riding in a chariot driven at full speed in the desert, led by Bes as a charioteer. The chariot is pulled by a team of two monstrous griffins knocking aggressive crocodiles over while Shed shoots arrows at a set of dangerous animals, including a variable number of long (Colubridae and Elapidae) or short snakes (Viperidae). Fourteen different magic names are attached to these snakes. A close scrutiny of these names lead to the conclusion that they refer more to the various specific dangers caused by snakebites which one would wish to ward off by addressing the god, than to the names of the snakes per se. A series of remarks are added to about the Puskin Museum stele I.1a.4492 (1899), which, despite the absence of similar scenes to the previous ones, could shed new light on certain Theban beliefs relating to snakes.
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123-137
Les descriptions de l’apparence physique des personnages sont partie intégrante de la « caractérisation » dans l’écriture littéraire. Les auteurs de l’Ancienne Égypte étaient très économes dans l’utilisation de telles descriptions. Quand de tels passages étaient insérés dans leurs histoires, ils fonctionnaient comme des dispositifs littéraires contribuant à la « caractérisation », aussi bien qu’au déploiement de la trame narrative et aidait le public à mieux comprendre les actions des personnages. Dans cet essai sont identifiées les références au physique des personnages littéraires dans un corpus de récits égyptiens choisis, comme les contes du P. Westcar ou l’histoire de Sinouhé, et elles sont examinées comme des éléments stylistiques de l’écriture narrative égyptienne dans le cadre de la théorie littéraire. Par cette étude, on essaye d’éclairer quelque peu la manière dont ces récits furent composés et rendus séduisants à leur public.
Descriptions of characters’ physical appearance are an integral part of characterization in literary writing. Ancient Egyptian authors were highly economical in the use of such descriptions. When such passages were inserted in their stories, they functioned as literary devices contributing to characterization, as well as moving the narrative plot forward and helping the audience understand better the characters’ actions. In this essay I identify references to literary characters’ physical appearance and attire in a corpus of selected Egyptian narratives, such as the Tales of Wonder and the story of Sinuhe, and I examine them as stylistic elements of Egyptian narrative writing, against the background of Literary Theory. Through this study I attempt to shed some light onto the ways in which Egyptian narratives were composed and appealed to their ancient audiences.
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139-158
Bata, seigneur de Saka et héros du célèbre conte des Deux Frères, est une divinité du panthéon égyptien dont la nature animale reste difficile à cerner. En effet, il semble avoir primitivement revêtu la forme d’un bélier avant de se transformer en taureau au cours du Nouvel Empire. Toutefois, un nouvel examen de la documentation généralement attribuée à ce dieu, associé à l’étude des sources épigraphiques relatives à sa forme animale nous amènent à conclure qu’il n’a vraisemblablement jamais pris l’aspect d’un bélier mais qu’il a toujours été un taureau.
Bata, lord of Saka and hero of the famous tale of Two Brothers, is a deity of the egyptian pantheon whose animal’s nature remains difficult to define. Indeed, he seems to have originally assume the shape of a ram before being turned into a bull during the New Kingdom. However, a new examination of the documentation commonly assign to this god joined with the study of epigraphic sources related to his animal shape lead us to conclude that he has most likely never taken the appearance of a ram but that he has always been a bull.
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159-168
Édition du papyrus de Lyon Musée des Beaux-Arts H 2425, document datant de l’époque ptolémaïque rédigé en hiératique avec la formule 100 du Livre des morts accompagnée de son illustration. L’étude de ce manuscrit donne l’occasion de revenir sur la fonction et l’utilisation de cette catégorie d’objets en contexte funéraire.
Edition of the papyrus Lyon Musée des Beaux-Arts H 2425, which can be dated to the Ptolemaic period. It is written in hieratic and contains the Spell 100 of the Book of the Dead with her illustration. The study of this manuscript allows us to reconsider the function and use of this category of objects in funerary context.
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169-176
En se fondant sur deux représentations du temple Hibis, les céramologues ont longtemps supposé que le tour de potier à pied rapide n’est apparu en Égypte qu’à la période saïto-perse. Une figuration détaillée de Khnoum provenant d’une inscription de Ramsès II au temple de Louqsor récemment découverte indique, cependant, que cette technologie était déjà utilisée au Nouvel Empire.
Based on two representations from Hibis temple, ceramicists have long assumed that a fast kick wheel did not appear in Egypt until the Saite-Persian period. A detailed representation of Khnum from the recently uncovered building inscription of Ramesses II at Luxor temple, however, indicates that this technology was already in use during the New Kingdom.
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177-203
Les enquêtes menées sur l’ADN des momies royales publiées en 2010 ont fourni des matériaux pour un nouvel arbre généalogique de la famille royales de la fin de la XVIIIe dynastie. Après avoir discuté de la fiabilité de ces études, un examen approfondi des résultats conduit à la conclusion que certains liens de parenté révélés par l’ADN ont échappé à l’équipe de généticiens. Le plus significatif de ceux-ci consiste dans le fait que Youya partage avec son gendre Amenhotep III environ 1/3 de son patrimoine génétique. Il est proposé, en conséquence, que Youya ait été un oncle d’Amenhotep III, ce qui signifie que Tiyi était une cousine germaine de son mari. En extrapolant pour la génération suivante, on suggère qu’Amenhotep IV – Akhenaton a également épousée sa propre cousine, Nefertiti, dont les parents étaient liées à la fois à Youya et Amenhotep III. Ceci expliquerait pourquoi l’ADN d’Amenhotep IV – Akhenaton (momie de KV 55) et celui de Nefertiti, identifiée, à la Young Lady de la tombe d’Amenhotep II (KV35YL) aient pu sembler ceux d’un frère et d’une sœur. En accord avec les témoignages écrits de nouveau examinés en détail, Toutankhamon est considéré comme le septième et dernier enfant d’Amenhotep IV – Akhenaton et Nefertiti et, de son côté, la momie KV21A est donnée comme vraisemblablement celle de Moutemouiya. Un nouvel arbre généalogique, fondé sur ces données ADN et épigraphiques est proposé en conclusion.
The investigations carried on the DNA of the royal mummies published in february 2010 have provided material for a new genealogical tree for the royal family of the late XVIIInth dynasty. After discussing the reliability of this study, a close examination of these results leads to the conclusion that some genetical links excaped to the team of geneticians. The most significant being the fact that Yuya shares with his son-in-law Amenhotep III about 1/3 of genetical inheritance. It is consequently proposed that Yuya was an uncle of Amenhotep III, Mutemwiya being his sister. This means that queen Tiyi was in fact an actual cousin of Amenhotep III. Extrapolating to the next generation it is also suggested that Amenhotep IV – Akhenaten equally married his own cousin, Nefertiti, whose parents were related to both Amenhotep III and Yuya. This would explain why the DNA of Amenhotep IV – Akhenaten (mummy KV 55) and that of Nefertiti, identified to mummy KV 35 YL, were looking like that of siblings. It is also suggested that Tutankhamun was the seventh child of Amenhotep IV – Akhenaten and Nefertiti in accordance with some reappraised epigraphic evidences, and that Mutemwiya is no other than the mummy KV21A. A new genealogical tree based on DNA and epigraphic data is given in conclusion.
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205-231
Cet article présente l’hypothèse selon laquelle il aurait existé devant le petit temple d’Aton, une cour arborée agrémentée d’un bassin en forme de T renversé, aménagement démantelé pour laisser place sous le règne d’Ânkhkhépérourê au supposé Coronation Hall dit de « Smenkhkarê ». La démonstration se fonde sur deux études comparées dont les résultats ont été confrontés : celle des scènes de remise de « l’or de la récompense » aux fonctionnaires méritants par Akhénaton et Néfertiti et celle des représentations architecturales de temples dans les tombes amarniennes avec les plans des monuments de culte atoniste eux-mêmes et les faits archéologiques. L’article s’achève par un essai de reconstitution de cet état supposé du petit temple illustré par des modèles numériques.
This article presents the hypothesis that there was a leafy courtyard with a pool in the shape of an inverted T in front of the small Aten temple. Under the reign of Ânkheperurê, this courtyard may have been dismantled to make way for the presumed Coronation Hall also known as Smenkhkarê Hall. The demonstration is based on two comparative studies: between the rewarding scenes which show the distribution of the « gold of honour » by Akhenaten and Nefertiti, and between the architectural representations of temples from the Amarna tombs with the plans of the Aten temples themselves and archaeological facts. The article ends with an attempt to rebuild this supposed state of the Small Aten temple by means of digital models.
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233-242
Étude du bol en gneiss British Museum EA 4701, qui porte une brève formule protectrice d’AmĂ©nirdis Ire. D’après son profil et la pierre utilisĂ©e, et compte tenu de nos connaissances sur la Divine Adoratrice, il y a tout lieu de croire que ce rĂ©cipient provient de la tombe du roi Khâsekhemoui Ă Umm el-Qaâ€Ă˘b (Abydos). Un tel emprunt est certainement Ă mettre en rapport avec le culte d’Osiris, particulièrement important Ă la XXVe dynastie.
Study of the gneiss bowl British Museum EA 4701, inscribed with a short protective formula of Amenirdis I. The profile and stone of the artefact, as well as the records left by the Divine Votaress, suggest that this vessel originally came from the royal tomb of Khasekhemwy at Umm el-Qaâ€ab (Abydos). Such a reuse is certainly related to the important worship of Osiris during the 25th Dynasty.
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243-256
La combinaison des deux signes « houe » et « forteresse » rencontrée sur quelques rares documents, et en particulier sur la palette « du tribut libyen », est généralement entendue comme représentant un acte de destruction. Toutefois, un certain nombre de chercheurs se sont attachés depuis quelques décennies à mettre en défaut cette interprétation. Selon eux, il ne fait aucun doute qu’il s’agisse d’un acte de fondation. Cet article analyse les arguments avancés par ces derniers et tente de faire le point sur la question.
The association of the two signs hoe and fortress found in a few documents, and in particular on the Libyan palette, is generally understood as an act of destruction. However, in the last decades some scholars endeavored to show the wrong of this interpretation. According to them, we deal undoubtedly with a foundation ceremony. This article analyzes the advanced arguments and tries to review the question.
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257-289
Publication du pLouvre E 5353, d’époque romaine et de provenance inconnue, rĂ©digĂ© au profit d’une certaine Ḥr-ʿnḫ. Le papyrus dont le dĂ©but manque est aujourd’hui constituĂ© de quatre pages dont la dernière est restĂ©e vierge de toute inscription ou dessin. On lit sur les deux premières un assez long texte rĂ©digĂ© en hiĂ©ratique, prĂ©cĂ©dĂ© de quelques vignettes empruntĂ©es au Livre des Morts. Introduit par le titre du ch. 125 et quelques sĂ©quences originales dont un emprunt au « grand dĂ©cret Ă©mis pour la province-igeret », ce texte, oĂą interviennent plusieurs officiants, expose un rituel d’exĂ©cration contre Apophis qui se poursuit avec des extraits du ch. 163 du Livre des Morts et de la scène 72 B du rituel de l’ouverture de la bouche. Divers indices rĂ©partis dans l’ensemble du papyrus invitent Ă penser que les opĂ©rations magiques ici dĂ©crites, bien qu’inattendues dans ce contexte funĂ©raire, Ă©taient rĂ©alisĂ©es dans les derniers jours de Khoiak et concouraient comme le reste du texte Ă la renaissance de la dĂ©funte Ă l’instar d’Osiris.
Publication of pLouvre E 5353, of Roman Period and of unknown provenance, written for the benefit of a woman named Ḥr-ʿnḫ. The text, whose beginning is missing, nowadays consists of four pages, the last one left free from any inscription or drawing. On the two first pages, one can read a text, rather long and written in hieratic, preceded by a few illustrations from the Book of the Dead. Introduced by the ch. 125 and some original sequences, among which a short borrowing from the “great decree issued for the nome of igeret”, this text, in which several officiants play a part, includes an execration ritual against Apophis, and goes on with excerpts of ch. 163 of the Book of the Dead, and of (the) scene 72b of the Ritual of opening the mouth. Several clues here and there in the papyrus suggest that the magical rites here described, though unexpected in such a funerary context, were performed during the last days of Khoiak, and contributed, together with the rest of the text, to the deceased’s rebirth like Osiris.
Sommaire
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1-12
Cet article propose d’étudier à nouveaux frais le motif des larmes de crocodile, dangereux et cruel saurien que l’on croyait incapable de pitié, paradoxalement considéré comme sacré par des habitants de la Vallée du Nil ou pris en chasse par d’autres. Cet article aborde son origine dans la littérature et son évolution à partir du IVe siècle de notre ère, sous la plume du prédicateur Asterios le Sophiste, jusqu’à l’Époque moderne où il fait encore flores, quoique l’on perde sa trace, en Orient et en Occident, pendant près de six siècles entre le Ve et le XIe siècles. L’origine égyptienne de ce dicton bien connu perce chez les auteurs classiques qui montrent comment les sauriens que les Tentyrites et les Apollinopolites fustigeaient à mort, émettaient des vagissements, assimilés à des pleurs. Le motif a évolué par le truchement du Physiologos jusqu’à son subvertissement final : Le Crocodile et l’Esturgeon (1792) de Jean-Pierre Claris de Florian.
This article proposes to rethink the motto of tears of crocodile. This dangerous and cruel saurian, believed incapable of pity, was paradoxically considered sacred by some inhabitants of the Nile Valley or hunted by others. This paper addresses the origin of this motto in the literature and its evolution from the fourth century A.D., under the reed-pen of Asterios the Sophist, a preacher, until the modern era where it is still flourishing, although its trace in the Orient and Occident is lost, during nearly six centuries between the fifth and eleventh centuries. The Egyptian origin of this well-known saying can be deduced from the classics who show how saurians that Tentyrites and Apollinopolites castigated to death, emitted wailing, similar to crying. The motto has evolved through the Physiologos to its final subvertissement: Le Crocodile et l’Esturgeon (1792), a fable of Jean-Pierre Claris de Florian.
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13-32
Étude du sarcophage anthropomorphique n° inv. 11.55 du Musée d’Issoudun (France) (XXIe dynastie). Il appartient à une chanteuse d’Amon-Rê, roi des dieux, et musicienne du chœur de Mout, la Grande, maîtresse de l’Ichérou, dont le nom reste inconnu. Les inscriptions recouvrant le cercueil sont présentées, accompagnées d’une description iconographique.
Study of the anthropomorphic sarcophagus no inv. 11.55 of the Issoudun Museum (France) (XXIst dynasty). It belongs to a singer of Amon-Ra king of the gods, and musician in the choir of Mut, the Great, mistress of the Isheru, whose name is unknown. The inscriptions covering the coffin are presented with an iconographical description.
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33-60
Au temple d’Esna, l’hiéroglyphe du babouin assis possède plusieurs valeurs phonétiques et idéographiques. En plus des valeurs déjà connues, ce signe peut aussi signifier le pronom pw, qui devait, à cette époque, être prononcé ip. Bien que cet emploi ne se rencontre pas hors du temple d’Esna, il est néanmoins attesté dans une vingtaine d’exemples renvoyant à l’ensemble de la période se rapportant à ces inscriptions. Tous les textes pertinents sont traduits ici avec un commentaire détaillé. Dans un appendice, quatre nouvelles valeurs logographiques pour l’hiéroglyphe du babouin assis sont analysées.
At the temple of Esna, the seated baboon sign obtains several phonetic and ideographic values. In addition to previously recognized usages, this hieroglyph also represents the copula pronoun pw, which at the time should have been pronounced ip. Although apparently limited to Esna, this value occurs in over twenty examples, spanning the full diachronic range of the inscriptions. All examples are translated with detailed commentary. In an appendix, four additional, previously unrecorded values of the seated baboon sign are discussed.
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61-78
Le musée départemental des Antiquités à Rouen conserve une momie d’enfant (âgé de 2-3 ans) découverte en 1889 à Akhmîm par G. le Breton alors directeur et conservateur du musée. Si l’apparence extérieure de cette momie est tout à fait classique, l’examen radiographique indique que la tête est en fait maintenue au corps par une tige de palmier (gerid). D’autres momies présentent une telle particularité interprétée le plus souvent comme le témoignage d’une momification de piètre qualité. Il apparaît que la dislocation de la tête ne peut raisonnablement se produire lors des opérations de momification, mais semble plus logique si elle intervient longtemps après la mort. Dès lors, la tige de palmier sert à assurer au défunt son unité corporelle, un des principaux concepts de la pensée funéraire égyptienne. Le gerid témoigne d’un type d'intervention après inhumation différent de ceux mis en évidence dans la Nécropolis d’Alexandrie. Cela signifie également que l’emmaillotage actuellement visible n'est pas l’original puisque la momie a dû être bandelettée à nouveau après la resolidarisation de la tête au corps.
In the musée des Antiquités in Rouen, one can see a child mummy (2-3 years of age) discovered in 1889 in Akhmim by G. Le Breton who was at that time the director of the museum. It has the classical external appearance of a mummy, but x-Rays examination shows that the head is joined to the body with a piece of palm stalck (gerid). Several mummies present such a characteristic which is very often interpreted in terms of poor quality mumification. But it appears that such a fracture cannot occur during the mumification process, but, on the contrary, can occur a long-time after death. The fracture was repaired using a stick to guarantee the body unity of the deceased, one of the most important concepts of the Egyptian Afterlife. This gerid is a testimony of a post-burial intervention different from what can be done in the Necropolis of Alexandria. It also means that the mummy bandaging is not the original one as the mummy needed to be wrapped an other time after the head was replaced onto the body.
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79-123
Sur le plafond du cénotaphe de Sethi Ier à Abydos, le Livre de Nout est précédé de colonnes de hiéroglyphes surmontées de vignettes. L’ensemble a été désigné comme « Texte de l’Horloge » parce que ces écrits donnent la description d’une horloge à ombre accompagnée d’explications sur son mode de fonctionnement. Ces textes sont en rapport étroit avec le sujet du Livre de Nout, à savoir les exposés sur le cycle des décans, et sur l’utilisation de ces étoiles pour déterminer les heures de nuit.
On the ceiling of the cenotaph of Seti I at Abydos, the Book of Nut is preceded by columns of hieroglyphs under vignettes. This collection of texts has been named “Text of the Clock” because it describes a shadow clock together with some explanations concerning functioning. The contents of these columns are closely linked to the Book of Nut, since its subject is the cycle of the decans and the use of these stars to determine the hours of the night.
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125-143
L’article présente une stèle d’un modèle rare : imitant l’iconographie des cippes d’Horus, l’objet montre une Isis sur les crocodiles. Le texte du verso, proche du texte A de Daressy, souligne par des formules inusitées le rôle d’Isis magicienne protectrice de son enfant Horus.
The article presents a rare model of stela. Imitating the iconography of the cippi of Horus, the object shows an Isis on the crocodiles : the text on the reverse, very close to text A of Daressy underlines through uncommon formulae Isis'role as a magician and protector of her child Horus.
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145-172
Connue pour être la patronne de la nourriture et la nourrice du grain, Rénénoutet intervient par ailleurs dans les rituels divins et funéraires comme pourvoyeuse d’étoffes. Ce rôle a fréquemment été expliqué par son rôle supposé de déesse de la végétation veillant à la récolte du lin. Toutefois, une lecture objective des sources et leur analyse historique font apparaître l’absence de fondements de cette interprétation : le lien de Rénénoutet avec l’agriculture et les nourritures n’apparaît pas avant le Moyen voire le Nouvel Empire, et il n’a rien à voir avec le lin sous forme végétale. Par ailleurs, il relève davantage de la sphère des structures de stockage que du monde végétal et champêtre. En revanche, un retour aux premiers documents mentionnant l’implication de Rénénoutet dans le domaine des textiles, à l’Ancien Empire, fait apparaître son rôle de gardienne des produits de valeur (nourritures, tissus et minéraux précieux) et de leurs lieux de conservation.
Known as a food goddess and the nurse of the grain, Renenutet is otherwise involved in divine and funerary rituals as a provider of garments. This role has been explained by her alleged nature of goddess of vegetation, who supervises the harvest of flax. Nevertheless an objective reading of the sources and an analysis of their historical features reveal the weakness of this interpretation : the link between Renenutet, agriculture and food hardly occurs before the Middle or even New Kingdom, and has nothing to do with flax. And then it belongs to the realm of storage much more than to the vegetal and agricultural world. On the other hand, leaning back on the first documents pointing to Renenutet being involved in textile matters, in the Old Kingdom, reveals her role as a warden of valuables (food, precious fabrics and minerals) and their places of conservation.
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173-219
Cet article propose une compilation de toutes les représentations égyptiennes relatives à l’architecture défensive, de la période protohistorique à la Basse Époque. L’inventaire ainsi dressé permet en outre quelques remarques et réflexions sur certains éléments de cette iconographie, sur la manière d’interpréter les illustrations de forts, mais aussi sur les limites que nous imposent les codes artistiques égyptiens.
This article proposes a compilation of all the Egyptian representations concerning the defensive architecture, from the Protohistoric period to the Late Period. This inventory allows some remarks and reflections on some elements of this iconography, on interpretation of the illustrations of forts, but also on the limits imposed by the Egyptian artistic codes.
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221-228
Les différentes facettes de la nature fortement sexuée du dieu Seth sont largement évoquées dans les sources égyptiennes et ce, depuis les traditions les plus anciennes. Partant, on peut s’étonner du fait que, parmi les nombreux surnoms du dieu, aucun ne semble faire clairement état de ce trait distinctif. L’analyse porte ici sur le terme nhr, surnom de Seth principalement attesté dans le Livre de protéger la barque-nechemet, et communément rendu par « le Méchant » ou « le Terrifiant ». Or, l’enquête semble révéler un champ sémantique sans doute plus en phase avec la forte nature sexuelle du dieu.
The various facets of the strongly sexual nature of the god Seth are widely evoked in the Egyptian sources ever since the oldest traditions. Therefore, it is surprising that among the numerous names of the god none seems to state clearly this distinctive feature. This analysis concerns the term nhr, one of Seth’s names which is mainly attested in the Book of protecting the boat-nechemet, and commonly rendered as “the miserable” or “the terrifying”. The enquiry seems to reveal a semantic field which rather refers to the strong sexual nature of the god.
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229-238
Les trois statues monumentales découvertes à l’occasion des fouilles sous-marines d’Héracléion/Thônis, sur le parvis du temple d’Amon du Gereb, représentent très probablement un couple royal ptolémaïque et Hapi, la personnification du Nil. Une scène rituelle située dans la salle des offrandes du temple d’Edfou, où Hapi accomplit pour les Theoi Philopatores (Ptolémée IV et Arsinoé III) une offrande de nourriture – et ainsi identifie le roi et la reine comme des Theoi synnaoi –, illustre le caractère des statues d’Héracléion comme un ensemble et précise l’idée théologique de ce groupe.
Die drei Monumentalstatuen, die bei den Unterwassergrabungen in Heraklion/Thonis im Bereich des Tempels des Amun von Gereb entdeckt wurden, geben sehr wahrscheinlich ein ptolemäisches Königspaar und den Nilgott Hapi wieder. Eine Ritualszene im Opfersaal des Tempels von Edfu, in der Hapi den Theoi Philopatores (Ptolemaios IV. und Arsinoe III.) ein Speiseopfer darbringt und sie auf diesem Wege als tempelteilende Götter ausweist, untermauert den bereits mehrfach vermuteten Ensemblecharakter der drei Statuen von Heraklion und ermöglicht es, die intendierte theologische Aussage der Gruppe genauer zu fassen.
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239-276
La stèle de Semna, du vice-roi de Nubie de la XVIIIe dynastie, Ousersatet, consigne un conseil donné par Amenhotep II à son vice-roi sous la forme d’une copie monumentale de la transcription personnelle du roi de son propre décret royal à Ousersatet. Le décret fut promulgué durant une fête célébrant l’accession royale, à une date secondaire, apparemment pour lier l’accession royale à la fête k?-?r-k?, à l’image de Ramsès III qui, plus tard, célébrera à la fois son accession et une fête de l’accession royale associée à la fête de Néhebkaou. Dans ce texte, Amenhotep II conseille Ousersatet quant aux interactions des Égyptiens et Nubiens avec l’administration du vice-roi et éclaire un peu les relations entre le roi, le vice-roi et les membres nubiens de la bureaucratie égyptienne du sud. La nature apparemment obscure et poétique du conseil royal et le manque de clarté quant à la situation d’Amenhotep II lorsqu’il le prodigue expliquent l’attention portée à ce texte, mais un certain manque de rigueur dans l’interprétation a obscurci plusieurs analyses de l’inscription. Un nouveau collationnement et un examen du texte de la stèle révèlent qu’Amenhotep II aborde apparemment la question de l’intégration croissante, par le vice-roi, de Nubiens dans les niveaux les plus élevés de l’administration du sud. Amenhotep II utilise une formule apparemment proverbiale qui fait référence à la transmission de l’autorité plus ancienne du vice-roi aux plus grandes divisions de la bureaucratie, et à la création d’un équivalent nubien du vice-roi, ce dernier restant néanmoins le primus inter pares de l’administration.
The Semna stela of the Eighteenth Dynasty Viceroy of Nubia, Usersatet, records Amenhotep II’s advice to his viceroy in the form of a monumental copy of the king’s personal transcription of his own royal decree to Usersatet. The decree was issued during a festival celebrating the royal accession on a secondary date, apparently in order to link the king’s accession to the k?-?r-k? festival, just as Ramesses III later would celebrate both his actual accession and a festival of royal accession associated with the Nehebkau festival. Amenhotep II offers advice to Usersatet regarding interactions of Egyptians and Nubians within the viceregal administration, and shed some light on the interactions of king, viceroy, and Nubian members of the Egyptian bureaucracy in the south. The seemingly obscure and poetic nature of the king’s advice, and the lack of clarity regarding the situation about which Amenhotep II offers his advice, have led to considerable modern attention to the text, but a certain looseness of interpretation has plagued many examinations of the inscription. A new collation of the stela, and an examination of the text, reveal that Amenhotep II was apparently addressing the viceroy’s increasing integration of Nubians into the higher levels of the southern administration. Amenhotep II quotes an apparently proverbial saying that refers to a devolution of earlier viceregal authority into greater divisions of bureaucracy, and the creation of a Nubian counterpart to the viceroy, the latter remaining nevertheless the primus inter pares of the administration.
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277-286
L’article présente le texte hiéroglyphique, les traductions et commentaires relatifs aux inscriptions de deux statuettes du dieu Thot conservées aujourd’hui au Musée Pouchkine de Moscou (nos. I.1.a 5702 et I.1.a 5703). Le premier objet est attribué à la Basse époque, l’autre, à la fin de la XXe dynastie.
The article deals with the study of two figurines of Thoth kept in the Pushkin Museum of Fine Arts, Moscow (Inv. I.1.a 5702 and I.1.a 5703) and presents the hieroglyphic text, translation and textual comments on the inscriptions. The first artifact is dated to the Late period, the other to the end of the 20th dynasty.
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287-313
Sous forme d’une enquête muséologique débutant avec le récolement des antiquités égyptiennes effectué au musée de Grenoble en 2012, cet exposé tente de retracer le parcours d’une cuve de cartonnage, oubliée durant un siècle et demi des inventaires et catalogues d’exposition. Son association au couvercle de cartonnage d’un « certain Djemoutefânkh » est l’aboutissement de nos investigations.
As a museological investigation starting with the “récolement” of Egyptian antiquities in the museum of Grenoble in 2012, this presentation is an attempt to retrace the course of a cartonnage’s bed forgotten for one and half century by the inventories and catalogs of exhibition. The outcome of the study is the association of this object with the cartonnage’s lid of a “certain Djemoutefânkh”.
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315-320
Quelques remarques à propos d’un article récent publié dans le Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale. Celles-ci concernent l’utilisation d’objets d’époque pharaonique à valeur prophylactique.
Some remarks about a recent article published in the Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale. These deal with the use of Pharaonic objects with prophylactic value.
Sommaire
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1-9
Identification du titre jmy-nww transmis par la documentation écrite issue des fouilles d’el-Bahnasa / Oxyrhynchos.
Identification of the title jmy-nww transmitted by the written sources from excavations in el-Bahnasa / Oxyrhynchus.
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11-31
Cet article étudie la signification de l’hiéroglyphe de l’œuf figurant un oisillon à l’intérieur et de ses variantes. Il examine les questions liées à sa signification ; la composition du hiéroglyphe en comparaison avec des hiéroglyphes similaires ; ses connexions métaphoriques avec d’autres hiéroglyphes, ses associations et le symbolisme de la cosmogonie de l’œuf ainsi que de son rôle mythologique. L’objectif principal de cet article est de mettre en évidence l’assimilation de ce hiéroglyphe avec l’iconographie du dieu soleil enfant à l’intérieur de son disque dans la première heure du Livre du Jour et du Livre des Morts. Cette assimilation est examinée au moyen des différents textes apparentés, de l’idée du dieu soleil enfant qui émerge de son œuf et de la ressemblance métaphorique du disque solaire avec l’œuf.
This paper deals with the significance of the enigmatic hieroglyph of a young bird within an egg, and its variations. It presents related matters of its significance; hieroglyphic structure in comparison with similar hieroglyphs; its metaphorical connections with similar hieroglyphs and the signs in its combinations as well as its symbolism to the cosmogony of the egg and its mythical role. One of the main aims of this paper is to reveal the assimilation of this hieroglyph with the iconography of the child sun god inside his disk in the First hour of Book of the Day, and Book of the Deads, etc. This assimilation is approved and interpreted here through the various related texts, and ideas of the sun god who emerges from his egg and the metaphorical resemblance of the sun disk to the egg.
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33-36
Cet article Ă©tudie quatre nouveaux exemples de l’écriture abrĂ©gĂ©e par “b”. Le premier exemple montre que “b” pouvait remplacer “ḥb” “fĂŞte”. Le deuxième consiste en l’écriture “b.t” pour “ʿb.t” “laitue”, comme cela est discutĂ© par les chercheurs depuis quelque temps ; le spectre est ici Ă©largi par trois nouvelles interprĂ©tations. Le quatrième et dernier exemple est “b” pour “bȝq” “briller, ĂŞtre clair”. Autant que possible, les explications sont phonĂ©tiques.
In this paper, four further Egyptian spellings with “b” are scrutinized. In the first case, it be-comes clear, that “b” can stand for “ḥb” “feast”. In the second one, it will be demonstrated that – according previous explanations – “b.t” may be an abbreviation for “ʿb.t” = “ʿbw” “let-tuce”. Here, three other alternatives are suggested. In the third case, it will be shown that “b” can be used for “wʿb” “wʿb”-priest. The fourth example is represented by the writing “b” for “bȝq” “bright, shining”.
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37-66
Le 24 février 2015 s’est tenue à Montpellier une table ronde rassemblant les membres du projet « La Thèbes des morts » inscrit dans le cadre du LabEx Archimède. Les participants ont exposé le bilan d’un an de travail et, chacun dans son domaine a montré comment, au cours du Ier millénaire avant J.-C., s’est manifestée la dynamique de la pensée thébaine dans le domaine funéraire. On trouvera ici un résumé des communications.
On February 24th 2015, in Montpellier a workshop was held gathering the members of the project “La Thèbes des morts” as part of the LabEx Archimède. The participants have presented an overview of their work after one year, each of them, in their field, demonstrating how, during the Ist millenary B.C, the Theban way of thinking has shown in the funerary field. A summary of each of these communications can here be found .
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67-71
L’examen d'une scène figurĂ©e sur le troisième registre de la deuxième chapelle de Toutânkhamon (1321) permet de cerner la nature des traits obliques, projetĂ©s par six dĂ©esses sur les tĂŞtes de six serpents, dĂ©nommĂ©s chacun « celui au mauvais visage (ḏwy-ḥr) ». Il est question de savoir s’il s’agit de d’eau ou de feu. Un examen contextuel de cette reprĂ©sentation, en particulier du nom, des caractĂ©ristiques de ces reptiles, de l’iconographie et des lĂ©gendes accolĂ©es aux divinitĂ©s, a permis de reconnaĂ®tre dans ces lignes obliques des flammes. Si les mains des dĂ©esses rĂ©pandent le feu, ce geste s’explique par la lumière du soleil qu’elles incarnent et qu'elles projettent sur les ennemis de RĂŞ afin de les enflammer.
The study of a scene depicted on the third register of the second chapel of Tutankhamun (1321) helps to identify the nature of the slanting lines projected by six goddesses over the heads of six snakes, each one of them named “wicked of face (ḏwy-ḥr)”. The question is whether these lines refer to water or fire. A contextual analysis of this representation, particularly the name, the characteristics of the snakes, as well as the iconography of the goddesses and the captions attached to them, reveal that these lines represent fire. If the goddesses’ hands spread out flames, this gesture could be explained by the solar light that they represent and project towards the enemies of Re in order to burn them.
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73-101
Le verbe causatif sʿnḫ, communĂ©ment traduit par « faire vivre » ou « maintenir en vie », engage une rĂ©flexion gĂ©nĂ©rale sur les modalitĂ©s du maintien du flux vital opĂ©rĂ© par une autoritĂ©, qu’elle soit de nature morale, religieuse ou politique. Il apparaĂ®t que le « faire vivre » sʿnḫ ne rend jamais compte d’un acte crĂ©ateur initial, mais plutĂ´t de sa perpĂ©tuation, de son actualisation ou de sa rĂ©pĂ©tition. Ainsi, dans un contexte funĂ©raire, ce verbe sera mieux rendu par le sens « faire revivre » et, dans certaines circonstances, sʿnḫ peut encore ĂŞtre traduit par « nourrir », « approvisionner » ou encore « croĂ®tre ». Cette Ă©tude s’achève sur le cas du « sculpteur » sʿnḫ(w) qui rĂ©vèle une autre facette du champ sĂ©mantique de ce lexème.
The causative verb sʿnḫ, commonly translated « to make live » or « to keep alive », involves a general reflection on the modalities of the preservation of the vital flow operated by an authority, whether it is of moral, religious or political nature. It seems that the « make live » sʿnḫ never gives an account of an initial creative act, but rather its perpetuation, its updating or its repetition. So, in a funeral context, this verb will be better rendered by the sense « to come back to life » and, in certain circumstances, s?n? can be again translated « to feed », « to supply » or still « to grow ». This study ends on the case of the « sculptor » sʿnḫ(w) who reveals another side of the semantic field of this lemma.
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103-111
Cet article a comme but l’analyse des différents moyens de punition appliqués aux conspirateurs dans le Papyrus Judiciaire de Turin, y compris les corrélations entre des crimes et châtiments particuliers. En considérant quelques résultats peu concluants, l’étude souligne l’importance de la distinction entre exécution et suicide, ainsi que les situations où on peut trouver l’un ou l’autre. On fait également mention d’autres formes du châtiment, tels que la mutilation et les réprimandes verbales. Finalement, la pratique de renommer les criminels est à nouveau examinée à la lumière des crimes commis par les individus concernés. Dans l’ensemble, cette étude révèle la possibilité de châtiments complexes, qui possédaient en même temps des aspects pratiques et théologiques.
This contribution analyses the different punishments applied to conspirators in the Turin Judicial Papyrus, and investigates possible correlations between the crimes committed and the punishments applied. In view of some largely inconclusive results, particular attention is drawn to the distinction between execution and suicide and the contexts in which either of these may have been appropriate. Alongside death sentences, mutilation and verbal reprimands are also included in the study. Finally, the practice of renaming criminals is reviewed in light of the acts committed by the individuals concerned, and the possibility of punishment spanning both practical and theological spheres is considered.
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113-132
Les Anciens Égyptiens ont développé des procédés originaux et simples pour résoudre de nombreux problèmes mathématiques. Mais pour le comprendre, il faut se détacher de l’approche algébrique moderne. Nous rappelons d’abord qu’ils connaissaient la méthode de la fausse position. Cela ressort non seulement de quatre problèmes du papyrus Rhind, mais aussi de deux problèmes plus anciens contenus dans le papyrus 6619 de Berlin (nous proposons pour l’un d’eux un nouvel énoncé). Et nous montrons ensuite, à travers quatre problèmes – deux du papyrus de Moscou et deux du papyrus Rhind – que ce procédé s’inscrivait dans un processus heuristique beaucoup plus large.
The ancient Egyptians developed original and simple methods to solve many mathematical problems. But to understand this, one must be careful not to project our own algebra system backwards in time. First, we point out that they knew the false position method, as is demonstrated not only by four problems in the Rhind papyrus, but also by two more ancient problems from papyrus Berlin 6619 (we propose a new wording for one of them). Second, we highlight by means of four problems – two from the Moscow papyrus and two from the Rhind papyrus – that this method was part of a much larger heuristic process.
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133-185
À part les signes clairement identifiables de la bande zodiacale, des quatre constellations conventionnelles égyptiennes et des planètes, les autres dessins des deux zodiaques de Dendera semblent dériver des systèmes de représentation traditionnels égyptiens. Ces représentations avec les figures des décans enregistrent des phénomènes célestes et des événements de culte référant qui racontent l’histoire de la mort et la résurrection d’Osiris, la fécondation d’Isis par son mari décédé et la naissance de leur enfant Horus. Ici les aspects astraux des mythes s’attachent aux phases de la lune, au cycle annuel du soleil et au lever héliaque de Sirius. Ainsi, les zodiaques, ne sont-ils pas des catalogues de constellations, mais des cartes du ciel conçus à un moment donné qui correspond à la coïncidence de la pleine lune et de l’équinoxe d’automne en 52 av. J.-C. et en 36 apr. J.-C.
Besides the unambiguously identifiable depictions of the zodiacal belt, four conventional Egyptian asterisms, and the planets, the other signs that feature in the two Dendera zodiacs are shown to derive from traditional Egyptian representational systems. These images, together with the accompanying figures of the decans, are incorporated into the design of the monuments to record celestial events and related cultic acts that tell the story of Osiris’s death and resurrection, the conception of Isis from her deceased husband, and the nativity of their child, Horus. The astral aspects of these myths are connected with the phases of the moon, the yearly solar cycle, and the annual dawn rising of the star Sirius. The zodiacs are thus not catalogues of constellations but peculiar sky charts devised at specific moments of time that correspond to the coincidence of the full moon with the autumnal equinox in the years 52 BCE and 36 CE.
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187-221
Dans le voisinage immĂ©diat de l’inspectorat d’AkhmĂ®m un bâtiment de l’époque ptolĂ©maĂŻque dĂ©diĂ© au dieu Atoum a Ă©tĂ© dĂ©couvert Ă une profondeur d’environ 5 mètres sous une maison Ă l’occasion dâ€une fouille clandestine. Il s’agit d’une porte dĂ©corĂ©e mais non datĂ©e, les cartouches Ă©tant restĂ©s vides. Atoum est quatre fois reprĂ©sentĂ© comme serpent et une fois avec une tĂŞte du faucon. Atoum Ă©tant caractĂ©risĂ© sur ces montants de porte comme un dieu primordial, il est possible que ce monument ait fait partie de la nĂ©cropole des dieux ancĂŞtres.
A doorway recently discovered at the slope of the historic centre of Akhmim may be part of a chapel dedicated to Akhmim in the so-called necropolis of primeval gods and at the same time may also be an oracle site of the snake-shaped god Atum. Two texts inscribed in the temple of Athribis, 15 km to the southwest, likely refer to this district too. If this interpretation is correct, these texts mention the names of two buildings that would be part of that district. The first would be iAt Mnw: “the hill of Min” designating the sacred hill (iAt nTryt) and the second would be TpHt-Axt referring to the tomb of Osiris. The names of the sacred snake would be Atum xns iAwt and anx-HH: “the one with living Heh figure”, as indicated by the text in Athribis. Moreover, this text provides the names of two sacred trees: the kbs (= ksbt)-tree and the arw-tree – neither of which can be securely identified. Nevertheless, the relation between the ksbt-tree and Min of Koptos is attested since the Middle Kingdom. It is desirable to carry out scientific excavations in Akhmim to confirm or reject the assumptions mentioned in this article. However, this will not be an easy task to realize in the near future.
Sommaire
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1-4
Cet article propose une nouvelle lecture de l’épithète d’Ourethékaou, déesse liée au couronnement, sur un pendentif en or du Toutânkhamon conservé au musée égyptien du Caire (JE 61952), trouvé dans le petit naos doré de Toutânkhamon. L’article tente d’établir la preuve, en comparant avec d’autres attestations de l’épithète, que l’épithète royale « le bien-aimé de Ourethékaou, dame de ciel » devrait plutôt être lu « le bien-aimé d’Ourethékaou, dame du palais ».
This article presents a new reading for the epithet of Werethekau, the goddess of coronation, on the golden pendant of Tutankhamun at Cairo Museum (JE 61952). The epithet of Werethekau was found on a pendant within the small golden shrine of Tutankhamun. This paper will investigate the evidence whether one of the epithet of the king “beloved of Werethekau, lady of heaven” should instead be read as “beloved of Werethekau, lady of the palace” through comparison with other known examples of the epithet.
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5-14
Dans le problème 1 du P. Berlin 6619, la dernière partie de chaque ligne est perdue. Dans cet article, j’indique les raisons pour lesquelles l’interprétation de la manière de procéder ne peut se fonder uniquement sur des raisonnements mathématiques, mais aussi sur l’expérimentation concrète d’hypothèses de reconstruction des phrases manquantes. L’analyse du texte du problème indique que les côtés d’un rectangle sont calculés avec l’objectif de montrer un cas du « théorème de Pythagore ». Une autre hypothèse, avancée au début du siècle dernier, est infirmée.
In problem 1 of P. Berlin 6619 the final part of each line is lost. In this paper I indicate the reasons why the interpretation of the procedure cannot be based only on mathematical arguments, but also on concrete experimentations of hypotheses of reconstruction of the sentences and restoration of the missing parts. The analysis of the problem text indicates that the sides of a rectangle are calculated with the aim of showing a case of the “Pythagorean theorem”. An alternative hypothesis, advanced at the beginning of last century, is unsupported and unsuitable.
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15-36
Les particularités architecturales de la pyramide rhomboïdale de Snéfrou à Dahchour-Sud inspirent deux courants d’interprétation. Le premier consiste à y voir l’expression symbolique délibérée d’une dualité et, le second, des modifications en raison de problèmes structuraux survenus au cours du chantier. Cet article fait le point sur l’état de l’archéologie en y apportant des observations inédites et complémentaires. Certains détails jusqu’alors passés inaperçus, ainsi que la pathologie de l’édifice, amènent à confirmer que les bâtisseurs ont apporté plusieurs changements à leur projet, mais aussi à en saisir les raisons. Une révision complète de l’histoire du monument est ainsi proposée en guise de conclusion.
The architectural peculiarities of the Bent pyramid built by Snefru at South Dahshur are the subject of two currents of interpretation. The first one consists of seeing the symbolic and deliberate expression of a duality in the design, and the second one, modifications due to structural problems that occurred during the construction work. This article reviews the archaeological situation by bringing unpublished and additional observations into the discussion. Some details that have been unnoticed by commentators so far, as well as a structural pathology of the building, lead to confirmation that the builders changed their project several times, but also reveal the reasons for these changes. A complete revision of the history of the monument is then suggested as a conclusion.
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37-45
La production de vin en Égypte pharaonique est bien connue grâce, notamment, aux nombreuses représentations funéraires peintes dans les tombes nobiliaires, de même que par l’archéologie, par le biais des conteneurs ayant permis son transport et sa conservation. Le détail des méthodes de production, et notamment de fermentation, sont cependant moins bien appréhendées. Le croisement des données picturales et épigraphiques permet néanmoins de lever un voile sur une possible méthode de préparation du vin, le passerillage.
The wine production during Pharaonic period is well known thanks to the funeral representations painted in the noble’s tombs as well as to archaeology through the containers that enable their transportation. The detail of the method of production, and especially the fermentation, is however less apprehended. The crossing of pictorial and epigraphic data enables nonetheless to lift the veil on a possible method to produce wine: the passerillage.
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47-63
Publication de fragments de cercueil trouvés à Abydos et actuellement conservés au Fitzwilliam Museum de Cambridge (E.283.1900). Jusqu’à aujourd’hui, le cercueil était généralement daté de la fin du Moyen Empire mais des parallèles montrent qu’il s’agirait plutôt du début du Nouvel Empire. Les objets trouvés avec le sarcophage sont également publiés et datent du début du Nouvel Empire.
Full publication of coffin fragments found at Abydos and now in the Fitzwilliam Museum, Cambridge (E.283.1900). The coffin was hitherto mostly dated to the late Middle Kingdom, but parallels show that it is datable to the early New Kingdom. The objects found with the coffin are published too and also belong mostly to the early New Kingdom.
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65-77
Le gymnase était à l’époque hellénistique un véritable symbole de la culture grecque et représentait le mode de vie hellène par excellence. Or, un souverain lagide fonda à Athènes – cité de culture entre toutes et qui disposait déjà notamment des gymnases du Lycée et de l’Académie – un nouvel édifice à une date qui reste indéterminée et dont la localisation n’est pas aisée. Cet article propose de retracer le contexte politique de la cité athénienne au IIIe siècle afin de tenter d’identifier quel fut le Ptolémée bienfaiteur de la cité.
The gymnasium was in the Hellenistic period a symbol of Greek culture and represented the Hellenic way of life. Interestingly, a Ptolemaic sovereign founded in Athens – the most cultural famous city and which already had gymnasiums like The Lyceum and the Academy – a new building at a date still unknown and whose location is not easy. This article aims to retrace the political context of the Athenian city in the third century in an attempt to identify who was the Ptolemy’s benefactor of the city.
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79-111
Les diffĂ©rentes formes des deux premiers dĂ©cans qui appartiennent au signe de Taureau dans les zodiaques grĂ©co-romains – femme agenouillĂ©e, cochon, Osiris mort couchant dans un bateau, yeux – renvoient Ă la pleine lune au premier mois de Chemou ainsi qu’aux Ă©vĂ©nements cultuels et mythiques qui s’y rapportent. Cette coĂŻncidence s’explique par le fait que le premier mois de Chemou et le sĂ©jour annuel du soleil dans le signe Taureau se superposent au dĂ©but de l’Ăre commune. Les dĂ©cans montrant Osiris et les yeux dans le bateau et appartenant au Taureau proviennent Ă©galement des diagrammes astronomiques du Nouvel Empire, qui reprĂ©sentaient aussi un bateau sous le dĂ©can ?r.j-jb-wj? « le milieu du bateau ». Plus tard, ce dĂ©can sera rangĂ© avec le signe de la Balance. L’analyse des symboles du dĂ©can dans le diagramme astronomique de RamessĂ©um et dans le zodiaque circulaire de Dendera dĂ©montre, en dĂ©couvrant les couches de significations multiples se rapportant aux images, que la constellation Ă©gyptienne du Bateau Ă©tait identique aux trois Ă©toiles les plus brillantes du signe actuel de la Balance (?, ?, et ? Librae, le dĂ©can ?r.j-jb-wj? Ă©tant l’étoile au milieu, ? Librae). Ce bateau observĂ© dans le ciel jouait un rĂ´le important dans les cosmographies Ă©gyptiennes et dans le mythe astral d’Osiris, car, presque tout au long de l’histoire de l’Égypte ancienne, il se situait non loin du point d’équinoxe d’automne.
The different forms of the first two decans that belong to the sign of Taurus in the Graeco-Roman zodiacs – a kneeling woman, a pig, the dead Osiris lying in a boat, and a pair of eyes – are shown to refer to the full moon in the month I Shemu, and the cultic and mythological connotations of this event. The basis of this connection was the fact that I Shemu overlapped with the sun’s annual stay in Taurus around the beginning of the Common Era. The Taurus decans showing Osiris and the pair of eyes in the barque derive from the New Kingdom astronomical diagrams which depicted a boat under the decan called ?r.j-jb-wj? “the middle of the boat”. In the later zodiacs the same decan belongs to the sign of Libra. The analysis of the symbols of this decan in the astronomical diagram of the Ramesseum and in the round zodiac of Dendera, unveiling the multiple layers of signification that have been attached to them, reveals that the Egyptian constellation of the boat was identical with the three brighest stars of the modern constellation of Libra (?, ?, and ? Librae, the ?r.j-jb-wj? decan being the star in the middle, ? Librae). This boat in the sky played a crucial role in Egyptian cosmographies and the astral myth of Osiris because of its closeness to the autumnal equinoctial point throughout much of ancient Egyptian history.
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113-123
La Bataille de Qadech fut l’affrontement militaire le plus célèbre de l’histoire antique, avant Alexandre, et le premier conflit majeur à être décrit en détail. Ramesses II a clairement considéré la bataille de Qadech comme le sommet de son règne. Dans les descriptions de la bataille, le rôle militaire des gardes du corps de Ramesses II apparaît comme essentiel. Le roi fut sauvé grâce au courage du corps des gardes du corps, composé principalement de Chardanes, après la fuite de ses officiers et soldats aux moments les plus durs de la bataille, qui suivirent l’attaque des Hittites. Cet article analyse le rôle militaire des gardes du corps de Pharaon au cours de cette grande bataille.
The Battle of Kadesh was the most famous military clash in the ancient history and the first major conflict in the ancient world, before Alexander, to be described in detail. Ramesses II clearly regarded the Battle of Kadesh as the peak of his entire reign. The important military role of the bodyguard of Ramesses II was noticeable in the records of Ramesses II on the Battle of Kadesh. Ramesses II rescued in the battlefield, according to the valor of the royal bodyguard, which consisted mostly of the Sherden soldiers, after the escape of his officers and soldiers during the harsh moments of fighting that followed the Hittite attack on the lines of the Egyptian army at the beginning of the battle. This paper discusses the significant military role of the bodyguard of the warrior pharaoh Ramesses II in this great battle
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125-134
Avant que la translittération actuelle du nom de couronnement de Ptolémée VI Philométor ne domine la tradition égyptologique, Fr.Ll. Griffith avait proposé, au XIXe siècle, une lecture, reprise par H. Junker et E. Winter, désormais abandonnée. Nous proposons de renoncer à la translittération récente utilisée par convention par la plupart des égyptologues en justifiant la nécessité du retour à l’ancienne lecture de Fr.Ll. Griffith.
Different readings were given to Ptolemy VI Philometor’s Coronation Name. The first one was proposed by Fr.Ll. Griffith in the Nineteenth Century, and it was reused by H. Junker and E. Winter. Griffith’s reading was then disregarded and scholars amended another recent reading which was suggested by D. Kurth and reused by J. von Beckerath. The article arguments that Griffith’s first reading was the most likely to be the correct one.
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135-139
L’analyse de la composition chimique de baume prélevé sur une momie d’enfant appartenant à la collection du musée Calvet d’Avignon a été l’occasion d’une collaboration fructueuse entre l’égyptologue et le chimiste. Plusieurs familles de matériaux organiques sont identifiées.
The analyze of the chemical composition of balsam collected on a child mummy from the collection of the Calvet museum in Avignon, is the opportunity of an interesting collaboration between the Egyptologist and the Chemist. Several families of organic materials are identified.
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141-153
La statue en bronze ÄM 8988 du musée égyptien de Berlin a été acquise en 1886 de l’antiquaire Souliman Abd el-Saman. La statue est originaire de Tell el-Moqdam et est supposée appartenir à la soi-disant « cachette de Lion », un groupe célèbre d’objets trouvés dans les ruines de la ville en 1884 par des paysans. La statue ÄM 8988 représente un dieu à tête de lion. Sur la coiffure il subsiste des restes d’un uræus et des pattes d’un oiseau. De sa main gauche, le dieu tenait une plaque avec un oudjat à hauteur de poitrine, qui n’a pas été conservée. Selon Paul Perdrizet, la statue représente le dieu Mahes. À l’inverse, Günther Roeder et Katja Weiss affirment qu’il figure Horus de Pé. Roeder et Weiss fondent leur opinion sur la coiffe de la statue. Les deux interprétations de la statue sont controversées et pas entièrement convaincantes. Ni Mahes, ni Horus de Pé n’étaient représentés comme dieu à tête de lion avec une coiffe comportant un oiseau. En outre, aucune représentation de Mahes ou d’Horus de Pé portant un oudjat à leur poitrine n’a jamais été trouvée. En revanche, le dieu Néfertoum a bien été représenté comme un dieu à tête de lion avec une coiffe comportant un faucon et une fleur de lotus dans les scènes du temple de Séthy Ier à Abydos, du temple d’Hibis à Kharga et du Naos de Saft el-Henneh (CG 70021). En outre, Néfertoum était figuré dans ces scènes tenant une plaque avec un oudjat à hauteur de poitrine. Enfin, une inscription dans la salle de Néfertoum dans le temple de Séthy Ier à Abydos révèle que cette iconographie, appartenant au dieu Néfertoum, reflète son caractère syncrétique avec Horus. Horus-Néfertoum avait le rôle d’un protecteur dans la fête de Sokar escortant le roi. La statue ÄM 8988 peut donc être interprétée comme une représentation de Néfertoum portant l’oudjat à hauteur de poitrine, symbolisant donc la renaissance et la régénération du soleil.
The bronze statue ÄM 8988 of the Egyptian museum in Berlin was acquired in 1886 from the antiquity dealer Souliman Abd el-Saman. The statue originally came from Tell el-Moqdam and was assumed to be part of the so-called “Lion cache”, a famous group of objects found in the ruins of the city in 1884 by peasants. The statue ÄM 8988 represents a lion-headed god. In the headdress there are remains of an uraeus and two bird feet. With his left hand the god held a plaque with a wedjat at chest height, which has not been preserved. According to Paul Perdrizet, the statue represents the god Mahes. Conversely, Günther Roeder and Katja Weiss claim that it represents Horus of Pe. Roeder and Weiss based their opinion on the headdress of the statue. Both interpretations of the statue are controversial and not fully convincing. Neither Mahes nor Horus of Pe appears represented anywhere else as a lion-headed god with a bird headdress. Furthermore, no representation of Mahes or Horus of Pe wearing a wedjat at their chest has ever been found. On the contrary, the god Nefertem has indeed been represented as a lion-headed god with a headdress consisting of a hawk and a lotus flower in scenes from the Temple of Seti I in Abydos, the Hibis Temple at Kharga Oasis and from the Naos of Saft el Henne (CG 70021). Moreover, Nefertem was represented in these scenes holding a plaque with a wedjat at chest height. Additionally, an inscription found in the so called Nefertem-room in the temple of Seti I in Abydos reveals that this iconography belonging to the god Nefertem reflects his syncretic character as Horus. Horus-Nefertem had the role of a guardian in the Sokar festival by escorting the king. The statue ÄM 8988 can be thus interpreted as a representation of Nefertem carrying the wedjat at chest height, symbolizing so the rebirth and regeneration of the sun.
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155-165
La fausse-porte d’Ipy, sujet de cet article, se trouve dans la tombe 481 de Béni Hassan, datée de la VIe dynastie. Son état de conservation est bon. Les reliefs ont été sculptés en creux, ils conservent encore des traces de pigments rouget et jaune.
The False door of Ipy which forms the subject of this paper comes from the rock-cut tomb number 481 at Beni Hassan that dates back to the second half of the Sixth Dynasty. The false door is in a fair state of preservation the scenes and texts are in sunk relief with traces of red and yellow pigments.
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167-178
L’objet de cet article est la publication d’un moule inédit en céramique destiné à la fabrication d’une plaque de scellement rectangulaire datant du Nouvel Empire. Le moule est actuellement conservé au musée égyptien de l’Université de Bonn en Allemagne. Il appartient initialement à la collection de la ville de Grevenbroich. Après avoir étudié les données prosopographiques, cet article propose une identification de la personne mentionnée sur le moule, un certain directeur du trésor Netjeruimes, avec Netjeruimes Pirikhnawa. Ce dernier, dont la tombe se trouve à Saqqâra, est notamment connu grâce à sa présence dans la correspondance diplomatique égypto-hittite. Ce moule vient ainsi ajouter une attestation supplémentaire au dossier prosopographique de ce haut fonctionnaire ramesside. La conclusion de cet article contient une brève discussion technologique concernant l’usage de ce type de moule dans la fabrication des plaques de faïence rectangulaire.
The article aims at publishing a pottery mould for a rectangular New Kingdom sealing plaque. The mould is housed at the Egyptian Museum of Bonn University, Germany, as part of the municipal collection Grevenbroich. After a discussion of its prosopographical data, an identification of the overseer of the treasury Netjeruimes, who is named on the mould, with Netjeruimes Pirikhnawa is proposed. The latter is, inter alia, known as eminent royal messenger from his tomb at Saqqara and in the context of the Egyptian-Hittite diplomatic correspondence. The mould therefore constitutes another significant entry to the prosopographical dossier of this Ramesside high official discussed in the article. The contribution is concluded with a short technological discussion of the use of such moulds for producing rectangular faience plaques.
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179-226
Les vaisseaux de la reine Hatchepsout, et leurs dimensions, et la navigation en mer Rouge vers le pays de Pount.
The vessels of queen Hatshepsut, and their dimensions, and navigation in the Red Sea towards the country of Pount.
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1-5
Depuis le XIXe siècle, il est parfois avancé que le prince Mérenptah, fils de Ramsès II, aurait été grand prêtre de Ptah à Memphis à la suite de son frère Khâemouaset. L’auteur montre tout d’abord que les sources utilisées ne sont pas pertinentes, puis explique qu’un grand prêtre de Ptah étant attesté du règne de Ramsès II à celui de Mérenptah, ce dernier ne put l’être. Deux chaouabtis publiés récemment, mentionnant un grand prêtre de Ptah homonyme, ainsi que le cas de Hori fils de Ptahmès sont également abordés.
Since the XIXth century, we can sometimes read in egyptological literature that the prince Merenptah, son of Ramesses II have been High Priest of Ptah at Memphis after his brother Khaemwaset. The author firstly shows that sources used are not relevant. He then explains that a High Priest of Ptah is already attested from the end of the reign of Ramesses II until Merenptah. Consequently, the latter could not have been High Priest. Two shabtis published recently, mentioning a High Priest of Ptah named Merenptah and the case of Hori son of Ptahmes are also discussed.
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7-23
Les Chardanes faisaient partie des Peuples de la mer qui attaquèrent l’Égypte pendant la période ramesside. Les pillards chardanes étaient des ennemis de l’Égypte au début du règne de Ramsès II, qui proclama sa victoire sur eux. Après leur défaite, beaucoup d’entre eux furent capturés et intégrés dans l’armée égyptienne, devenant l’une des meilleures troupes d’auxiliaires étrangers. Ils furent employés par les Égyptiens pendant toute la période ramesside. Ils servirent comme unités d’infanterie ou comme gardes du corps du roi. Les célèbres reliefs décrivant la bataille de Qadech et la bataille de Dapour au temps de Ramsès II, la guerre libyenne de Mérenptah, ou les guerres libyennes et du nord de Ramsès III, mentionnent la présence significative des unités chardanes dans l’armée égyptienne. Cet article examine et discute le rôle des guerriers chardanes dans l’armée égyptienne pendant la période ramesside.
The Sherden were a part of Sea Peoples who attacked Egypt during the Ramesside period. The Sherden raiders were enemies of Egypt at the beginning of the reign of Ramesses II, who proclaimed its victory on them. After their defeat, many of them were captured and integrated into the Egyptian army, becoming one of the best troops of foreign auxiliaries. They were used by Egyptians during all the Ramesside period. They served as units of infantry or as bodyguards of the king. The famous reliefs describing the battle of Qadech and the battle of Dapour in the time of Ramesses II, the Libyan war of Merenptah, and the Libyan and northern wars of Ramesses III, refer to the significant presence of the Sherden units in the Egyptian army. This paper surveys and discusses the military role of Sherden warriors in the Egyptian army during the Ramesside period.
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25-50
Le dessus du couvercle du sarcophage d’Ourechnefer, conservé au Metropolitan Museum of Art de New York sous le numéro d'inventaire 14.7.1b, est le support d’une représentation cosmologique unique à ce jour. L’espace délimité par le corps de la déesse Nout arc-boutée à l’image de la voûte céleste, est occupé par un immense cercle qui constitue le centre de la représentation. Il est surmonté par une figure féminine ouvrant les bras alors qu’il est soutenu par une paire de bras levés prenant appui sur une paire de jambes. Ce cercle, constitué d'un centre et de deux anneaux concentriques, représente non seulement l’Égypte et ses régions limitrophes mais aussi un espace mystérieux en relation avec l’au-delà et la régénération. L’ensemble de la représentation est, selon nous, une interprétation de la première heure du Livre du jour, illustrant la déesse Nout mettant au monde le soleil et donc le cosmos. Cette création iconographique, aux multiples niveaux de lecture, témoigne d’une conception du monde élaborée dans laquelle cosmogonie et cosmologie se rejoignent.
The top of the lid of the Wereshnefer sarcophagus, preserved at the Metropolitan Museum of Art in New York under inventory number 14.7.1b, is the support of a single cosmological representation to this day. The space delimited by the body of the goddess Nut, as curved as the celestial vault itself, is occupied by a huge circle which constitutes the representation center. Above it, stands an arm opened female figure while it is supported by a pair of raised arms resting on a pair of legs. This circle, consisting of a center and two concentric rings, represents not only Egypt and its neighboring countries but also a mysterious space in relation to the beyond and regeneration. The whole representation is, in our opinion, an interpretation of the first hour of the Book of the Day, illustrating the goddess Nut bringing the sun into the world and therefore the cosmos itself. This iconographic creation, with multiple levels of reading, testifies to a conception of an elaborate world in which cosmogony and cosmology meet.
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51-88
Des papiers non publiés de Jacques-Joseph Champollion-Figeac conservés à Grenoble, aux Archives départementales de l’Isère, permettent de mettre en lumière de nouvelles informations à propos de l’expédition française de 1830 envoyée à Louxor, en Égypte, pour rapporter à Paris l’obélisque donné à J.-Fr. Champollion par Méhémet Ali. Pendant leur séjour à Thèbes, les officiers de l’équipe payèrent le drogman Youssouf Kashef pour l’extraction du sarcophage de la Divine Adoratrice Ânkhnesneferibrê à Deir al-Médîna. Il fut transféré en France par les officiers, avec l’obélisque, avec l’intention de le vendre au gouvernement français qui refusa la transaction. En 1836, sans que l’on sache comment, les officiers français purent vendre le sarcophage au British Museum.
From the unpublished papers of Jacques-Joseph Champollion-Figeac kept in Grenoble (Archives départementales de l’Isère) new informations are brought to light about the French expedition of year 1830 sent to Luxor, Egypt, to bring to Paris the obelisk given to Jean-François Champollion by Mehemet-Ali. During their stay in Thebes, the officers of the team paid the drogman Y?s?f Kashef for the extraction of the sarcophagus of the Divine Votaress Ankhnesneferibr? at Deir el-Medina. They transferred it to France with the obelisk wanting to sell this monument to the French Government who refused the transaction. In 1836, through an unknown way, the French officers were able to sell the sarcophagus to the British Museum.
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89-101
Perdus en plein désert, les bords du Nil sont un biotope prisé par de nombreuses espèces animales et végétales, amenées à coexister sur ce territoire restreint. Les plus opportunistes, à l’exemple des milans, devinrent rapidement des commensaux de l’Homme, aux yeux duquel ils représentent une figure familière du folklore animalier. Si fascinante soient-elles aux yeux des artistes de Pharaon, faune et flore sont pourtant perçues à travers le filtre de la cosmovision qui les dote d’une valeur symbolique plus ou moins forte et polysémique. Produit culturel, jusqu’où le dessin pharaonique pouvait-il être naturaliste ? Au-delà de l’identification d’un taxon précis, le renouveau des approches éthologiques de l’Histoire de l’art égyptien, permet de mieux saisir le fonctionnement du processus de sélection qui conduisent l’imagier à composer un contenu formel à l’attention de ses publics, attentifs à la réactualisation de ses mythes fondateurs.
Lost in the desert, the banks of the Nile are a biotope prized by many animal and vegetal species, brought to coexist in this restricted territory. The most opportunistic, like kites, soon became Humans’ commensals, for whom they are a familiar figure of their animal folklore. However they are fascinating into the eyes of Pharaoh’s artists, fauna and flora are perceived through the filter of cosmovision which gives them a symbolic value that is more or less strong and polysemic. As a cultural product, how far could pharaonic drawing be naturalistic? Beyond identifying a specific taxon, the renewal of ethological approaches to the History of Egyptian art, allows us to better understand the functioning of the selection process that leads the illustrator to compose a formal content to the attention of its audiences, attentive to the updating of its founding myths.
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103-115
Sur l’une des parois de la tombe thébaine 143, on peut voir la figuration de deux radeaux, en relation avec le retour d’une expédition du pays de Pount. Ces radeaux ont souvent été interprétés comme des embarcations pountites. Les traditions se rapportant à la mer Rouge font de celle-ci le lieu où furent inventées ces embracations et leur existence y est effectivement attestée jusqu’à très récemment, notamment dans le sud de cette mer. Si cette figuration est incontestablement le plus ancien témoignage de l’existence de ces radeaux, ces derniers n’ont pas en revanche atteint l’Égypte en naviguant mais chargés sur les navires égyptiens revenant de Pount.
On one of the walls of the Theban tomb 143, we can see the representation of two rafts, in connection with the return of an expedition from the land of Punt. These rafts have often been interpreted as puntites. Traditions relating to the Red Sea make it the place where these boats were invented and their existence is actually attested there until very recently, especially in the south of this sea. If this figuration is undoubtedly the oldest testimony of the existence of these rafts, they did not however reach Egypt by sailing but were loaded on the Egyptian ships returning from Punt.
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117-129
Le fragment C (KRI V 247, 1–8) est un grand bloc détaché qui contient huit lignes de texte provenant de la double stèle de Ramsès III à Karnak. Sa position précise a été débattue depuis les années 1950. Cet article invoque des arguments philologiques et épigraphiques permettant de repositionner le bloc au niveau de la partie supérieure de la stèle septentrionale de Ramsès III. La nouvelle lecture des lignes 7 à 14 de la stèle septentrionale – qui est présentée ici en transcription hiéroglyphique, en translittération et en traduction – respecte la cohérence de l’articulation générale de l’inscription.
Fragment C (KRI V 247, 1–8) is a large loose block with parts of eight lines of Ramesses III’s Great Double Stela in Karnak. Its exact position has been debated since the 1950s. The present paper provides philological and epigraphical arguments for its placement to the upper part of the Northern Stela of Ramesses III’s double monument. The new reading of lines 7–14 of the Northern Stela, which is presented here in hieroglyphic transcript as well as in transliteration and translation, respects the coherence of the overall articulation of the double inscription.
Sommaire
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1-6
Une épidémie liée à une infection par hantavirus portée par des mulots, qui envahirent un campement militaire assyrien, offre la meilleure explication pour l’échec assyrien de l’invasion de l’Égypte vers 700 av. J.-C. La mortalité élevée, associée aux hantavirus chez les humains dans un pays où ce pathogène n’est pas endémique et où, par conséquent, les symptômes de la maladie étaient inconnus, à quoi il faut ajouter la « sélectivité » des décès qui n’affectèrent que les Assyriens, contribuèrent à l’explication delon laquelle seule une intervention surnaturelle avait sauvé la Judée.
An epidemic of Hantavirus linked to field mice that swarmed an Assyrian military camp offers the best explanation for the Assyrian failure collapse to invade Egypt around 700 BC. The high mortality rate associated with the disease, in a country where Hantavirus is not endemic, and thus where the symptoms of the disease were unknown, coupled with the “selective” death of the Assyrian soldiers, would explain the interpretation according to which Judea had been saved through supernatural intervention.
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7-22
Avec l’accroissement des études traitant des classificateurs (ou déterminatifs) égyptiens, il convient désormais de s’intéresser aux mécaniques d’attribution de ces signes aux graphies de divers lexèmes. Dans cet article, nous nous intéressons à trois toponymes récurrents dans les corpus funéraires que sont les Textes des Pyramides et les Textes des Sarcophage : Jskn, Ndj.t et GHs.tj. Ces trois localités, notamment liées au mythe osirien et à la régénération du roi défunt, présentent des similitudes et des divergences graphémiques de grand intérêt quant aux classificateurs qui les accompagnent. Ainsi, en observant les contextes dans lesquels apparaissent ces toponymes et en comparant leurs graphies, nous proposerons différents processus ayant pu mener les scribes et lapicides à leur attribuer des classificateurs d’apparence parfois contradictoire (par exemple O49 et N25). Considérations grammatologiques, mythologiques et perceptuelles semblent alors se côtoyer et s’entremêler pour offrir à la classification toponymique égyptienne une remarquable diversité et un potentiel informatif rare.
Following the increase of classifiers (or determinatives) study in Egyptology, we now have to analyse the mechanics of attribution of these signs in the writings of diverse lexemes. In this paper, we are interested in three toponyms recurrent in funerary corpus like Pyramid Texts and Coffin Texts: Jskn, Ndj.t and GHs.tj. These three localities, linked to the Osirian myth and to the dead king’s regeneration, offer interesting graphemic similarities and differences as for the classifiers accompanying them. Thus, in observing the contexts in which these toponyms appear and in comparing their writings, we will suggest several processes that could have led scribes and lapicides to assign classifiers seeming sometimes contradictory (e.g. O49 and N25). Grammatological, mythological and perceptual considerations then seem to mixing up to give to the Egyptian toponymic classification a great diversity and a rare informative potential.
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23-32
La religion domestique dans l’Égypte ancienne a été le thème d’une recherche de doctorat réalisée entre 2010 et 2015, dont l’accent a été mis sur les sources matérielles existantes pour l’étude de cette question. Pour cela, une base de données qui rassemble les vestiges religieux identifiés dans les maisons entre le début de la période dynastique et la Basse Époque a été créée. Les sources rassemblées permettent de nouvelles analyses sur les pratiques religieuses domestiques dans l’Égypte ancienne. Une des idées qui se démarque est la possibilité de connaître ces pratiques non seulement au Nouvel Empire mais aussi au Moyen Empire. Ainsi, cet article présente les sources existantes pour l'étude de la religion domestique au Moyen Empire et systématise les informations issues de ces sources caractérisant ce qu’a été cette pratique au cours de cette période.
Household religion in ancient Egypt was the subject of a PhD research carried out from 2010 to 2015, of which the focus was the material sources existent for the study of this issue. For such, a database gathering the remains of religious nature identified in houses between the Early Dynastic Period and the Late Period was created. The collection of sources allows a new analysis about what were the religious practices in the house in Ancient Egypt. One of the ideas that is emphasized is the possibility of knowing these practices not only in the New Kingdom but also in the Middle Kingdom. Thus, this paper presents the existing sources for the study of household religion in the Middle Kingdom and systematizes the information resulting from these sources characterizing this religious practice during this period.
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33-40
Le Vice-roi de Koush (Fils royal de Koush) était un haut fonctionnaire de l’administration impériale égyptienne durant le Nouvel Empire. Les sources textuelles et archéologiques de la période ramesside indiquent que certains vice-rois ramessides ont joué un rôle militaire important durant les règnes de Séthy Ier, Ramsès II et Mérenptah, en maintenant l’autorité politique, économique et militaire de l’Empire ramesside dans ses territoires méridionaux. Ils participèrent aux grandes campagnes militaires ramessides contre la Nubie sous le commandement de leurs rois guerriers afin d’anéantir les révoltes nubiennes dans les régions d’Irem ou de Ouaouat. Ils menèrent également d’autres campagnes par eux-mêmes dans le même but ainsi qu’à des fins politiques ou économiques. Cet article examine et discute ce point afin de mettre en lumière un nouvel aspect de l’impérialisme égyptien en Nubie ramesside.
The Viceroy of Kush (King’s son of Kush) was a high official in the structure of the Egyptian imperial administration during the New Kingdom. The textual and archaeological evidence of the Ramesside Period indicate that some Ramesside viceroys had played a significant military role during the reigns of Sety I, Ramesses II and Merenptah, to support the political, economic and military authority of the Ramesside Empire in its southern territories. They had participated in the major Ramesside military campaigns against Nubia under the command of their warrior kings that aimed to crush any Nubian revolts in the regions of Irem or Wawat. They had also led other campaigns by themselves for the same purpose and for any other political or economic purposes. This paper surveys and discusses this point, in order to shed some light on a new aspect of the Egyptian imperialism in Ramesside Nubia.
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41-133
Cet article présente une étude des textes et de la décoration des cercueils de Peftjauauiaset au Musée Archéologique de Milan, datant de la XXVIe dynastie. Les séries de divinités peintes sur les trois côtés extérieurs du cercueil rectangulaire représentent les formes du dieu solaire dans le monde inférieur, au service du défunt avec leur protection, leurs provisions et leurs énergies vitales. La figure de Nout avec le corps tendu et les bras levés est représentée sur l’intérieur du couvercle du cercueil anthropoïde, entouré par les déesses du jour et de la nuit. Une version rare du rituel des heures, qui est comparé dans cet article à la version du Livre de la Nuit et du Livre du Jour inscrite dans la tombe de Ramsès VI, est particulièrement intéressante. La figure d’Amentet à l'intérieur de la valve inférieure est entourée d’un texte endommagé, contenant des références claires aux rituels d’Amon. Le programme décoratif et textuel des cercueils, avec les formes du dieu solaire, le rituel des heures destiné à la protection et à la régénération solaire du cadavre d’Osiris pendant le jour et la nuit, et le texte comparant le défunt à Amon, expriment des concepts théologiques attestés dans la décoration des monuments funéraires de la période koushite-saïte, et représentent un remarquable exemple d’innovation au sein de la tradition, dans une période de grands changements politiques.
This paper presents a study of texts and decoration in the coffins of Peftjauauiaset in the Archaeological Museum in Milan, dating to the Twenty-sixth Dynasty. Rows of deities depicted on three outer sides of the rectangular trough represent forms of the sun god in the netherworld, at the service of the deceased with their protection, provisions, and vital energies. The figure of Nut with outstretched body and upraised arms is depicted on the lid interior of the anthropoid coffin, surrounded by the goddesses of day and night. Of particular interest is a rare version of the hour ritual, which in this article is compared with the version of the Book of Night and Book of Day inscribed in the tomb of Ramses VI. The figure of Amentet on the interior of the lower valve is surrounded by a damaged text, containing clear references to Amun rituals. The decorative and textual program of the coffins, with the forms of the sun god on the rectangular through, the hour ritual destined to the protection and solar regeneration of the corpse of Osiris during the day and night, and the text paralleling the deceased to Amun, express theological concepts attested in the decoration of funerary monuments of the Kushite-Saite Period, and represent a remarkable example of innovation within the tradition, in a period of major political changes.
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135-170
Analyse du problème de la difficile gestion des stocks d’eau douce lors des expéditions en mer Rouge vers le pays de Pount.
Analysis of the problem of the difficult management of freshwater stocks during shipments in the Red Sea to the country of Punt.
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171-182
Le temple d’Esna est un édifice décoré sous les périodes ptolémaïques et romaines. Sa particularité majeure est d’être inachevé : seule la salle hypostyle a été bâtie. Les concepteurs du temple ont donc adapté la répartition des images de façon à ce que sa symbolique fonctionne comme dans un édifice complet. Esna est également un témoignage du style gréco-romain avec ses colonnes puissantes, ses chapiteaux lotiformes, son architecture puissante… Il comprend des scènes récurrentes à cette époque et d’autres plus rares. L’une d’entre elle présente une des rares figurations d’impératrice romaine en Égypte : Julia Domna, épouse de Septime Sévère. L’analyse de cet édifice prouve que l’art égyptien d’époque romaine n’est pas gratuit mais pensé, précis et adapté.
The temple of Esna is a building decorated under Ptolemaic and Roman periods. Its major peculiarity is to be unfinished. Indeed, it includes only an hypostyle room. The designers of the temple thus adapted the distribution of the images so as to its symbolism works as in a complete building. Esna is also a testimony of the Graeco-Roman style with its powerful columns, its lotiform capitals, its strong architecture… It includes recurring scenes at that time and others rarer. The one of its presents one of the rare representations of a Roman empress in Egypt: Julia Domna, wife of Septimus Severus. The analysis of this building proves that the Egyptian art of Roman time is not free but thought, precise and adapted to the situation and politic.
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183-195
En découvrant le grand fragment d’un hypocéphale d’une collection privée, nous avons immédiatement eu envie de le reconstituer à la lumière du corpus déjà établi : aventure passionnante pour retrouver l’intégrité de l’objet et lui redonner tout son rayonnement et… ses pouvoirs magiques !
Discovering a large fragment of a hypocephalus in a private collection, we immediately began to reconstitute it according to the so far existent corpus : an exciting undertaking to rebuild the complete object to its lustre and its magical powers.
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197-224
Le verbe spj est habituellement traduit « attacher les parties d’un bateau en papyrus ou en bois ». Cependant, en raison du déterminatif très particulier qui accompagne ce mot, le signe N32 de la liste de Gardiner, qui figure une masse d’excréments ou d’argile, certains chercheurs on fait dériver le sens de ce mot d’un sens primitif signifiant « calfater ». Or, le calfatage est un technique apparaissant tardivement dans la construction des bateaux en bois. Ce signe figure en fait un mélange d’argile et de déjections de bovidés servant à colmater les parties faibles d’une coque en bois.
The verb spj is usually translated as « to tie the parts of a boat in papyrus or wood ». However, because of the very particular determinative that accompanies this word, the N32 sign of Gardiner’s list, which is a mass of excrement or clay, some researchers have derived the meaning of this word from a primitive signification meaning « caulk ». However, caulking is a technique that appears late in the construction of wooden boats. This sign is a mixture of clay and dung of cattle used to seal the weak parts of a wooden hull.
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225-229
Le mot ʿqʿ, qui accompagne les figurations de bateaux dans les mastabas de l’Ancien Empire, est habituellement traduit par « attacher ensemble (les parties d’un bateau) ». Cette traduction correspond plutĂ´t au mot spj, ʿqʿ dĂ©signant simplement l’action de serrer les cordes attachant ensemble les bottes de papyrus de la coque d’un bateau.
The word ʿqʿ, which accompanies the figurations of boats in the mastabas of the Old Kingdom, is usually translated as « tie together (the parts of a boat) ». This translation corresponds rather to the word spj, ʿqʿ simply designating the action of tightening the ropes tying together the papyrus of the hull of a boat.
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231-242
À l’exception d’une brève mention dans un catalogue d’exposition sur l’écriture à São Paulo (Brésil), la fausse-porte d’un dignitaire nommé Ptahchepsès Impy, actuellement sous la responsabilité de l’Université de São Paulo, n’a jamais fait l’objet d’une publication complète. En dépit d’un certain nombre de détériorations de surface, comme des fissures et des marques sciage, le monument est une pièce remarquable de l’architecture funéraire de l’Ancien Empire, qui porte encore des traces des pigments originaux de sa décoration. Sur la base d’une étude comparative des sources de l’Ancien et du Moyen Empire et de l’analyse du style de l’objet, nous proposons dans cet article une datation probable de la VIe dynastie et une origine possible de la nécropole de Saqqâra.
Very summarily published in an exhibition catalogue about the writing at SĂŁo Paulo (Brazil) in 2004, the false door of an ancient Egyptian dignitary called Ptahshepses Impy and currently under the responsability of the SĂŁo Paulo University was never properly studied. In spite of a number of injuries on its surface like cracks and sawn marks, the monument is a remarkable piece of the Old Kingdom funerary architecture that still brings traces of original pigments on its decoration. Based on a comparative study of sources dated from Old and Middle Kingdoms, and the analysis of the object's style, we propose in this paper to date the present monument in the 6th Dynasty and a possible origin from the Saqqara necropolis.
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1-24
L’objectif de cet article est de comprendre dans quelle mesure l’étude d’une stèle découverte à Tell Defenneh peut être éclairante pour évaluer la place de ce site au sein des routes commerciales qui relient l’Égypte et l’Arabie au premier millénaire avant notre ère. Une mise en contexte et une traduction commentée de ce document vont dans le sens d’une localisation sud-arabique du pays de Pount. Il en ressort que le texte étudié relate une expédition vers l’orient organisée à l’époque saïte et confirmerait les traces matérielles de contacts avec ces territoires mises au jour à Tell Defenneh. En outre, la domestication du dromadaire à partir du début du premier millénaire et les politiques saïtes de contrôle des routes commerciales de l’orient tendent à confirmer l’inscription de Tell Defenneh dans ce réseau.
This article is a follow-up to an egyptology research project directed by Mr. Frédéric Servajean and defended at Montpellier 3 University Paul Valéry on June 13, 2018. The aims of this paper are to demonstrate to what extent the study of a stela found at Tell Defenneh can be instructive to assess the place of this site within the trade routes connecting Egypt and Arabia in the first millennium BC. A contextualization and a commented translation of this document seem coherent with a South-Arabian localization of the land of Punt. It emerges that the studied text relates a Saite expedition towards the East and confirms material traces of contacts with these territories uncovered at Tell Defenneh. In addition, the domestication of the dromedary from the beginning of the first millennium and the Saite policies of control of the trade routes of the East tend to confirm the inscription of Tell Defenneh in this network.
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25-42
Descendant le Nil depuis Kom Ombo, le dieu Sobek est appelé différemment lorsqu’il s’arrête un temps dans le temple d’Esna : il est nommé Chemânefer. Crocodilocéphales tous les deux, les contours iconographiques sont identiques, mais le nouveau dieu latopolite porte plusieurs couronnes qui reflètent les multiples caractères de Sobek dont il a hérités. Coiffé de la couronne-tjeni, Chemânefer acquiert des fonctions semblables à Sobek-Geb ; avec le hemhem sur la tête, le crocodile latopolite est un dieu-enfant prenant modèle sur Sobek-Horus ; portant le disque solaire, il est une forme animale prise par le soleil, comme c’est déjà le cas avec Sobek-Rê, mais sa nature comprend également une touche osirienne. L’ensemble des personnalités, quelque peu segmentées, du crocodile ombite est intégré en Chemânefer, tout en insistant sur l’idée que celles-ci ne sont en réalité que différentes facettes complémentaires qui s’unissent les unes aux autres au sein de cette nouvelle divinité.
Descending the Nile from Kom Ombo, the god Sobek is named differently when he stops for a moment in the temple of Esna: his name is Shemanefer. Both crocodile-headed deities, their iconographic contours are the same, but the new latopolitan god is portrayed wearing several crowns that reflect the many characters of Sobek he inherited. Wearing the tjeni-crown, Shemanefer obtains similar functions to those of Sobek-Geb ; with the hemhem on his head, the latopolitan crocodile is a child-god modelled on Sobek-Horus; crowned with the solar disk, he is an animal form used by the sun, as is already the case with Sobek-Ra, but his nature contains also an osirian touch. The set of personalities of the ombite crocodile, somehow partitioned, forms the figure of Shemanefer even if those are in reality complementary aspects that unite with each together inside this new god.
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43-48
De nombreux auteurs de l’AntiquitĂ© Ă©voquent l'interdiction d’accès Ă l’île sacrĂ©e dans laquelle Osiris est enterrĂ©. Plutarque Ă©crit mĂŞme que les oiseaux et les poissons se tiennent Ă distance de ce lieu. Des sources Ă©gyptiennes confirment que l’île sacrĂ©e est interdite d’accès, mais sans que cela s’applique aux oiseaux ou poissons. Cependant, il est interdit de chasser ces animaux dans le voisinage immĂ©diat de la tombe d’Osiris. Le prĂ©sent article montre que la raison de cette information insolite est Ă trouver dans la mauvaise traduction d’un verbe Ă©gyptien faite par l’interprète de Plutarque.Â
Many authors of classic antiquity tell us about a taboo to enter the holy island where Osiris is buried. But it is only Plutarch who says that even birds and fishes stay away from that place. Indeed Egyptian sources attest a prohibition on entering the island. But that does not apply to birds or fishes, though it is said that it is forbidden to hunt these animals in the closer sphere of the tomb of Osiris. The present article shows that a mistranslation of an Egyptian verb made by Plutarch’s interpreter could be the reason for his unique message.
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49-73
Une étude des textes de l’hypocéphale Turin Cat. 2320, probablement daté de la période ptolémaïque, est présentée dans cet article en considérant les variantes dans autres exemplaires. D’autres types de textes autour du bord des hypocéphales, par exemple ceux consacrés à Djebaty, ou comportant des extraits du chapitre 162 du Livre des Morts, présentent des significations plus canoniques. Des références intéressantes aux principales composantes du défunt – ka, ba, akh et le corps – peuvent être identifiées dans les textes autour du bord et dans les divers registres. Particulièrement intéressant est le concept de ba d’Amon qui devient la multiplicité de l’univers et qui, comme l’a souligné Jan Assmann, a été dérivé par les prêtres thébains de la période ramesside de l’idée amarnienne de « un et un million ».
A study of the texts in the hypocephalus Turin Cat. 2320, probably dated to the Ptolemaic period, is presented in this paper considering variants in other examples. Other types of texts around the rim of hypocephali, for example those devoted to Djebaty, or with excerpts from spell 162 of the Book of the Dead, present more canonical meanings. Interesting references to the main components of the deceased – ka, ba, akh, and the corpse – can be identified in the texts around the rim and in the various registers. Noteworthy, in particular, is the concept of the ba of Amun that becomes the multiplicity of the universe, which, as Jan Assmann indicated, the Theban clergy of the Ramesside period developed from the Amarnian idea of “One-and-million”.
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75-85
Publication de cinq ouchebtis conservés au Museo Archeologico d’Udine. À l’exception d’un ouchebti du Nouvel Empire, les autres datent de l’Époque tardive. Les apports de cette étude concernent le domaine de l’onomastique, avec l’attestation de quelques noms rares. Néanmoins, la comparaison avec du matériel issu de fouilles permet également de replacer quelques-uns de ces ouchebtis dans leur contexte archéologique.
Publication of five ushabtis stored in the Museo Archeologico di Udine. With the exception of one of them, which dates to the New Kingdom, the others date to the Late Period. The contribution of this study concerns the onomastic thanks to some names seldom attested. Moreover the comparison with some material discovered during excavations allows to replace this material in his archaeological context.
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87-122
Les tentatives de localisation du « Pays du dieu » ont toujours été infructueuses. Un examen attentif de la documentation relative à ce toponyme montre qu’il a toujours désigné le sud-est de la péninsule arabique où poussent les arbres à aromates. À partir du Nouvel Empire un nouveau « Pays du dieu » apparaît dans la documentation pour désigner la région où pousse le pin parasol.
Attempts to locate the “God’s land” have always been unsuccessful. A careful examination of the documentation relating to this noun shows that it has always designated the southeastern part of the Arabian Peninsula where the aromatic trees grow. From the New Kingdom a new “God’s Land” appears in the documentation to designate the area where the umbrella pine grows.
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123-136
L’examen de la stèle de Minhotep Houtoutou (Musée du Caire 17/5/25/7 [S.R. 12041]) et la confrontation avec un passage du papyrus Ermitage 1116-B verso, (38)-(39), permettent d’assurer que Minhotep Houtoutou fut bien un contemporain d’Amenhotep III et qu’il participa même à l’un des jubilés du roi. Il en résulte que le papyrus du pErmitage 1116-B verso est plus récent que le règne d’Amenhotep II auquel il a toujours été attribué, ce que confirme la présence d’un cartouche de Thoutmosis IV au lieu de celui reconnu jusqu’à présent comme appartenant à Thoutmosis III aux lignes (61) et (66). Minhotep pourrait également être le père du grand pontife d’Amon sous Toutânkhamon Parennefer / Ounennefer dont la tombe thébaine a été retrouvée en 1990 par Fr. Kampp et K. Seyfried et être apparenté à l’intendant Sennefer dont la tombe, située au pied de la falaise du Bubasteïon a été localisée et fouillée par A.-P. Zivie.
The study of the stela of Minhotep Hututu (Cairo Museum 17/5/25/7 [SR 12041]) and comparison with few lines of papyrus Ermitage 1116-B verso, (38) - (39), make sure that Minhotep Hututu was indeed contemporaneous with Amenhotep III, and that he even participated in one of the king’s jubilees. Consequently, papyrus Ermitage 1116-B verso is likely more recent than the reign of Amenhotep II to which it has always been attributed. This is also supported by two occurrences of a cartouche naming Thutmosis IV which were until now misinterpreted as cartouches of Thutmosis III [lines (61) and (66)]. Minhotep could also be the father of the high priest of Amun under Tutankhamun, Parennefer / Wenennefer, whose Theban tomb was found in 1990 by Fr. Kampp and K. Seyfried. He may also have been related to the steward Sennefer whose tomb, located at the foot of the Bubasteïon cliff, was located and excavated by A.-P. Zivie.
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137-180
La représentation de la manière dont les Anciens Égyptiens voyaient le ciel transparaît dans les tableaux astronomiques figurés dans des tombeaux, des temples funéraires, des clepsydres et des cercueils. Les dessins des constellations étaient un élément important de ce catalogue – qui consigne des informations aussi bien écrites qu’iconiques – des phénomènes célestes. Ces dessins se présentent en deux groupes, sur les panneaux boréaux et méridionaux des tableaux astronomiques. Il existait deux traditions différentes se rapportant aux constellations septentrionales représentées par des tableaux astronomiques dans les tombeaux de Senenmout et de Séthi Ier. À partir de l’analyse de l’emplacement des figurations de constellations se trouvant dans ces documents et de la vérification approfondie de la vaste collection des sources concernant le sujet – fondé sur le principe des ressemblances iconiques et à l’aide du logiciel planetarium –, cet essai identifie les motifs stellaires d’où proviennent les constellations de l’Ancienne Égypte.
Representations of how the ancient Egyptians saw the sky have come down to us in the form of astronomical diagrams that are known from tombs, memorial temples, water clocks, and coffins. An emphatic element of these catalogues of celestial phenomena, comprising both textual and visual information, was the drawings of constellations. They appeared in two groups in the southern and northern panels of the astronomical diagrams. Two different strands of tradition existed about the northern constellations, exemplified by the astronomical diagrams in the tombs of Senenmut and Seti I. Based on the analysis of the arrangement of the constellation figures within these documents, and through the examination of a wide range of relevant sources, the paper – using the principle of visual resemblance and the help of planetarium software – identifies the star patterns in the sky from which the ancient Egyptian constellations were derived.
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181-200
Essai de synthèse sur une formule religieuse dont les premières attestations remontent au tout début du Nouvel Empire, réalisé ici sur la base d’une version démotique conservée sur le P. Bodl. MS. Egypt. a.3(P). Le texte est dépourvu de titre, mais il s’agit, comme l’indiquent plusieurs parallèles, d’un des derniers témoins connus d’une « formule pour déposer les offrandes » (rA n wAH xwt). Son analyse linéaire, mais aussi l’examen des différents contextes où elle apparaît au cours de son histoire, permet d’en situer la lecture dans le calendrier religieux. La présence de cette formule dans le manuscrit d’Oxford à côté d’une version originale du Rituel de faire sortir Sokar de la STyt dont la lecture tombe le 25 Khoiak (date explicitement mentionnée en II, 1), ainsi que nombre d’éléments internes, confirment si besoin était son appartenance au corpus des rites osiriens de ce mois.
A summary report about a religious formula whose first attestations date back to the very beginning of the New Kingdom. The starting point for this study is a demotic version written on P. Bodl. MS. Egypt. a.3(P). The text is preceded by no title but it is, as shown by several parallels, one of the last known attestations of a “formula for presenting offerings” (rA n wAH xwt). Its linear analysis, but also examination of the different contexts in which it appears throughout its history, make it possible to situate the reading in the religious calendar. The presence of this formula in the Oxford manuscript next to an original version of the Ritual of bringing Sokar out of the STyt, read on 25 Khoiak (this date is explicitely specified in II, 1), as well as many internal elements, confirm if need be its place in the corpus of the rites performed that month.
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201-232
L’Anubophore compte parmi les figures isiaques bien attestées par les sources textuelles et matérielles d’époque romaine. Au sein des processions, il incarne par ses attributs – un masque, un vêtement et une gestuelle particuliers – le dieu Anubis. Si ce personnage semble trouver son origine dans une figure de prêtre de l’Égypte du Ier millénaire, son transfert iconographique vers l’Occident s’est accompagné d’une transformation du sens et de la valeur de cette image.
The Anubophorus is among the isiac figures best attested in textual and material sources of Roman times. Within the festival processions, he embodies through his attributes – particular mask, clothing and gestures – the god Anubis. If this character seems to have its origin from the figure of an egyptian priest of the 1st millennium, the meaning and value of this image have changed during its iconographic transfer to the West.
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233-246
Le papyrus Rhind place les pyramides au centre de quelques problèmes en lien avec des calculs de seqed et de hauteur. Deux autres énoncés, les problèmes pRhind no 60 et pMoscou no 14, ont été maintes fois mis en parallèle avec ces derniers et commentés en raison des difficultés d’interprétation qu’ils suscitent. La terminologie employée, le contexte des exercices, mais aussi l’état de l’archéologie peuvent permettre d’identifier les constructions décrites. L’architecture autorise également quelques comparaisons significatives qui amènent à nous interroger sur l’une des sources d’inspiration des papyri mathématiques du Moyen Empire.
The Rhind mathematical papyrus incorporates a small group of problems focusing on pyramids and demonstrating how to calculate their seked side slopes and heights. Two other problems, pRhind 60 and pMoscow 14, have been discussed extensively in conjunction with the former problems due to the interpretive challenges they pose. The terminology they use and the context of the exercises mean that archaeology and philology can potentially provide information aiding understanding of the buildings described. Architecture uncovered in excavations may represent structures that inspired the problems outlined in the Middle Kingdom mathematical papyri, and the different classes of evidence are compared here.
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247-280
Depuis la découverte en 1922 de la tunique historiée de Saqqâra, les études se sont succédé pour la dater et l’interpréter, sous différents angles. Dans ce document d’époque romaine, on a reconnu le bénou d’Héliopolis sur la butte de la création originelle. Mais l’iconographie de l’oiseau est influencée par le mythe gréco-romain du phénix, puisqu’un jeu de mots remplace le traditionnel héron cendré par un flamant rose, phoinikopteros, tel qu’il se voit aussi approximativement à la même époque sur la monnaie d’Hadrien intronisant le phénix comme symbole impérial ; il n’a pas un « bec de vautour » en référence au hiéroglyphe de l’année. Quant à la butte, son curieux décor ne montre ni « bandelettes sacrées », ni « flammes », ni « rochers » symbolisant les douze mois de l’année, mais treize plants de papyrus et les sept bouches du Nil, c’est-à -dire une image gréco-romaine du delta, dans une lecture topographique horizontale qui se superpose à la lecture verticale et temporelle.
Since the discovery in 1922 of the decorated tunic of Saqqâra, the studies followed one another for its datation and interpretation, under various angles. On this document from the Roman era, one recognized the benu of Heliopolis on the primeval hill of the creation. But the iconography of the bird is influenced by the Graeco-Roman myth of the phoenix, because a pun allows to replace the traditional grey heron (ardea cinerea) by a pink flamingo, phoinikopteros, as it can also be seen, approximately at the same time, on Hadrian's currency inaugurating the bird as an imperial symbol ; it does not have « the beak of a vulture » in reference to the hieroglyph of the year. As for the mound, its curious decoration does not show a « sacred garland », neither « flames » nor « rocks » symbolising the twelve months of the year, but thirteen stems of papyrus and the seven mouths of the Nile, that is an Graeco-Roman image of the delta, in a horizontal topographic reading superimposed upon the vertical and temporal reading.
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281-298
Sur l’ensemble des cinq stèles royales découvertes au début du XXe siècle dans les vestiges du « temple T » fondé par Taharqa (XXVe dynastie dite « éthiopienne ») sur le site moderne de Kawa, au Soudan, trois font explicitement référence à l’an VI du règne. Cette année semble avoir été particulièrement riche en évènements positifs prompts à servir le récit ultérieur de la geste royale : une inondation généreuse, les retrouvailles d’un fils et de sa mère et la (re)fondation du sanctuaire de Kawa dédié à Amon. Cet article remet en perspective ces différents épisodes au moyen de l’analyse des textes des stèles et de leur rapprochement avec d’autres sources.
From the corpus of 5 royal stelas dicovered in earlier XXth Century in the ruins of “Temple T”, in Taharqo’s sanctuary of Kawa (Sudan), 3 refer to the year 6 of King’s reign. This year seems to have been momentous in positive events to serve subsequently the royal gesture: a generous flood, the meeting of a son and his mother and the (re)foundation of the Kawa shrine dedicated to Amun. This article puts these episodes into perspective by analysing the texts of the stelas and bringing them closer to other sources.
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299-305
L’article est consacré à la description de l’Égypte, présentée dans les notes des voyages du début des années 1800. Il contient certains passages de carnets de voyage de pèlerin orthodoxe Basile Grigorovitch-Barsky : Les extraits de son œuvre, mal connue de la plupart des lecteurs non-russes, sont traduits en anglais pour la première fois. À titre de comparaison, le compte rendu de son contemporain, Paul Lucas, un naturaliste et écrivain français, qui traversait une grande part du territoire égyptien et visitait les curiosités anciennes, est cité. Une bonne place est réservée aux commentaires sur les aiguilles de Cléopâtre, parce que les deux voyageurs admirèrent et dessinèrent les obélisques, situés dans leur lieu d’origine à Alexandrie.
This article deals with the descriptions of Egypt presented in the traveling accounts of the early 18th century. The paper includes several extracts from the little-known, for non-Russian readers notes of Vasil Grigorovich-Barsky, an Eastern orthodox pilgrim, here translated into English for the first time. As a comparison, the notes of his contemporary Paul Lucas, a French naturalist, who toured a major part of Egyptian territory seeking artifacts, are cited. Greater attention is devoted to Cleopatra’s needles, considering that both travelers admired and depicted those obelisks in their original setting in Alexandria.
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1-61
Étant une des rares constellations Ă pouvoir ĂŞtre identifiĂ©es avec une certitude raisonnable comme la (Grande) Casserole, une partie de la Grande Ourse, l’astĂ©risme Ă©gyptien de Msḫtjw (la Cuisse du taureau) a reçu une attention particulière dans les Ă©tudes Ă©gyptologiques modernes. Sur certains couvercles de cercueil du Moyen Empire, il apparaĂ®t comme une patte antĂ©rieure du taureau, tandis que, depuis le Nouvel Empire, il est reprĂ©sentĂ© soit comme un taureau, soit comme un taureau avec ou sans membres, surtout dans les tombeaux royaux et ceux des Ă©lites, faisant partie du diagramme qui prĂ©sente les constellations du ciel du nord. Étant donnĂ© que les reprĂ©sentations de Msḫtjw apparaissent dans un environnement qui peut ĂŞtre Ă©troitement associĂ© Ă la sphère mortuaire, on peut poser la question de la relation qu’elles entretenaient avec les rituels et les textes funĂ©raires et, plus gĂ©nĂ©ralement, avec la notion d’au-delĂ . Le but du prĂ©sent article est de retrouver les traces des rĂ©fĂ©rences mythologiques les plus importantes qui renvoient Ă la constellation en question et de tenter de souligner sa signification comme partie d’un ensemble ayant jouĂ© un rĂ´le clĂ© dans la rĂ©surrection du dĂ©funt osirianisĂ©. Puisque toutes les sources prototypiques actuellement connues reprĂ©sentant Msḫtjw proviennent du Moyen et du Nouvel Empire, avec quelques variantes dĂ©rivĂ©es des pĂ©riodes tardives, il a Ă©tĂ© jugĂ© opportun de traiter principalement ces variantes au cours de cette Ă©tude. En consĂ©quence, l’accent a Ă©tĂ© mis sur les sources textuelles de l’Ancien au Nouvel Empire, en tenant compte des allusions postĂ©rieures, qui complètent les sources les plus anciennes.
The ancient Egyptian constellation of Msḫtjw, or the Bull’s Foreleg, has obtained a unique position in modern Egytological studies as being one of the rare asterisms which can be identified with considerable certainty as our modern day Big Dipper, a part of Ursa Major. On certain Middle Kingdom coffin lids it appears as a bull’s foreleg, while from the New Kingdom on it is represented either in the from of a bull, or as a bull with or without rudimentary limbs, mostly in elite and royal tombs as being part of the diagram presenting the constellations of the northern sky. Since these depictions of Msḫtjw appear in an environment intimately related to the mortuary sphere, the question arises as to what relationship it possibly had with mortuary rituals and liturature, and – in a broader sense – with the notion of the Afterlife. The present paper endeavours to trace the most important mythological references pertaining to the examined constellation, and thereby attempts to pinpoint its significance as part of a presumed source narrative, which played a key role in the apotheosis of the Osirian deceased. Since all the presently known prototypal sources depicting Msḫtjw stem from the Middle and the New Kingdoms with only derived variants from the later periods, it was considered appropriate to discuss mainly these earlier variants during the course of this study. Accordingly, greater emphasis was put on textual sources spanning from the Old to the New Kingdom, supplied with the important echoes of mythico-religious references of later times, which tangibly justify and supplement the earliest attestable narratives.
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63-77
Le texte reconsidéré dans cet article, tiré de la formule 148 des Textes des Sarcophages, est important pour la définition de la fonction de la royauté dans l’Égypte antique. Il relate la naissance d’Horus, l’aspect métaphysique du souverain mortel, et établit sa position dans le groupe d’entités dont chacune incarne un concept essentiel à la domination pharaonique : celles qui, ensemble, constituent l’équipage de la barque primordiale.
The text reconsidered in this paper, taken from Coffin Text Spell 148, is significant for the office of ancient Egyptian kingship in that it relates the birth of Horus, the metaphysical aspect of the mortal ruler, and establishes his position among the group of entities each of which represents a concept essential to pharaonic rule: those who together constitute the company in the primeval barque.
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79-92
Cet oushebty de Pa-di-Ousir revêt un intérêt tout particulier au regard des titres découverts sur cet objet, et tout particulièrement celui de « prêtre de la déesse Séménet de Néni-nésout », ce dernier ne semblant pas avoir été relevé dans la littérature égyptologique jusqu’à ce jour.
This Pa-di-Usir’ ushabti is a very interesting object because of one of titles discovered in its text, the owner is said to be “Priest of the goddess Smnt nt Ni-nswt which it’s seem to be never attested in the egyptological literature.
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93-132
Analyse fonctionnelle du petit laboratoire intercolumnaire de la salle hypostyle du temple d'Esna (Esna II, nos 119-125). Les textes sont traduits avec un commentaire et la décoration de la salle est discutée en détail.
Functional analysis of the small intercolumnar laboratory in the hypostyle hall at Esna temple (Esna II, Nr. 119-125). The texts are translated with a commentary, and the decoration of the room is discussed in detail.
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133-149
Mérenptah (1213-1203 av. n. è.) fit preuve d’une intense activité militaire au Canaan et en Nubie, qui eut une importante influence sur l’histoire de ces régions au Nouvel Empire en Égypte et à l’Âge du Bronze final au Proche-Orient. Les guerres asiatiques et nubiennes de ce souverain ont permis de réaffirmer l’influence de l’Égypte au Levant et en Nubie, effaçant les traces des importantes rébellions ayant eu lieu dans ces territoires de l’empire égyptien. Cet article analyse les perspectives historiques de ces guerres afin de mettre en lumière de nouveaux aspects de la politique militaire conduite par l’empire ramesside.
The Egyptian military activity in Canaan and Nubia was very significant during the reign of Merenptah (1213–1203 BC) and was an important part of the historical developments during the New Kingdom of Egypt as well as in the contemporary Late Bronze Age of the Ancient Near East. The Canaanite and Nubian wars of Merenptah reestablished Egypt’s influence in the Levant and Nubia after the massive rebellions that occurred in the territories of the Egyptian empire. This paper surveys and discusses some significant historical notes and perspectives on the Canaanite and Nubian wars of Merenptah, in order to shed some light on new military and political aspects of the Ramesside Empire.
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151-209
Cette étude continue l’analyse de deux importantes conjurations du papyrus médical Louvre E 32847, un papyrus publié il y a maintenant deux ans. En reprenant plus en détail cette analyse on peut retrouver les modes de pensée du médecin-scribe qui les a rédigées. À deux endroits, les conjurations sont écrites de façon inhabituelle ce qui permet de soupçonner l’existence de sens cachés réservés à d’autres médecins initiés et concernant une divinité importante du Proche-Orient.
This study analyzes two important incantations of the medical papyrus Louvre E 32847, a papyrus published two years ago, letting us discover the way of thinking of the physician-scribe who wrote them. Twice, incantations are written in an unusual way suggesting the existence of a hidden meaning intended for other insiders physicians about an important Near-East divinity.
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211-215
Étude d’un fragment d’ivoire gravé de la Ire dynastie découvert à Oumm el-Qaâb, sur lequel on entrevoit une représentation unique en son genre qui pourrait, selon l’auteur, illustrer une régence. Mais laquelle ? Le choix doit probablement s’opérer entre le règne du roi Djer et celui du roi Den, qui semblent tous deux avoir hérité du trône trop jeune pour régner seul, permettant aux reines désignées pour assurer la régence, Neithhotep et Meret-Neith, d’occuper le devant de la scène. Quelques observations stylistiques et iconographiques de la représentation orientent vers une représentation du couple Den/Meret-Neith.
Study of an engraved ivory fragment of the 1st dynasty discovered at Umm el-Qaâb, on which one sees a unique representation which could well illustrate a regency. But which regency could it be? The choice must probably concern king Djer or Den, who both have taken the throne too young to rule alone, allowing to regent queens Neithhotep and Meret-Neith to take center stage. Some stylistic and iconographic observations of the representation direct us towards the couple Den/Meret-Neith.
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217-235
Dans cet article, L. Parys propose une analyse du Dialogue d’un homme avec son ba, centrée sur les notions de vie et de mort, sur terre et dans l’au-delà . L’objectif est de justifier la conception du monde que l’homme et son ba développent respectivement, en y relevant les références aux concepts opposés de maât et d’isfet. Un intérêt particulier est accordé aux passages qui associent maât à la mort et isfet à la vie, car il s’agit d’une considération inhabituelle dans la pensée égyptienne, qui renvoie au topos du monde inversé. Au terme de l’analyse, de nouvelles hypothèses d’interprétation du texte sont proposées pour justifier notamment le choix du ba comme interlocuteur de l’homme.
In this article, L. Parys presents an analysis of Dialogue of a Man with his Ba, focused on the notions of life and death, on earth and in the afterlife. The aim is to justify the view of the world that the man and his ba develop respectively, by underlining the references to the opposite concepts of maât and isfet. A particular interest is given to the passages which associate maât with death and isfet with life because it is an unusual consideration in Egyptian thought, in connection with the topos of the inverted world. At the end of the analysis, new hypotheses for the interpretation of the text are proposed, in particular to justify the choice of the ba as the man’s interlocutor.
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237-261
Une campagne de relevés photogrammétriques effectuée en 2018 a permis de numériser les grandes pyramides construites durant les IIIe et IVe dynasties. Sans prétendre à l’exhaustivité, celle-ci s’était donné comme objectif de promouvoir cette technologie dans l’étude des grands monuments égyptiens. L’analyse des données a permis d’effectuer des observations et des mesures précises sur des parties extérieures jusque-là inaccessibles. Cet article rassemble les données les plus significatives recueillies sur les appareils de maçonnerie des pyramides de Snéfrou situées à Meïdoum et Dahchour, et de la pyramide de Khéphren à Giza.
A new photogrammetric survey was carried out in 2018 to digitize the visible surfaces of the great 3rd and 4th dynasty pyramids of Egypt. While certainly not exhaustive, the intention of the campaign was to demonstrate and promote this new 3D technology for the study of ancient Egyptian monuments. The data collected this way facilitated observation and the accurate measurement of previously inaccessible external parts of the architecture. This article brings together the most significant new data collected during the survey and presents new information and analysis regarding the stones of the Pyramids of Snefru at Meidum and Dahshur, and the pyramid of Khafre at Giza.
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263-273
Cet article étudie les têtes de massues avec ce que l’on décrit habituellement comme un « décor de losanges évoquant un végétal », découvertes dans le complexe mortuaire du roi Teti à Saqqara (début de la 6e dynastie). Compte tenu de divers éléments de preuve, un tel motif rappellerait plutôt la crinière d’un lion et/ou la touffe de sa queue au lieu de représenter un végétal.
This article studies some maceheads with a hard-tipped leaf scale motif discovered in the mortuary complex of king Teti at Saqqara (early 6th dynasty). Considering several pieces of evidence, such pattern would recall the lion’s mane and/or tuft of its tail instead of depicting some kind of vegetable, according to previous interpretations.
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275-283
La voûte dite « nubienne » : une structure architecturale que l’on retrouve dès les premières dynasties égyptiennes. En Nubie ce type de construction est essentiellement réalisé en briques crues et il semble que les représentants du Groupe C (2400-1450 avant notre ère) en Basse-Nubie se soient familiarisés avec la maçonnerie en briques crues au début du Moyen Empire. En parallèle en Haute Nubie, la nécropole de Kerma (2450-1500 avant notre ère) comporte de nombreuses constructions voûtées en briques crues. Alors qu’en Égypte l’architecture voûtée en briques crues se développe en contexte funéraire, en Nubie elle est utilisée dans le domaine funéraire, cultuel mais aussi civil. Cet article retrace l’apparition et le développement de la voûte nubienne sur le territoire nubien dans le domaine funéraire.
The so-called “Nubian vault”: an architectural structure that can be found since the firth Egyptian dynasties. In Nubia this type of construction is mainly made in mud bricks and it seems that population of the C-Groupe (2400-1450 BC) in Lower Nubia became familiar with mud brick architecture at the beginning of the Middle Kingdom. In the same time, in Upper Nubia, the Kerma necropolis (2450-1500 BC) have numerus vaulted building in mud bricks. While in Egypt vaulted mud brick architecture developed in funerary context, in Nubia et was used together in funerary, cult and civilian. This paper traces the appearance and development of the Nubian vault in Nubia in the funeral context.
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285-310
Cet article a pour objet de lancer les bases d’une méthodologie d’évaluation du degré de fiabilité des relevés anciens et plus précisément ici, des relevés d'Alessandro Ricci et de John Gardner Wilkinson. S’il s’agit pour l’instant d’une étude préliminaire dont la finalité première est d’alimenter une recherche connexe sur deux temples disparus de l’île d’Éléphantine – recherche dont la poursuite permettra d’affiner les résultats présentés ici –, cette étude peut néanmoins servir de bases à toutes recherches impliquant des monuments disparus ou détériorés.
The purpose of this article is to lay the groundwork for a methodology for evaluating the degree of reliability of old surveys and more precisely here, of drawings made by Alessandro Ricci and John Gardner Wilkinson. If, for the moment, it is a preliminary study which primary purpose is to feed a related research on two disappeared temples from the island of Elephantine – research which continuation aims at refining the results obtained here –, this study can serve as a basis for all research involving missing or deteriorated monuments.
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311-317
L’expression « femme agissant en homme » sert à décrire Isis, Sekhmet, Ouadjet et Neith dans six textes, datés à partir du milieu du IVe siècle avant J.-C. Cette formulation a pu être comprise comme une appropriation par ces déesses d’un rôle sexuel et génésique masculin, ou comme une référence à une androgynie démiurgique. Cet article examine l’ensemble des documents pour y noter la prévalence des thèmes de la peur, de la protection et de « l’Œil de Ré ». Le contraste entre l’identité sexuelle des déesses et le genre masculin de leur comportement ne relève pas d’un geste viril spécifique, mais vise à produire une rupture de la norme, qui les place en situation d’altérité et d’étrangeté, ce qui inspire l’effroi.
Isis, Sekhmet, Ouadjet and Neith are described as « women behaving as men » in six texts dating back to the middle of the IV century bc. This has been understood as a reference to goddesses taking on a specifically male sexual and reproductive function, or as an allusion to the androgyny of the creator god. This article examines how all these documents focus on fear, protection and the theme of the “Eye of Re”. The contrast between sexual identity and gendered behavior does not refer to a specific masculine act, but intends to create a breach in normativity, which puts these goddesses in a state of otherness and strangeness, causing fright.
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1-19
Partant de l’étude de la composition des menus de repas funéraires à l’Ancien Empire, l’article présente une réflexion sur la perception de la classe des Aves dans la catégorisation des créatures du Monde pharaonique. Un développement particulier est consacré l’Ouette d’Égypte en raison de l’intérêt que représente la résolution symbolique de cette figure animalière complexe, objet tantôt d’approbation et de rejet selon les contextes culturels. On s’interroge, pour finir, sur le sens de deux titres portés par des fonctionnaires au Moyen Empire.
Starting from studying of the composition of funeral meal menus in the Old Kingdom, the article presents a reflection on the perception of the Aves class in the categorization of creatures of the Pharaonic World. A particular development is the Egyptian Goose because of the interest represented by the symbolic resolution of this complex animal figure, which is sometimes approved and rejected according to cultural contexts. Finally, we consider the meaning of two titles of civil servants carried to the Middle Kingdom.
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21-54
Dans cet article, Ch. De Maré propose une nouvelle édition annotée du Décret divin concernant l’Abaton, la source majeure à propos de l’Abaton de Biggeh, la tombe locale d’Osiris. Les termes du Décret incluent principalement des dispositions rituelles journalières et des interdictions ayant cours autour de la sépulture d’Osiris. Ce texte, gravé sur la Porte d’Hadrien à Philae, a été conservé à travers deux versions, ici traduites et mises en contexte avec le souci d’établir des liens entre les deux versions. Basée sur des photographies de haute qualité, cette étude vise à fournir, aux chercheurs et aux étudiants, une base solide et une réflexion approfondie au sujet de questions d’interprétation posées par les incertitudes qui demeurent. En effet, une attention particulière a été consacrée aux lacunes et aux ambiguïtés présentes dans les inscriptions, et de nouvelles pistes sont proposées en marge de l’édition. L’objectif est d’améliorer la compréhension des tombes mythiques et des pratiques rituelles osiriennes. Une réflexion est présentée notamment sur le rythme des pèlerinages d’Isis vers l’Abaton.
In this paper, Ch. De MarĂ© presents a new annotated edition of the â€Abaton Decree’, the main Egyptian source that describes the Abaton of Biggeh, the local tomb of Osiris. The terms of the Decree mainly include daily ritual requirements and prohibitions concerning the burial sanctuary of Osiris. This text, carved on Hadrian’s Door on Philae, preserved through two versions, is translated and put in context by making interconnections. Based on high-quality photographs, this study aims at offering both researchers and students with a solid basis and in-depth reflection on questions of interpretation raised by the remaining uncertainties. Indeed, particular attention has been given to the gaps and ambiguities of the inscriptions, and new tracks are proposed in the margins of the edition. The purpose is to improve understanding of Osirian mythical tombs and ritual practices. A reflection is notably provided on the rhythm of the periodical boat journeys of Isis to the Abaton.
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55-74
Cet article présente les grands principes qui régissent la Thot Sign List, un répertoire digital référencé des signes hiéroglyphiques et de leurs emplois (http://thotsignlist.org). Il s’attache à expliquer le modèle de données sous-jacent et à décrire l’interface qui permet aux utilisateurs de naviguer dans la complexité des unités graphiques de l’écriture égyptienne et faire des recherches sur les signes hiéroglyphiques à partir d’informations tant fonctionnelles qu’iconiques.
This paper introduces the Thot Sign List (TSL), a sourced digital repertoire of hieroglyphic signs that documents the hieroglyphic signs and their uses (http://thotsignlist.org). We present the underlying data model and describe the front-end that allows the users to navigate the complexity of the hieroglyphic script and to search for signs based on functional and iconic criteria.
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75-89
« C’est une multitude de navires-kftjw qu’il a faits pour moi… ». Sur l’égyptianité du bateau de type crétois. Au sein du vocabulaire égyptien relatif au monde égéen, le bateau kftjw (i.e. « de type crétois » = BTC) est mentionné à trois reprises dans la documentation, sous les règnes de Thoutmosis III et celui de son fils et successeur, Amenhotep II. Néanmoins, leur signification est aujourd’hui toujours l’objet de débats. D’après les travaux antérieurs des égyptologues et égéanistes, elle pourrait désigner soit la destination du voyage, soit l’origine de la construction et/ou un port d’attache. La relecture de la documentation textuelle permet de démontrer que ces navires sont construits à l’égyptienne, en Égypte, par et pour des Égyptiens.
“It’s a multitude of Kftjw-ships that he made for me…”. On the Egyptianity of the Cretan type boat. Within the Egyptian vocabulary related to the Aegean world, the kftjw boat (i.e. “Cretan type” = CTB) is mentioned three times in the documentation during the reigns of Thutmose III and that of his son and successor, Amenhotep II. Nevertheless, its meaning remains controversial. Earlier Egyptologists and Aegeanists scholars interpreted the term either as an indication of the ship’s destination, the origin of its construction or its home port. A reassessment of the textual documentation, however, demonstrates that these ships were built in Egypt, in the Egyptian way, by and for Egyptians.
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91-114
En 1885, le médecin et collectionneur français Daniel Marie Fouquet acheta chez l’antiquaire Souliman Abd es-Samad un groupe d’objets provenant des ruines de Tell el-Moqdam, l’ancienne ville de Léontopolis. Cette découverte est connue sous le nom de « Trouvaille des lions ». Parmi ces objets il y avait également quatre bronzes hellénistiques : un sphinx, un oinochoé, une figure de pêcheur et une statue du dieu Hermès. Tous ces bronzes ont été publiés en 1911 par l’archéologue français Paul Perdrizet dans son livre Bronzes Grecs d’Égypte de la Collection Fouquet. Quelques années plus tard l’archéologue allemand Hans Peter Laubscher reprit l’étude de la statue d’Hermès et il l’interpréta comme étant un roi ptolémaïque en tant que dieu Hermès-Horus-Triptolemus. L’étude de Laubscher était fondée uniquement sur les photos prises pour la vente aux enchères de 1922 de la Collection Fouquet à Paris, car le lieu de conservation de la statue était inconnu. L’auteur a pu identifier la statue d’Hermès au Musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne sous le numéro 45. Grâce à cette identification il a été possible de la rediscuter et de revoir les affirmations de Perdrizet et Laubscher. Il a été également possible d’explorer pour la première fois toute la composition de la statue puisque les photos publiées ne montrent pas sa base. D’après l’étude iconographique qui tient en compte les interprétations de Perdrizet et Laubscher, la statue doit certainement être interprétée comme Ptolémée III Évergète représenté en tant que dieu Hermès-Triptolème. Elle montre Ptolémée III comme semeur divin, pourvoyeur et garant de l’abondance, de la prospérité et de la paix. La fonction de la statue permet de remettre en question le prétendu contexte archéologique de sa découverte grâce aussi aux résultats de la recherche sur la provenance de tous les objets issus des ruines de Tell el-Moqdam en 1885.
In 1885 the French doctor and collector Daniel Marie Fouquet bought from the antique dealer Souliman Abd es-Samad a group of objects found in the ruins of Tell el-Moqdam (Leontopolis). This find is known as “Trouvaille des lions”. Among the objects purchased by Dr. Fouquet there were four Hellenistic bronzes: a sphinx, an oinochoe, a figure of a fisherman and a statue of the god Hermes. All these bronzes were published by the French archaeologist Paul Perdrizet in his book Bronzes Grecs d’Égypte de la Collection Fouquet in 1911. The German archaeologist Hans Peter Laubscher took up the study of the statue of Hermes found in Leontopolis and interpreted it as a Ptolemaic king depicted as the god Hermes-Horus-Triptolemus. Laubscher’s study was based only on photos of the statue because it had been missing since 1922, when it was auctioned as part of the Fouquet collection in Paris. The author was able to localize the statue of Hermes in the Calouste Gulbenkian Museum in Lisbon under the number 45. By locating the statue, it is possible to re-discuss it and to review the previous claims of Perdrizet and Laubscher. It is also possible to explore the entire composition for the first time since the published photos of the statue do not show its base. After an iconographical study and considering the interpretations of Perdrizet and Laubscher, the statue can certainly be interpreted as Ptolemy III Euergetes depicted as the god Hermes-Triptolemus. The statue of the Calouste Gulbenkian Museum Inv. No. 45 shows Ptolemy III as divine sower, provider and guarantor of abundance, prosperity, and peace. The function of the statue as temple statue allows a re-discussion about the archaeological context by questioning the provenance of all the objects found in 1885 in the ruins of Tell el-Moqdam (Leontopolis).
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115-133
Deux skyphoi en argent, sur lesquels sont représentées des scènes rappelant l’Égypte et représentant un nu masculin en compagnie d’un crocodile ou d’un hippopotame, sont analysés en relation avec les milieux intellectuels du musée-bibliothèque d’Alexandrie et des temples égyptiens pharaoniques. Les scènes sont ensuite interprétées sur la base de témoignages littéraires qui laissent également entendre que de telles scènes ne peuvent être pleinement comprises que dans le contexte du milieu pharaonique égyptien antique sur lequel elles sont basées.
Two silver skyphoi with Egyptianizing scenes depicting a nude male in the company of either a crocodile or a hippopotamus are discussed within the intellectual milieu of both the Alexandrian Library-Museion and pharaonic Egyptian temples. After the pharaonic, Egyptian origins of the motifs is suggested, the scenes are interpreted on the basis of the literary testimonia which suggest that such scenes can only be fully understood within the context of the ancient Egyptian pharaonic milieu on which they are based.
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135-181
Abordée de manière approfondie par M. Eaton-Krauss, la question de la représentation des statues sur les parois des mastabas de l’Ancien Empire est ici réexaminée à partir de certains présupposés théoriques. Ainsi, dans une première partie, la critique formulée par l’auteur au sujet de l’hypothèse d’H. Schäfer, associant le « profil » de la représentation de la statue à son état « dépourvu de vie » (leblos), est mise à l’étude. Par suite, nous sommes conduit à établir une grille de lecture permettant d’associer, d’une part, la représentation de la posture de la statue que nous qualifions de « pseudo-profil » à un état d’inanimation temporaire et, d’autre part, sa représentation en aspective à la manifestation de sa force vitale, transfiguration résultant de la mise en œuvre des rituels magiques. Finalement, pour tenter de mieux appréhender la variété des dispositifs visuels relatifs aux différentes séquences du cérémonial consacré à la statue, allant de son façonnage dans l’atelier à son installation dans la tombe, nous proposons d’introduire le principe de condensation narrative, soit le système conventionnel permettant de synthétiser plusieurs étapes de ce protocole.
The question of the representation of statues on the walls of Old Kingdom mastabas, which has been addressed in depth by M. Eaton-Krauss, is here re-examined on the basis of certain theoretical presuppositions. Thus, in the first part, the author's criticism of H. Schäfer’s hypothesis, associating the "profile" of the representation of the statue with its “lifeless” state (leblos), is examined. As a result, we are led to establish a reading grid that makes it possible to associate, on the one hand, the representation of the statue's posture, which we describe as a "pseudo-profile", with a state of temporary inanimation and, on the other hand, its representation in aspective with the manifestation of its vital force, a transfiguration resulting from the implementation of magical rituals Finally, in an attempt to better understand the variety of visual devices related to the different sequences of the ceremonial devoted to the statue, from its shaping in the workshop to its installation in the tomb, we propose to introduce the principle of narrative condensation, that is to say the conventional system allowing the synthesis of several stages of this protocol.
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183-188
Analyse d’un titre, exprimé par le signe-n? (GARDINER, Sign-List Aa 27), utilisé à plusieurs reprises au début de la Ire dynastie comme désignation des rois nubiens de Ta Sety ; toponyme désignant à cette époque l’ensemble de la Basse-Nubie alors occupée par les populations du groupe-A.
Analysis of a title, expressed by the sign-n? (GARDINER, Sign-List Aa 27), used in some inscriptions from the beginning of the First Dynasty as the designation of the Nubian king of Ta Sety, an ancient designation of Lower Nubia occupied at this period by populations of A-group culture.
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189-227
Étude des quelques termes du vocabulaire nautique de l’Ancien Empire.
Study of some terms of the nautical vocabulary of the Old Kingdom.
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229-248
Étude du gréement et des coques des bateaux représentés dans la tombe de Mérérouka (VIe dynastie, Saqqâra). Identification du type de bateau et analyse lexicographique du terme Haw.
Study of the rigging and hulls of the boats represented in the tomb of Mereruka (VIth dynasty, Saqqara). Identification of the type of boat and lexicographic analysis of the word Haw.
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249-259
Le chapitre 125B du livre des Morts contient les revendications des profanes vis-à -vis des juges de l’Au-delà , par lesquelles ils proclament l’absence en eux de tout péché. Cette formule est nommée « Confession négative ». Cet article a pour but de mettre en évidence le rôle des juges et examine leurs épithètes, les séquences dans lesquelles ils apparaissent, l’iconographie, et tente d’établir un lien entre des localités spécifiques et les péchés niés.
Spell 125B of the Book of the Dead contains the deceased’s claims to the netherworld’s judges in order to show his pureness from any sin. This formula is called “Negative Confession”. This paper tries to highlight the role of the judges and focus on their epithets, the sequences in which they appear, the iconography, and tries to establish a connection between the specific localities and the denied sins.
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261-272
Le Grand Temple d’Abou Simbel a été construit au XIIIe siècle avant J.C. par Ramsès II. Deux fois par an, le soleil illumine l’intérieur de ce temple, éclairant le couloir de 60 m de long et illuminant un ensemble de statues creusées dans la paroi rocheuse tout au fond du temple. Déterminer les dates exactes d’illumination est difficile car l’accès à Abou Simbel est difficile, le temple a été déplacé et les témoignages avant le déplacement sont rares. Cependant, Jan van der Haagen les a enregistrées en 1959 et de son diagramme, la plage calendérique concernée peut être rétablie. Cet article présente l’hypothèse que les dates d’illumination ont été conçues pour coïncider avec la fête de khoïak à sa place correcte dans l’année naturelle. Nombreux sont ceux qui ont soutenu que le calendrier civil régissait le calendrier des fêtes. Cependant, ce calendrier s’éloignait des vraies saisons au rythme d’un jour tous les quatre ans. J’espère démontrer qu’il était impossible, pour le positionnement de khoïak dans l’année, de ne pas tenir compte de la relation des saisons naturelles avec le calendrier, sinon la famine aurait résulté, et que les illuminations au Grand Temple correspondent à la fête de khoïak dans l’année solaire, lorsqu’on ne peut plus se fier au calendrier pour le faire.
The Great Temple at Abu Simbel was built in the 13th century B.C. by Ramses II. Twice a year, the sun illuminates the interior of this temple, shining down the 60 m long corridor and illuminating a set of statues carved into the rock wall at the very back of the temple. Determining the exact dates of illumination is difficult because access to Abu Simbel is restricted, the temple has been relocated, and eyewitness accounts prior to the move are rare, however, Jan van der Haagen took detailed recordings in 1959 and from his diagram, the complete range of dates can be re-established. This article presents the hypothesis that the dates of illumination were designed to coincide with the khoiak festival in its correct place in the natural year. Many have argued that the civil calendar governed the timing of festivals, however, this calendar wandered from the true seasons at the rate of one day every four years. I hope to demonstrate that it was impossible for khoiak’s placement in the year to wander from the natural seasons with the calendar or else famine would have resulted, and that the illuminations at the Great Temple preserved khoiak in its correct placement in the solar year when the calendar could not be relied upon to do so.
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273-284
Il est généralement admis que le fauteuil doré léontocéphale de la tombe de Toutânkhamon a été fabriqué pour ce roi, au début de son règne. Cependant, certains auteurs, qui ont étudié la scène atonienne sur le dossier, pensent que le siège a appartenu à un précédent roi amarnien. Dans cette étude, nous proposons deux nouvelles analyses afin d’identifier le propriétaire originel : le contexte typologique et l’iconographie globale. Ces deux approches nous permettent également de reconsidérer la forme originelle du siège. Nous démontrons ainsi que le fauteuil léontocéphale de Toutânkhamon a appartenu à un précédent roi, probablement Akhenaton, et qu’il s’agissait d’une simple chaise léonine, typique de la période amarnienne.
It is often admitted that the lion-headed golden armchair from the tomb of Tutankhamun was made for this king, at the beginning of his reign. However, some authors, who studied the Atenist scene on the backrest, think the seat belonged to a previous Amarna king. In this study, we propose two more analyses in order to identify the original owner of the armchair: the typological context and the global iconography. These two approaches allow us to reconsider the original shape of the seat, too. We show that Tutankhamun’s lion-headed armchair belonged to a previous king, most probably Akhenaten, and that it was a simple lion-legged chair, typical of the Amarna period.
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285-313
Ce papier aborde une page d’histoire du regard pré-égyptologique sur l’architecture égyptienne à travers L’Antiquité expliquée en figures (1714-1724), ouvrage élaboré par dom Bernard de Montfaucon (1655-1707). Dans sa tentative d’approche de l’histoire culturelle de l’Antiquité, cet antiquaire réunit non seulement un des plus grand ensemble d’objets-images égyptiens de son temps, mais réussit, à partir de la lecture des rares voyageurs contemporains ayant remonté la vallée du Nil – le Rouennais Paul Lucas, le Hollandais Corneille Le Brun (Cornelis De Bruijn), le Parisien Jean Thévenot –, à fournir au lecteur quelques clés sous forme de commentaires permettant de comprendre, selon les critères de son temps, les descriptions de quelques monuments dont les « inventeurs » sont parfois lesdits voyageurs. D’une part la Grande Pyramide, la première description de la « Pyramide rouge » de Snéfrou à Dahchour, le grand Sphinx ; d’autre part le propylône du temple d’Haroëris à Qous (compris comme le « tombeau de Cléopâtre »), le mammisi d’Harprê à Armant (« Temple d’Hermant »), le temple d’Hathor à Dendara (temple ou palais ? « Temple de Sérapis » ?). Analyses curieuses, mais hautement significatives de la culture des XVIIe-XVIIIe siècles dont les paradigmes se rapportent à l’architecture classique et au De Architectura de Vitruve.
This paper deals with a page of history of the pre-egyptological vision on Egyptian architecture through L'Antiquité expliquée en figures (1714-1724), elaborated by dom Bernard de Montfaucon (1655-1707). In his attempt to approach the cultural history of Antiquity, this antiquarian not only brings together one of the largest collections of Egyptian objects of his time, but also succeeds, from the reading of the rare contemporary travelers who sailed up the Nile valley – the Rouen native Paul Lucas, the Dutchman Corneille Le Brun (Cornelis De Bruijn), the Parisian Jean Thévenot –, in providing to the reader some keys in the form of commentaries allowing to understand, according to the criteria of his time, the descriptions of some monuments whose discoverers are sometimes the said travelers. On the one hand the Great Pyramid, the first description of the “Red Pyramid” of Snefru in Dahshur, the great Sphinx; on the other hand the propylon of the temple of Haroeris at Qus (understood as the “tomb of Cleopatra”), the mammisi of Harpre at Armant (“Temple of Hermant”, the temple of Hathor at Dendara (temple or palace? “Temple of Serapis”?). Curious analyses, but highly significant of the culture of the XVII-XVIIIth centuries whose paradigms are related to classical architecture and the De Architectura of Vitruvius.
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315-322
L’étude traite de quelques méthodologies et d’approches possibles concernant le culte de Montou dans les temples du palladium thébain (Médamoud, Karnak Nord, Ermant, Tôd) dans les époques tardives, ptolémaïque et romaine. Un bref résumé de l’histoire et de l’état actuel de la recherche est également inclus.
The study deals with some methodological possibilities and suitable approaches regarding the cult of Montu in the temples of the Theban Palladium (Medamud, North Karnak, Armant, Tod) during the Late, Ptolemaic and Roman Periods. A brief overview of the research history and the current state of research are also included.
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323-327
La présente contribution poursuit la discussion sur le nom d’oiseau égyptien ?nfr.w. Le mot apparaît dans trois tombes privées d’Amarna. La connexion suggérée précédemment avec le corbeau est renforcée par trois nouveaux exemples. Les deux premiers proviennent de l’Espagne mauresque, tandis que le troisième exemple est d’origine indienne. La beauté du plumage noir joue le rôle décisif.
The present contribution continues the discussion of the Egyptian bird name snfr.w. The word occurs in three private tombs from Amarna. The previously suggested connection with the raven is supported by three new examples. The first two examples come from Moorish Spain, while the third example is of Indian origin. The beauty of the black plumage plays the decisive role.
Sommaire
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1-34
Les travaux de rénovation du musée Crozatier ont fourni l’occasion propice à l’étude de deux ensembles funéraires égyptiens rapportés en France au XIXe siècle. Cette étude pluridisciplinaire, qui a réuni l’équipe du musée, V. Desclaux, des restauratrices d’œuvres d’art, l’équipe du service d’imagerie médicale de l’hôpital Emile-Roux au Puy-en-Velay et la responsable du groupe datation du C2RMF, offre ainsi la première édition des textes des cercueils ainsi qu’un nouvel exemple de momie (Djedimenet) contenant une figurine de terre cuite de forme anthropomorphe, permettant ainsi d’enrichir un corpus en cours de constitution. L’analyse de la momie renfermée dans le cercueil de la dame Henout a quant à elle révélé que cette momie n’était pas celle de dame Henout, puisqu’il s’agit… d’un homme !
Renovation works on the Crozatier museum provided the perfect opportunity to study two Egyptian wooden coffins including human mummies which were brought to France in the 19th century. This multidisciplinary study, which brought together the museum team, V. Desclaux from the BNF, conservators, the team of the medical imaging department at Emile-Roux hospital in Le Puy-en-Velay and the person in charge of C14 dating for the C2RMF in Paris, offers the first edition of the funerary texts of the two coffins and of Djedimenet's painted cartonnage of as well as a new example of a mummy containing an anthropomorphic terracotta figurine. Analysis of the mummy enclosed in the lady’s coffin revealed that this mummy was not that of Dame Henout[nefer?], since (s)he is ...a man !
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35-49
Par la relecture des textes religieux, funéraires et relatifs aux prodiges témoignant des attributions de Min et de l’hypostase de force qu’il incarne et prenant appui sur les diverses études paléographiques concernant son signe théonyme R22/R23, cet article propose ici une identification novatrice du hiéroglyphe archaïque. Les récentes découvertes sur le site de Mersa Gaouasis ont par ailleurs révélé les plus anciens éléments vocaliques certifiés composant le hiéroglyphe Min. Au croisement de ces données, le sens du signe théonyme apparaît enfin, faisant directement écho aux essences et capacités célestes et minérales de l’antique divinité.
Through proofreading of religious, funerary and linked to wonders texts attesting to the functions of Min and the force hypostasis that he embodies and building on the various paleographic studies of his theonymic sign R22/R23, this article proposes an innovative identification of the archaic hieroglyphics. In addition, the latest discoveries on the site of Mersa Gawasis have revealed the oldest certified vocal elements which compose the hieroglyphic Min. The cross-referencing of these data offers at last, the meaning of the theonimic sign, directly echoing the essences and the celestial and mineral capacities of the ancient divinity.
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51-73
Avec cet article, l’auteur répertorie et analyse les témoignages relatifs aux techniques de siège mises en œuvre lors des assauts lancés sur des forteresses ou des cités fortifiées durant la période pharaonique. Ce travail conduit à réévaluer certains points particulièrement débattus et à reconstituer quelques-uns des dispositifs originaux employés par les armées égyptiennes et koushites.
With this article, the author lists and analyses documentation relating to siege techniques which were used during assaults on fortresses or fortified cities during the Pharaonic period. This work leads to reassess some particularly debated points and to reconstructe some of the original devices used by the Egyptian and Kushite armies.
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75-92
Il s’agit d’un essai sur une découverte centenaire presque oubliée et apparemment insignifiante d’une momie enveloppée dans un filet de pêche auxquelles étaient attachées trois pastilles de boue, dont deux portent encore les empreintes de scellement de deux sceaux différents. Ce filet de pêche et ses scellements donnent lieu à des analyses sur les enveloppes dans lesquelles les momies égyptiennes antiques étaient enfermées et la pratique de sceller les momies, deux sujets considérés dans le contexte de la nature polyvalente de la culture matérielle égyptienne antique en conjonction avec leur correspondance avec des représentations similaires. dans d’autres mé-dias. La survie de cette pratique au Ve siècle après J.-C. est une autre démonstration de la lon-gévité et de la persistance des anciennes traditions funéraires égyptiennes.
This is an essay about an all but forgotten, seemingly insignificant century-old find of a mummy wrapped in a fishnet to which were attached three mud pastilles, two of which still bear the seal-ing impressions of two different signets. That fishnet and its sealings initiate discussions about the envelopes in which ancient Egyptian mummies were enclosed and the practice of sealing mummies, both topics of which are considered within the context of the polyvalent nature of ancient Egyptian material culture in conjunction with their correspondences with similar repre-sentations in other media. The survival of this practice into the 5th century A.D. is yet another demonstration of the conservative longevity and persistence of ancient Egyptian funerary tradi-tions.
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93-115
Publication de blocs épars mis au jour sur le site d’Ermant, remployés dans un mur romano-byzantin. Ils sont au nom de l’Empereur Vespasien et livrent quelques informations sur la décoration d’un angle de monument (scène de sortie du palais, offrande de la campagne, mention de la visite de Montou-Rê à Djémê le 26e jour de Khoïak).
Publication of a set of loose blocks uncovered in Armant, reused in a Byzantine wall. They bear the name of the Emperor Vespasianus, and provide some information regarding scenes which previously decorated a building corner (scenes of leaving the palace and field-offering, text related to the visit of Montu-Re to Djeme on the 26th of Khoiak).
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117-121
L’article est consacré à un papyrus du musée égyptologique de Turin daté du Nouvel Empire. Il contient cinq fragments du bien connu « Conte de Sanehet (Sinouhé) ». Dans de nombreux cas, cette version correspond aux sources de cette période avec quelques variations. Une transcription hiéroglyphique accompagnée d’une traduction commentée et d’une photographie sont ici présentées.
The paper deals with a papyrus from the collection of the Egyptian Museum in Turin dated to the NK. It contains five fragments from the well-known “Story of Sanehet (Sinuhe)”. In many cases this version corresponds to the sources from this period with some variations. A hieroglyphic transcription, a commented translation, and a photography are presented.
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123-138
Étude de l’étymologie des termes égyptiens jm(y)-wr.t et tA-wr. Ces deux mots signifient tribord et bâbord en contexte nautique, et droite et gauche en contexte non nautique. Les traductions « ouest » et « est » doivent être réservées pour jmn.t et jAb.t. Lorsque l’observateur regarde vers le sud, il y a dans ce cas – et dans ce cas seulement – correspondance, mais non synonymie, entre jm(y)-wr.t et jmn.t d’une part et tA-wr et jAb.t d’autre part.
Study of the etymology of the Egyptian terms jm(y)-wr.t and tA-wr. These two words mean starboard and port in a nautical context, and right and left in a non-nautical context. The translations west and east should be reserved for jmn.t and jAb.t. When the observer looks south, there is in this case – and in this case only – correspondence, but not synonymy, between jm(y)-wr.t and jmn.t on the one hand and tA-wr and jAb.t on the other.
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139-179
Ce travail examine l’organisation des scènes pountites d’Hatchepsout à Deir el-Bahari, à partir de trois hypothèses de localisation de Pount : côte arabique de la mer Rouge, côte africaine et Soudan nilotique. Seule l’hypothèse arabique permet de reconstituer la logique de ce programme décoratif et de mettre en relief sa simplicité, sa logique et sa grande cohérence.
This work examines the organization of Hatshepsut’s puntite scenes at Dayr al-Bahri, based on three hypotheses for the location of Punt: the Arabian coast of the Red Sea, the African coast and the Nilotic Sudan. Only the Arabian hypothesis makes it possible to reconstruct the logic of this decorative programme and to highlight its simplicity, its logic and its great coherence.
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181-212
Le cercueil égyptien conservé au musée Jacquemart-André appartient à un certain Disoukhonsou, prêtre de Coptos à la 25e dynastie. Son étude et sa restauration ont fourni l’occasion de le replacer au sein de la production des cercueils bivalves, caractéristiques des 25e-26e dynasties. Le cercueil bivalve est conçu, techniquement et symboliquement, comme une enveloppe-cocon, à l’instar de l’enveloppe de cartonnage de l’époque libyenne qu’il remplace progressivement. Il présente une particularité technique dérivant des cartonnages : l’application d’une toile enveloppante support du décor, recouvrant toute la surface extérieure, englobant cuve et couvercle en un tout. Il est proposé de considérer l’enveloppement intégral de toile à l’extérieur du cercueil comme l’un des critères propres aux cercueils bivalves thébains des 25-26e dynasties. S’il est possible que la momie ait été mise en place avant la réalisation du décor, une hypothèse différente est ici défendue, privilégiant un autre enchaînement des étapes de réalisation : le cercueil était entièrement réalisé et décoré, avant d’être rouvert en découpant la toile pour y insérer la momie, puis refermé. Cette re-fermeture matérielle s’accompagnait probablement d’une réparation symbolique, tout aussi efficiente dans la pensée égyptienne pour rétablir l’herméticité recherchée. L’étude réalisée, principalement sur les cercueils du musée du Louvre, expose les éléments réunis pour étayer ces hypothèses et invite les chercheurs à multiplier l’examen d’autres cercueils afin de les enrichir et discuter.
The Egyptian coffin kept in the Jacquemart-André museum belongs to a certain Disoukhonsou, priest of Coptos in the 25th Dynasty. Its study and restoration provided the opportunity to place it back within the production of bivalve coffins characteristic of the 25-26th Dynasties. The bivalve coffin is technically and symbolically designed as a cocoon-shell, much like the Libyan cartonnage case it gradually replaces. It shows a technical peculiarity deriving from cartonnage cases: the application of an enveloping linen for the decoration, covering the entire exterior surface, encompassing the box and lid in a whole. It is proposed to consider the linen wrap on the outside of the coffin as one of the criteria specific to Theban bivalve coffins of the 25-26th Dynasties. If the mummy may sometimes have been put in place before decorating, a different hypothesis is defended here, favoring another sequence of crafting steps: the coffin was entirely made and decorated, before being reopened by cutting the canvas to insert the mummy, then closed again. This material re-closure was probably accompanied by a symbolic repair, just as effective to the Egyptian mind-frame in order to recreate the sought-after hermeticity. The study carried out, mainly on the Louvre coffins, describes the elements gathered to support these hypotheses and invites researchers to examine other coffins in order to enrich and discuss them.
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213-215
Dans cette contribution, est poursuivie l’interprétation du Livre des Portes, neuvième heure, registre supérieur, scène 55. Au centre du débat se trouve le verbe « ?w? », pour lequel est proposé le sens « se lever ». L’idée de « parler en étant debout » peut être sauvegardée par un parallèle ougaritique.
In this contribution, the interpretation of Book of the Gates, Ninth Hour, Upper register, Scene 55 is continued. At the centre of the debate is the verb “?w?”, in which case the meaning “stand up, rise” is pleaded for. Speaking while standing can be safeguarded by an Ugaritic parallel.
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217-232
L’ensemble des lits dorés découverts dans la tombe de Toutânkhamon est examiné afin de réinterpréter leur rôle et leur identification. Cette étude combine l’iconographie de la seconde chapelle dorée de Toutânkhamon et de sa chambre funéraire, les scènes des livres du monde souterrain et l’observation détaillée des lits eux-mêmes dans les laboratoires de restauration du Grand Musée égyptien. Cela a permis d’identifier la signification et la relation entre toutes ces scènes et les lits, ainsi que leur emplacement respectif dans la tombe elle-même. Les lits participent au voyage de l’âme du défunt dans l’ascension céleste. L'ensemble comprend trois lits représentant chacun une lionne identifiée comme une représentation de l’étoile Orion (sAH), une vache comme l’étoile Sothis (Spdt), et un hippopotame femelle hybride identifié comme une constellation du ciel boréal. Ils sont associés respectivement à la renaissance d’Osiris et de Rê dans les mythes égyptiens, à partir du stade de l’union du kA et du bA, du bA séparé, et du Ax.
The set of gilded couches discovered in the tomb of Tutankhamun is examined to interpret their role and identification anew. This study combines the iconography of the Second gilded shrine of Tutankhamun and his burial chamber, scenes from the books of the netherworld dating throughout Egyptian history, and detailed observation of the couches themselves in the restoration laboratories of the Grand Egyptian Museum. This resulted in identifying the meaning and relationship among all these scenes and the couches, as well as their respective placement in the tomb itself. The couches participate in this narrative by representing the journey of the deceased’s soul in the heavenly ascension. The set comprises three couches representing a lioness identified as a representation of the star Orion (sAH), a cow as the star Sothis (Spdt), and a hybrid female hippopotamus identified as a constellation in the northern sky. They are associated with the rebirth of Osiris and Ra in the Egyptian myths, from the stage of the union of the kA and the bA, the bA separated, and the Ax, respectively.
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217-243
La découverte d’une planche plastron de momie et du sarcophage au nom d’un certain Khonsou-hat-netchérou-nébou nous permet de reconsidérer la datation de la stèle du Musée du Louvre C 214/E 13481, dite « stèle de Bakhtan ». Grâce à cette étude, nous pensons pouvoir placer cette stèle à la charnière des XXIe et XXIIe dynasties.
The discovery of a mummy breastplate and the sarcophagus on behalf of a certain Khonsou-hat-netcherou-nebou allows us to reconsider the dating of the stele in the Louvre Museum C 214/E 13481, known as the “Bakhtan stele”. Thanks to this study, we think we can place this stele was built at the close of the XXIst-XXIIth dynasty.
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245-264
Nous vous présentons ici une méthode de déplacement vertical de blocs de pierre que les Égyptiens ont utilisé pour construire des pyramides sans utilisation de rampes ou d’autres méthodes suggérées. Cette méthode n’est pas différente de celle décrite par Hérodote pour la grande pyramide. À l’aide de bois, de ciseaux, de mèches et de cordes, on fabrique une cage à levier basculant. Cette cage, qui comprend un levier de charpente situé au-dessus du milieu de son plancher de chargement, ressemble à une charpente ouverte en forme de pyramide pointue et peut être inclinée par ce levier. En tirant avec suffisamment de force dans une direction sur le levier, la cage bascule, soulevant ainsi le côté opposé du plancher de la cage. L’espace créé sous ce côté est étayé par des caissons formés de l’empilement en double croix de 2 poteaux parallèles. En tirant ensuite à 180 degrés dans l’autre direction, l’autre côté est soulevé à son tour par inclinaison. L’espace libéré est ensuite également étayé par des caissons. En raison de ces deux mouvements de bascule et d’étayage, la cage à levier basculant est soulevée. Une cage à levier basculant chargée était utilisée en combinaison avec des niches alignées les unes au-dessus des autres, construites de façon temporaire sur certaines marches de la pyramide. Ces niches ressemblaient à un escalier géant orienté vers le haut de la pyramide en construction, permettant ainsi de décharger une pierre ou la cage entière à n’importe quel niveau de la pyramide, même pour le pyramidion au sommet.
A method for vertically transporting heavy stones is described that the Egyptians may have used for building pyramids without the use of ramps or other suggested methods. This method is not unlike as that which has been described by Herodotus for the Great Pyramid. Using wood, chisels, drills, and rope a tilt levering cage is made. This cage comprises a truss lever high above the middle of its loading floor, looks like an open truss in the shape of a pointed pyramid and can be tilted by this lever. By pulling with sufficient manpower in one direction at the truss lever the tilt levering cage is tilted, thus lifting the opposite side off the cage floor. The space created under that side is propped through box cribbing. By then pulling 180 degrees in the other direction, the other side is lifted by tilting. That space is propped through box cribbing as well. Due to these tilting movements and propping, the tilt levering cage is raised. A loaded tilt levering cage was used in combination with, in a certain pattern, temporarily constructed niches in line above each other on steps of the pyramid. These niches looked like a giant stairway upwards upon the pyramid under construction, thus enabling a stone or the whole cage to be off-loaded at any layer of the pyramid, even for the pyramidion on top.
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265-277
Cet article étudie une hypothèse spéculative selon laquelle les chambres des pyramides de la IVe dynastie contiennent des données de transit solaire dans leurs conceptions verticales. Lorsque le mouvement du soleil au cours de l’année est isolé jusqu’à son transit à travers le méridien sud (dans l’hémisphère nord), il se lève dans le ciel austral à mesure que le soleil augmente, puis descend à mesure qu’il diminue, les solstices marquant le nadir et le zénith pour le soleil. Cet article examine deux chambres de la Grande Pyramide (les chambres du Roi et de la Reine), ainsi qu’un puits dans la Pyramide rhomboïdale (la soi-disant cheminée), pour voir s’ils ont cartographié des sections du ciel du sud dans leurs dessins.
This article investigates a speculative hypothesis that the chambers in Dynasty 4 pyramids contain solar transit data in their vertical designs. When the sun’s motion through the year is isolated to its transit across the southern meridian (in the Northern Hemisphere), it rises up in the southern skies as the sun waxes, then sinks down as it wanes, with the solstices marking the nadir and zenith for the sun. This article investigates two chambers in the Great Pyramid (the so-called King’s and Queen’s chambers), as well as a shaft in the Bent Pyramid (the so-called chimney), to see whether they mapped sections of the southern skies in their vertical designs.
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279-286
La découverte de quelques fragments décorés lors des fouilles dans la première salle hypostyle de la tombe de Padiaménopé a apporté un éclairage supplémentaire sur le Livre des Morts de TT 33. En particulier, des éléments appartenant aux vignettes des formules 1 et 17 ont été mis au jour. Les analyses effectuées sur ces fragments confirment les hypothèses que nous avions émises sur une proximité chronologique entre la tombe de Padiaménopé et celle de Karakhamon (TT 223) d'une part, et sur les correspondances entre la version du Livre des Morts de Padiaménopé et celle de deux papyrus tardifs d’autre part.
The discovery of some decorated fragments during the excavations in the first pillared hall of the tomb of Padiamenope has shed additional light on the Book of the Dead of TT 33. In particular, elements belonging to the vignettes of spells 1 and 17 were uncovered. The analyses carried out on these fragments confirm the hypotheses that we had put forward on a chronological proximity between the tomb of Padiamenope and that of Karakhamon (TT 223) on the one hand, and on the correspondences between the version of the Book of the Dead of Padiamenope and that of two Late Period papyri on the other.
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287-294
Dans cette contribution, est étudiée la relation entre la femme et le champ dans la langue égyptienne. La documentation montre clairement que l’association « joue » dans les deux directions. Le tertium comparationis réside dans l’aspect de fécondité. Les exemples couvrent une période qui s’étend de l’Ancien Empire à la période gréco-romaine.
In this contribution, the relationship between woman and field in the Egyptian language is investigated. The material shows very clearly that the association has worked in both directions. The idea presents itself, that the tertium comparationis can be found in the aspect of fecundity. The examples cover a timespan stretching from the Old Kingdom to the Greco-Roman Period.
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295-320
Cet article présente principalement les différents commentaires sur quatre décrets sacerdotaux de la période ptolémaïque. Dans la première partie, sont regroupées les notes épigraphiques sur le texte grec de la stèle CGC 22187 (décret de Canope). La deuxième contient les commentaires sur les textes et les éditons de la stèle CGC 22188 et de la pierre de Rosette (décret de Memphis). La troisième enfin fournit des notes sur les études récentes consacrées au décret d’Alexandrie (Philensis II) et au décret de Memphis (Philensis I).
The article chiefly presents comments on four sacerdotal decrees from the Ptolemaic period. The first part of the paper provides epigraphic notes on the Greek text of stela CGC 22187 (Canopus decree). The second part contains commentaries on the texts and editons of stela CGC 22188 and the Rosetta stone (Memphite decree). The third provides notes on the recent studies devoted to the Alexandria (Philensis II) and Memphite decree (Philensis I).
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321-334
Deux ostraca inscrits encore lisibles après plus de 2000 ans d’immersion dans l’océan ont été mis au jour sur le site immergé de Thônis-Héracléion dans un contexte archéologique fin cinquième siècle/début quatrième av. J.-C. L’un, en démotique, malheureusement incomplet, est une lettre de type « requête », l’autre, en hiératique, employant un hiéroglyphe archaïque, montre un groupe de signes en rapport, semble-t-il, avec le repas royal. Les deux fragments ont été relevés à environ 13 mètres de distance l’un de l’autre sur une île couverte d’offrandes située à l’entrée de la bouche Canopique.
Two inscribed ostraca still readable after 2000 years of immersion in the ocean were brought to light on the underwater site of Thônis-Héracleion in an archaeological context end of fifth/early fourth century B.C. The unfortunately incomplete one in demotic script is a letter of the type « request », the other in hieratic script using an archaic hieroglyph displays a group of signs apparently related to the royal repast. Both fragments were discovered at a distance of approximately 13 metres from each other on an island covered with offerings, located at the entrance of the Canopic mouth of the Nile.
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335-353
Étude lexicographique du verbe šbw ou šbwj, « ferler » (une voile), et de l’hypothétique substantif ?tp, « voile ».
Lexicographical study of the verb šbw or šbwj, “to furl” (a sail), and of the hypothetical noun ?tp, “sail”.
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355-365
Cet article propose un réexamen des éléments de datation de la table en calcite de la Salle solaire de l’Akh-menou à Karnak. De nouvelles observations concernant les traces de décors effacés identifiables sur cet objet conduisent à considérer la reine Hatchepsout comme son commendataire initial.
This article presents a new examination of the dating elements of the calcite table from the Solar Hall of the Akh-menu at Karnak. Some new observations concerning the traces of erased decoration that can be identified on this object suggest a dating from the reign of Hatshepsut.
Sommaire
Pages
1-41
Des momies datées de l’époque ptolémaïque, appartenant à la collection du musée des Confluences à Lyon, portant une parure de cartonnage, présentent la particularité d’un motif iconographique original sur les parois latérales des boîtes à pieds. Ce motif représente un animal fantastique composite transportant la momie d’Osiris dans le royaume des morts. Le défunt se tient en attitude d’adoration devant la créature divine chargée de le protéger dans son parcours dans l’au-delà . Cet article étudie les variantes de la scène funéraire à partir de neuf exemplaires conservés dans la collection et tente d’y apporter des éléments d’interprétation.
Mummies dating from the Ptolemaic period, belonging to the collection of the musée des Confluences in Lyon, wearing a cartonnage set, present the particularity of an original iconographic scene on the lateral faces of foot case. This scene represents a fantastic composite animal carrying Osiris’s mummy in the Deads’ kingdom. The deceased is in an attitude of adoration before the divin creature that gives him protection during his way in Netherworld. This paper studies the different versions of the funerary scene from nine copies kept in the collection and try to give some interpretation elements.
Pages
43-46
Dans cette contribution, le changement de son en égyptien entre « ? » et « n » est examiné plus en détail. La recherche n’a pas encore accordé beaucoup d’attention à ce phénomène. Dans cet article, neuf exemples sont présentés pour illustrer ce phénomène phonétique.
In this contribution, the Egyptian sound change between “?” and “n” is examined in more detail. Research has not yet paid much attention to the phenomenon. In this article, nine examples are presented to illustrate this phonetic phenomenon.
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47-60
L’objectif de cet article est de comprendre la signification de la préposition composée m-?r.t lorsqu’elle est employée dans les sources documentaires. À partir d’un corpus, provenant principalement de Deir el-Médîna et daté du Nouvel Empire, composé de deux-cent-trente-cinq attestations, une étude des différents schémas de construction permet de souligner une relation sociale verticale asymétrique entre l’agent et le patient. Une analyse économique et sociale corrobore ce dernier point et permet alors de démontrer l’existence d’un principe de « solidarité mécanique » tel que défini par Durkheim dans les échanges économiques au Nouvel Empire.
The aim of this article is to understand the meaning of the compound preposition m-?r.t when it is used in documentary sources. Based on a corpus, mainly from Deir el-Medina and dated to the New Kingdom, composed of two hundred and thirty-five attestations, a study of the different construction patterns allows us to highlight an asymmetrical vertical social relationship between the agent and the patient. An economic and social analysis corroborates this last point and allows us to demonstrate the existence of a principle of “mechanical solidarity” as defined by Durkheim in the economic exchanges of the New Kingdom.
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61-68
Ce travail est consacré à un document comportant les copies des décrets synodaux de Philae de 186 et 185 a.C., découvert par l’auteur dans les archives de J.G. Wilkinson conservées à la Bibliothèque Bodléienne. La feuille qui contient uniquement la version hiéroglyphique date des années 1820-30. Elle permet d’apporter un certain nombre de corrections aux deux inscriptions.
The article is devoted to the document with the copies of two synodal decrees of 186 and 185 BC from Philae discovered by the author in J.G. Wilkinson’s archive kept in the Bodleian libraries. The sheet containing only the hieroglyphic version is dated to 1820-30s and helps to make a number of restorations in both inscriptions.
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69-74
Le substantif « adobe », emprunté à l’espagnol en français est connu dans le monde entier grâce au nom d’une célèbre entreprise informatique. L’espagnol l’a lui-même emprunté à l’arabe qui l’a hérité du copte. Cet article vise à retracer la généalogie de ce mot voyageur de l’Ancien Empire à la Californie et à décrire les étapes de sa transmission dans le temps et l’espace.
The substantive “adobe”, borrowed to Spanish by the French language is known worldwide thanks to a famous software company. Spanish borrowed it to Arabic which inherited it from Coptic. This article aims at tracing back the genealogy of this Wanderwört from the Old Kingdom to California and at describing the steps of its transfer in time and space.
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75-104
Cet article décrit les types de mât que l’on trouve dans les navires de l’Égypte ancienne de l’Ancien au Nouvel Empire, qu’il s’agisse du mât simple, bipode ou tripode. Il met ensuite en lumière la manière dont étaient constitués les sommets de ces mâts. Enfin, sont examinés les différents types d’emplantures dans lesquels étaient logés les pieds de mâts.
This article describes the types of mast found in Ancient Egyptian ships from the Old Kingdom to the New Kingdom, whether single, bipod or tripod. It then looks at how the head of these masts were made. Finally, it examines the different types of mast supports in which the heel of the mast were housed.
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105-110
Dans cette contribution, plusieurs écritures de la préposition égyptienne ?n? « ensemble, avec » sont analysées. Comme nous l’avons montré, un nombre important d’écritures défectueuses sont attestées. D’autres graphies ont été influencées par des facteurs extérieurs qui sont commentés.
In this contribution, several writings of the Egyptian preposition ?n? “together, with“ are discussed. As shown, a significant number of defective writings has happened in this case. Other writings have been influenced by exterior factors which are commented on.
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111-130
Cet article a pour objectif premier de recenser l’ensemble des individus et des titres présents dans la sépulture de Ty, un haut dignitaire de la Ve dynastie, tout en étudiant les différentes catégories sociales de ces individus. Par la suite, il est question de visualiser le cercle de personnes gravitant dans la sphère personnelle du défunt, à travers une étude sociale de ses réseaux personnels, rendue possible par ce recensement. Bien que Ty appartienne à l’élite, cet article montre que ses réseaux ne sont pas tournés exclusivement vers cette classe sociale.
The main objective of this article is to list all the individuals and titles present in the tomb of Ty, a high dignitary of the Fifth Dynasty, and to study the different social categories of these individuals. The aim is then to visualise the circle of people in the personal sphere of the deceased, through a social study of his personal networks made possible by this census. Although Ty belongs to the elite, this article shows that his networks are not exclusively focused on this social class.
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131-152
Les premières traces de gestes rituels par lesquels Pharaon accomplissait la fondation symbolique d’un édifice sacré remontent à l’aube de l’époque dynastique. Les vestiges matériels de ces cérémonies sont les dépôts d’objets enfouis dans les fossés de fondation de temples ou d’autres édifices à vocation religieuse. C’est au Moyen Empire qu’apparurent dans la composition des dépôts de fondation les premières plaquettes faites de matériaux divers. Le rituel fut transmis à l’époque ptolémaïque où l’on observe des transformations importantes, tant dans la composition des dépôts que dans la forme et le fond des plaquettes. L’article traite le dossier des plaquettes de fondation de l’Égypte hellénistique, tant bilingues qu’uniquement inscrites en hiéroglyphes, afin de rechercher les raisons de ces évolutions. Il se donne pour but de resituer la pratique du rituel dans son contexte historique et déchiffrer les potentiels messages idéologiques. Il apporte un éclairage sur la question de l’ancrage du discours de la royauté ptolémaïque dans des pratiques pharaoniques et de l’adaptation de ces dernières aux conceptions de la monarchie hellénistique.
The first traces of ritual gestures by which Pharaoh accomplished the symbolic foundation of a sacred edifice date back to the dawn of the dynastic era. The material remains of these ceremonies are deposits of objects buried in the foundation ditches of temples or other religious buildings. It was during the Middle Kingdom that the first plaques made from a variety of materials appeared in the foundation deposits. The ritual was passed on to the Ptolemaic period, when major changes were made to the composition of the deposits and to the shape and content of the plaques. This article looks at the foundation plaques of Hellenistic Egypt, both bilingual and inscribed solely in hieroglyphs, in order to identify the reasons for these changes. The aim is to place the practice of ritual in its historical context and decipher its potential ideological messages. It sheds light on the question of how the discourse of Ptolemaic royalty was rooted in Pharaonic practices and how the latter were adapted to the conceptions of Hellenistic monarchy.
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153-204
Nouvelle traduction avec édition synoptique des textes énigmatiques de deux compositions de l’au-delà étroitement liées : « le Transit des barques solaires » et « le Réveil d’Osiris ». L’exploration des nouvelles lectures et de l’iconographie révèle des parallèles à Abydos, et surtout dans la formule 670 des Textes de Pyramides : un texte essentiel de la théologie osirienne qui figurait en bonne place dans les liturgies mortuaires depuis l’Ancien Empire jusqu’à l’époque ptolémaïque.
New translation with synoptic edition of the enigmatic texts from two closely related netherworld compositions: the “Transit of the Solar Barks” and the “Awakening of Osiris.” An exploration of the new readings and iconography finds close parallels elsewhere at Abydos, and above all in Pyramid Texts, Spell 670: a crucial text of Osirian theology which featured prominently in mortuary liturgies from the Old Kingdom through the Ptolemaic Period.
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205-228
Cet article aborde la question de l’identification des divinités des temples de Jbeil/Byblos (Liban) à travers les sources hiéroglyphiques du IIe millénaire mises au jour dans les deux ensembles cultuels principaux de l’acropole : le temple de la Baalat Gebal, « la Dame de Byblos », divinité poliade ; et le temple aux Obélisques, un temple à vocation multiples. De nombreux chercheurs ont tenté de savoir qui se cachait derrière la Dame de Byblos mais cette recherche est peut-être vaine car la Baalat Gebal semble être une entité divine à part entière. Si son identification à Anat, Astarté ou encore Hathor est véridique, celle-ci a très bien pu changer au cours de la longue période d’attestation de la déesse. Ces questions sont explorées à la lumière des sources hiéroglyphiques. Quant au second ensemble cultuel, le temple aux Obélisques, il a été attribué anciennement à Reshef, mais cette attribution se fonde sur une lecture erronée du nom d’Hérichef sur un relief en hiéroglyphes. En outre, de nombreux autres théonymes égyptiens sont attestés sur ces mêmes documents : Nout, Rê-Horakhty, la Grande Ennéade et la Petite Ennéade. En s’aidant des textes phéniciens plus tardifs on peut comprendre ces théonymes comme une « interpretatio aegyptiaca » des dieux sémitiques par une population sémitique égyptianisée. On pourrait donc en réalité avoir à faire à Anat, Shamash, et « l’assemblée des dieux saints de Byblos » (KAI 4).
This article explores the identification of deities in the temples of Jbeil/Byblos (Lebanon), using 2nd millennium BC hieroglyphic sources discovered in the two main religious complexes: the temple of Baalat Gebal, “the Lady of Byblos,” a poliad deity; and the temple of the Obelisks, a multifunctional temple. Many researchers have attempted to determine the identity of the Lady of Byblos. However, this quest may have been in vain, as Baalat Gebal appears to be a distinct divine entity in her own right. If her identification with Anat, Astarte, or Hathor is accurate, it might have evolved during the lengthy period of the goddess’s attestation. In this article we explore these questions in light of hieroglyphic sources. The Obelisk Temple was previously attributed to Reshef, but this connection was based on an erroneous reading of Herichef’s name on a hieroglyphic relief. Moreover, numerous other Egyptian theonyms are attested in these documents: Nut, Ra-Harakhty, the Great Ennead, and the Small Ennead. Drawing on later Phoenician texts, these theonyms can be interpreted as an “interpretatio aegyptiaca” of Semitic gods by an Egyptianized Semitic population. Hence, they might be referring to Anat, Shamash, and “the assembly of the holy gods of Byblos.”
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229-254
Cet article d’onomastique a pour but de mettre en lumière et d’étudier 17 anthroponymes pouvant être élaborés sur le nom du dieu Osiris, pour la période allant du Moyen Empire au Nouvel Empire. À travers une analyse grammaticale, ayant pour objectif d’affiner la lecture et la signification possible de chaque nom, couplée à une étude prosopographique, nous tenterons de mieux percevoir la façon dont la société égyptienne antique s’est approprié ce dieu.
This onomastics article aims to study and highlight 17 personal names that could be devised on the name of the god Osiris between the Middle and New Kingdoms. With a grammatical analysis that intends to refine the possible lecture and meaning of each personal name and adds to a prosopographic study of their holders, we will try to detect how this god was appropriated by ancient Egyptian society.
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255-257
Quelques réflexions à propos du Souvenir imaginaire de Philippe Derchain (Verviers, La Dérive, 1996) faisant suite de la publication de Tant que nous y sommes pour les lire. Des Égyptiens auteurs aux égyptologues lecteurs. 27 ans après « Auteur et société » de Philippe Derchain (dir. St. Pasquali, TDENiM, 3, Montpellier, 2023).
Some thoughts on the Souvenir imaginaire by Philippe Derchain (Verviers, La Dérive, 1996) following the publication of Tant que nous y sommes pour les lire. Des Égyptiens auteurs aux égyptologues lecteurs. 27 ans après « Auteur et société » de Philippe Derchain (dir. St. Pasquali, TDENiM, 3, Montpellier, 2023).
Sommaire
18 article(s) - 29 octobre 2024.
Anne-Sophie von BOMHARD DĂ©cans Ă©gyptiens, CENiM 23, Montpellier, 2020 — (2020)
Jean-Claude Grenier L'Osiris ANTINOOS, CENiM 1, Montpellier, 2008 — (26 dĂ©cembre 2008)
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Équipe Égypte Nilotique et Méditerranéenne - UMR 5140 - « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes » (Cnrs) - Université Paul Valéry - Montpellier III