ENiM 5, 2012, p. 119-131.
Forme superlative de l’impur dans le lexique de l’Égypte ancienne, Dw constitue à ce titre une expression majeure du mal. Il n’est alors guère surprenant qu’un véritable arsenal soit disposé sur les points stratégiques du temple égyptien, incarnation des notions de pureté et de sacré, afin de maintenir cette menace hors du temenos.
Superlative form of the impure in the lexicon of ancient Egypt, Dw constitutes as such a major expression of the evil. It is then hardly surprising that a real arsenal is arranged on the strategic points of the Egyptian Temple, embodiment of the notions of purity and sacredness, to maintain this threat outside the temenos.
Consulter cet article (34348) - Télécharger cet article au format pdf (20248)
ENiM 7, 2014, p. 221-228.
Les différentes facettes de la nature fortement sexuée du dieu Seth sont largement évoquées dans les sources égyptiennes et ce, depuis les traditions les plus anciennes. Partant, on peut s’étonner du fait que, parmi les nombreux surnoms du dieu, aucun ne semble faire clairement état de ce trait distinctif. L’analyse porte ici sur le terme nhr, surnom de Seth principalement attesté dans le Livre de protéger la barque-nechemet, et communément rendu par « le Méchant » ou « le Terrifiant ». Or, l’enquête semble révéler un champ sémantique sans doute plus en phase avec la forte nature sexuelle du dieu.
The various facets of the strongly sexual nature of the god Seth are widely evoked in the Egyptian sources ever since the oldest traditions. Therefore, it is surprising that among the numerous names of the god none seems to state clearly this distinctive feature. This analysis concerns the term nhr, one of Seth’s names which is mainly attested in the Book of protecting the boat-nechemet, and commonly rendered as “the miserable” or “the terrifying”. The enquiry seems to reveal a semantic field which rather refers to the strong sexual nature of the god.
Consulter cet article (42815) - Télécharger cet article au format pdf (22178)
ENiM 8, 2015, p. 73-101.
Le verbe causatif sʿnḫ, communément traduit par « faire vivre » ou « maintenir en vie », engage une réflexion générale sur les modalités du maintien du flux vital opéré par une autorité, qu’elle soit de nature morale, religieuse ou politique. Il apparaît que le « faire vivre » sʿnḫ ne rend jamais compte d’un acte créateur initial, mais plutôt de sa perpétuation, de son actualisation ou de sa répétition. Ainsi, dans un contexte funéraire, ce verbe sera mieux rendu par le sens « faire revivre » et, dans certaines circonstances, sʿnḫ peut encore être traduit par « nourrir », « approvisionner » ou encore « croître ». Cette étude s’achève sur le cas du « sculpteur » sʿnḫ(w) qui révèle une autre facette du champ sémantique de ce lexème.
The causative verb sʿnḫ, commonly translated « to make live » or « to keep alive », involves a general reflection on the modalities of the preservation of the vital flow operated by an authority, whether it is of moral, religious or political nature. It seems that the « make live » sʿnḫ never gives an account of an initial creative act, but rather its perpetuation, its updating or its repetition. So, in a funeral context, this verb will be better rendered by the sense « to come back to life » and, in certain circumstances, s?n? can be again translated « to feed », « to supply » or still « to grow ». This study ends on the case of the « sculptor » sʿnḫ(w) who reveals another side of the semantic field of this lemma.
Consulter cet article (35174) - Télécharger cet article au format pdf (21663)
ENiM 14, 2021, p. 135-181.
Abordée de manière approfondie par M. Eaton-Krauss, la question de la représentation des statues sur les parois des mastabas de l’Ancien Empire est ici réexaminée à partir de certains présupposés théoriques. Ainsi, dans une première partie, la critique formulée par l’auteur au sujet de l’hypothèse d’H. Schäfer, associant le « profil » de la représentation de la statue à son état « dépourvu de vie » (leblos), est mise à l’étude. Par suite, nous sommes conduit à établir une grille de lecture permettant d’associer, d’une part, la représentation de la posture de la statue que nous qualifions de « pseudo-profil » à un état d’inanimation temporaire et, d’autre part, sa représentation en aspective à la manifestation de sa force vitale, transfiguration résultant de la mise en œuvre des rituels magiques. Finalement, pour tenter de mieux appréhender la variété des dispositifs visuels relatifs aux différentes séquences du cérémonial consacré à la statue, allant de son façonnage dans l’atelier à son installation dans la tombe, nous proposons d’introduire le principe de condensation narrative, soit le système conventionnel permettant de synthétiser plusieurs étapes de ce protocole.
The question of the representation of statues on the walls of Old Kingdom mastabas, which has been addressed in depth by M. Eaton-Krauss, is here re-examined on the basis of certain theoretical presuppositions. Thus, in the first part, the author's criticism of H. Schäfer’s hypothesis, associating the "profile" of the representation of the statue with its “lifeless” state (leblos), is examined. As a result, we are led to establish a reading grid that makes it possible to associate, on the one hand, the representation of the statue's posture, which we describe as a "pseudo-profile", with a state of temporary inanimation and, on the other hand, its representation in aspective with the manifestation of its vital force, a transfiguration resulting from the implementation of magical rituals Finally, in an attempt to better understand the variety of visual devices related to the different sequences of the ceremonial devoted to the statue, from its shaping in the workshop to its installation in the tomb, we propose to introduce the principle of narrative condensation, that is to say the conventional system allowing the synthesis of several stages of this protocol.
Consulter cet article (30188) - Télécharger cet article au format pdf (13326)
18 article(s) - 29 octobre 2024.
Anne-Sophie von BOMHARD Décans égyptiens, CENiM 23, Montpellier, 2020 — (2020)
Jean-Claude Grenier L'Osiris ANTINOOS, CENiM 1, Montpellier, 2008 — (26 décembre 2008)
3474972 visites - 9193 visite(s) aujourd’hui - 158 connecté(s)
© ENiM - Une revue d’égyptologie sur internet
Équipe Égypte Nilotique et Méditerranéenne - UMR 5140 - « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes » (Cnrs) - Université Paul Valéry - Montpellier III