ENiM 14, 2021, p. 261-272.
Le Grand Temple d’Abou Simbel a été construit au XIIIe siècle avant J.C. par Ramsès II. Deux fois par an, le soleil illumine l’intérieur de ce temple, éclairant le couloir de 60 m de long et illuminant un ensemble de statues creusées dans la paroi rocheuse tout au fond du temple. Déterminer les dates exactes d’illumination est difficile car l’accès à Abou Simbel est difficile, le temple a été déplacé et les témoignages avant le déplacement sont rares. Cependant, Jan van der Haagen les a enregistrées en 1959 et de son diagramme, la plage calendérique concernée peut être rétablie. Cet article présente l’hypothèse que les dates d’illumination ont été conçues pour coïncider avec la fête de khoïak à sa place correcte dans l’année naturelle. Nombreux sont ceux qui ont soutenu que le calendrier civil régissait le calendrier des fêtes. Cependant, ce calendrier s’éloignait des vraies saisons au rythme d’un jour tous les quatre ans. J’espère démontrer qu’il était impossible, pour le positionnement de khoïak dans l’année, de ne pas tenir compte de la relation des saisons naturelles avec le calendrier, sinon la famine aurait résulté, et que les illuminations au Grand Temple correspondent à la fête de khoïak dans l’année solaire, lorsqu’on ne peut plus se fier au calendrier pour le faire.
The Great Temple at Abu Simbel was built in the 13th century B.C. by Ramses II. Twice a year, the sun illuminates the interior of this temple, shining down the 60 m long corridor and illuminating a set of statues carved into the rock wall at the very back of the temple. Determining the exact dates of illumination is difficult because access to Abu Simbel is restricted, the temple has been relocated, and eyewitness accounts prior to the move are rare, however, Jan van der Haagen took detailed recordings in 1959 and from his diagram, the complete range of dates can be re-established. This article presents the hypothesis that the dates of illumination were designed to coincide with the khoiak festival in its correct place in the natural year. Many have argued that the civil calendar governed the timing of festivals, however, this calendar wandered from the true seasons at the rate of one day every four years. I hope to demonstrate that it was impossible for khoiak’s placement in the year to wander from the natural seasons with the calendar or else famine would have resulted, and that the illuminations at the Great Temple preserved khoiak in its correct placement in the solar year when the calendar could not be relied upon to do so.
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Jean-Claude Grenier L'Osiris ANTINOOS, CENiM 1, Montpellier, 2008 — (26 dĂ©cembre 2008)
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Équipe Égypte Nilotique et Méditerranéenne - UMR 5140 - « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes » (Cnrs) - Université Paul Valéry - Montpellier III